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En enseignement à distance, malgré la richesse de la toile, on fait face en Afrique à un manque de contenus adaptés aux besoins locaux.

Document associé
Les États-Unis et la diffusion de l'enseignement de l'anglais en Afrique
Dossier: Afrique

Présentation
Tout semble indiquer que la langue anglaise est en nette en progression sur le continent africain. Dans leurs bagages, les coopérants américains y apportent, en même temps que des médicaments, des manuels scolaires pour l'enseignement de l'anglais. Les deux exemples qui suivent, tirés de documents produits par le gouvernement américain, sont intéressants dans la mesure où ils concernent des pays membres de la Francophonie. De manière fort significative, on y présente l'anglais comme la langue «populaire» par excellence, alors que le français et l'arabe ne sont parlés que par les gens instruits (cf. article sur le Tchad).

Texte
Des élèves de Djibouti finissent un programme de 4 ans d'étude de l'anglais (3 octobre 2006)

L'article qui suit a été publié le 19 septembre sur le site internet du Corps expéditionnaire combiné pour la Corne de l'Afrique (Combined Joint Task Force-Horn of Africa, CJTF-HOA), une unité du Commandement central des États-Unis qui organise des missions et des ateliers de formation pour aider les pays où elle maintient une présence à lutter contre le terrorisme de façon à instituer un climat stable et encourager la stabilité régionale. Il peut être reproduit librement.

(Début de l'article)

Des élèves de l'École Balbala d'apprentissage de l'anglais terminent leur programme
Capitaine Noël Woodstuff, armée de l'air des États-Unis

Balbala (Djibouti) - Le 14 septembre, 12 élèves de l'École d'apprentissage de l'anglais de Balbala ont reçu un certificat indiquant qu'ils avaient achevé un programme de quatre années d'apprentissage de l'anglais. Située dans la petite ville de Balbala, l'école est la plus ancienne institution d'apprentissage de langues étrangères de Djibouti. Les élèves assistent aux cours de cette école en plus de ceux prodigués dans le cadre du système scolaire traditionnel.

Pour cette occasion spéciale, ils avaient transformé leurs salles de classes habituelles en un hall de remise de diplômes dont ils avaient décoré les murs afin de créer une atmosphère digne de l'occasion. Outre les directeurs de l'école, des invités et des élèves ont prononcé un discours lors de cette cérémonie qui s'est conclue par un sketch dont les acteurs étaient les élèves mêmes.

« J'aimerais exprimer ma gratitude à tous ceux qui nous ont aidés durant nos études, et en particulier nos chers amis américains », a dit Soubaneh Ali, le premier de la classe.

Mme Christy Stoner, de l'ambassade des États-Unis à Djibouti, était l'un de ces Américains. Elle a parlé de l'importance de l'anglais pour l'avenir de Djibouti, de la possibilité d'apprendre les uns des autres, des capacités des élèves à apprendre l'anglais et d'autres langues. Elle a aussi évoqué les divers sujets sur lesquels se sont penchés les participants aux groupes de discussion en anglais auxquels prennent part des représentants de l'ambassade des États-Unis et du personnel du Camp Lemonier.

Mme Stoner a fait remarquer que l'un des nombreux avantages de l'école, c'est que les élèves ont tout loisir pour dire ce qu'ils pensent. « Ici, ils ont la liberté d'expression ; ils peuvent échanger des idées, présenter des arguments et tirer les enseignements des expériences des autres », a-t-elle expliqué.

Le commandant George Rissky, qui participe souvent aux groupes de discussion en anglais, assistait aussi à la cérémonie.

Ces groupes, a-t-il expliqué, permettent à des militaires américains et à de jeunes adultes de Djibouti de dialoguer dans un cadre détendu. « Ces échanges encouragent une meilleure compréhension de la culture de l'autre, de ses valeurs et de la façon dont chacun voit les choses, et surtout, ils créent des amitiés », a-t-il souligné.

Ces groupes de discussion sont un élément essentiel de cette école d'apprentissage de l'anglais, et chacun des élèves diplômés est encouragé à continuer à y participer pour parfaire ses connaissances de l'anglais.

(Fin de l'article)


L'étude de l'anglais offre de nouvelles possibilités à de jeunes Tchadiennes (19 décembre 2006)

Dans les rues poussiéreuses de N'Djamena, la capitale du Tchad, des fillettes et des adolescentes d'aspect frêle vendent des cacahuètes aux passants. Elles ne parlent ni le français ni l'arabe, les deux langues parlées par les Tchadiens instruits, et ne vont pas à l'école. Elles tentent d'aider leur famille en faisant un tout petit bénéfice. Sans être allées à l'école, leur seul moyen de survivre consiste à se marier très jeune.

Tout près des lieux où elles vendent des cacahuètes, l'ambassade des États-Unis a ouvert un petit centre d'enseignement de l'anglais. Les élèves, qui sont pour la plupart des cadres, des étudiants, des enseignants, etc., payent des droits de scolarité peu élevés.

Toutefois, certains élèves sortent de l'ordinaire. En effet, un membre du personnel de l'ambassade, Mme Marissa Maurer, a décidé en 2003 d'inviter les fillettes et les adolescentes qui vendaient des cacahuètes près du centre d'enseignement de l'anglais à suivre gratuitement un cours d'anglais si leurs parents n'y étaient pas opposés. Elles ont accepté, car elles ne sont généralement pas occupées au milieu de l'après-midi, lorsqu'il fait très chaud. Le centre leur offre un lieu sûr, frais et propre pour se réunir et pour apprendre.

D'autres jeunes Tchadiennes ont entendu parler de ce cours, où une quinzaine d'élèves âgées de dix à dix-sept ans apprennent une nouvelle langue. Les membres du personnel de l'ambassade et leurs familles ont fait une collecte pour obtenir des dons d'argent qui ont permis d'acheter une nouvelle série de films vidéo avec des manuels scolaires. Le Corps de la paix et d'autres organismes ont aussi donné des livres.

Grâce à ce cours d'anglais, ces jeunes Tchadiennes apprennent à parler un peu l'anglais, à lire, à épeler et à écrire leur nom. Elles acquièrent aussi une nouvelle confiance en elles-mêmes et l'espoir d'un avenir meilleur.

L'une d'elles a été embauchée par un restaurant parce qu'elle pouvait parler anglais. Une autre âgée de treize ans, Halime, se sert de l'anglais pour persuader des clients anglophones d'acheter des cacahuètes. « Mes parents, a-t-elle dit, sont très heureux de me voir parler anglais. Ils pensent qu'un jour j'aurai un très bon emploi et que peut-être je voyagerai. »

Sans ce cours, ces jeunes Tchadiennes n'auraient jamais mis les pieds dans une école. Anna, qui est âgée de 18 ans, avait cessé de suivre le cours il y a un an lorsqu'elle s'est mariée, mais elle est revenue depuis. « Mon mari, a-t-elle dit, me laisse venir étudier l'anglais parce qu'il sait que c'est très important pour nous. »

Les leçons d'anglais du centre ont inspiré une autre ancienne élève, Haoua, à faire des études grâce au don de 20 dollars par an fourni par le personnel de l'ambassade. Elle ne vend plus de cacahuètes.

À propos de ses trois années d'étude de l'anglais, Haoua a écrit : « J'ai maintenant un emploi dans un magasin qui vend des crèmes glacées et je m'adresse en anglais à mes clients anglophones. Ils sont très surpris et me demandent comment cela se fait que je parle anglais. Je leur dis que je l'ai appris au centre d'enseignement de l'ambassade des États-Unis. Je veux poursuivre mes études. Je vous remercie, les donateurs de l'ambassade. »

Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat
Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/
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