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Questions vives
Étudiants francophones étrangers au Québec
En 2005, 5 727 étudiants étrangers, sur un total de 21 724, soit 27 %, provenaient de France, 990 du Maroc (4,6%), 610 de la Tunisie (2,8%), 441 du Liban (2,0%) 351 du Sénégal (1,6%), 334 du Cameroun (1,5%), 305 d'Haïti (1,4%), 263 de Côte d'Ivoire (1,2%) 243 du Gabon (1,1%) 195 de Suisse (0,9%), 191 de Belgique 0,9%, 187 du Vietnam (0,9%).

Document associé
Senghor: la carrière politique

Jacques Dufresne
Présentation
«Gueule de lion, sourire du sage.»

Texte
«Vous êtes de ceux qui pensent que les poètes, parce qu'ils sont des visionnaires, sont qualifiés pour conduire le destin des peuples dans les périodes de mutation, quand le mouvement de l'Histoire est si rapide qu'on ne peut l'accompagner qu'en le précédant.»
Edgar Faure, réponse au discours de réception à l'Académie française de M.Léopold Sédar Senghor, le 29 mars 1989.


Léopold Senghor fut d’abord poète et penseur et c’est sans doute l’autre dimension à laquelle il eut ainsi accès qui lui permit de bien servir son pays en tant qu’homme politique alors qu’autour de lui en Afrique, parmi les chefs d'État, la règle était plutôt de se servir de son pays à des fins personnelles et familiales.

En politique, Senghor sut arriver, il sut durer…et il sut partir. Ce sont les écueils et les excès évités plus que les sommets atteints et les exploits accomplis qui firent son mérite.
Premier écueil à éviter : une guerre de religion. Senghor était catholique, le Sénégal était à 90% musulman. Peut-on seulement imaginer aujourd’hui que le président d’un pays ainsi constitué sur le plan religieux soit issu de la petite minorité catholique? Second écueil : ses origines sociales. Il était le fils d’un grand propriétaire terrien et il devait obtenir l’appui des petits paysans constituant la majorité de l’électorat. Troisième écueil : il appartenait à un peuple fier, mais petit, les Sérères et le sérère était avec le français sa langue natale. Il lui faudra apprendre au moins une autre langue, le wolof, ce qu’il fit, mais cela suffirait-il à lui permettre de s’imposer dans un pays comptant trente-quatre autres langues, dont le peul, le diola, le malinké, le soninké ? Quatrième écueil : il était devenu un étranger et qui plus est, cet étranger était un intellectuel occidental, comment les siens allaient ils l’admettre comme l’un des leurs ?

Il avait bien commencé en apprenant très jeune le wolof, puis en quittant un collège catholique pour un lycée de la république française laïque, suite à une première indignation portant la marque d’une liberté native : dans sa réponse au discours de réception de Senghor à l'Académie française, Edgar Faure raconte le premier combat politique du jeune sénégalais: la querelle des beaux draps. Le futur président fréquente alors à Dakar un collège séminaire dirigé par les pères du Saint-Esprit et portant le nom du père Liberman, auteur de la célèbre maxime: «Soyez nègres avec les nègres.»

« Puisque les blancs veulent vivre nègres, rappelle Edgar Faure, les nègres peuvent vivre blancs, ce qui veut dire d'abord dormir dans des lits avec des draps. Vous vous faites le Mirabeau d'un petit groupe d'élèves "qui, relativement privilégiés, voudraient l'être davantage". Votre directeur, le Père Lalouse, en voit rouge: " Vous devrez vous contenter de vos bas-flancs et de vos pagnes, vous n'allez tout de même pas vous prendre pour des êtres civilisés ! " et, pour faire bonne mesure d'argumentaire, le voici qui appelle au secours, l'imprudent, la sémantique ! Vous êtes enfants de la brousse, c'est-à-dire étymologiquement des " sauvages ". C'est l'incident anodin, c'est le choc décisif, c'est la révélation bouleversante. Passent sur votre écran intérieur la courtoisie héraldique de la visite royale chez le Lamarque, les tableautins du tisserand qui chante et du forgeron qui danse, les Trois Grâces des nourrices poétesses.

Chez bien des catholiques au cours des âges des humiliations moindres ont provoqué un amer sentiment de rejet touchant par-delà l'Église elle-même l'ensemble des valeurs qu'elle défend ou qu'elle représente. Senghor ne permit pas que cette blessure s'envenime en lui. Il décida plutôt, sur le conseil d'ailleurs du père Lalouse, de terminer ses études dans un collège laïc. Sans doute avait-il compris que la discrimination pratiquée par le bon père du Saint-Esprit n'était qu'un symptôme parmi d'autres plus graves, d'une injustice plus profonde dont il triompherait un jour. Et il n'était pas homme à réduire le Christ à l'un des ministres devenus préfet de discipline en pays de mission: «L'Afrique,écrira-t-il , depuis cinq siècles, comme le Christ, crucifiée par la traite des nègres et la colonisation, mais l'Afrique rédimée et par ses souffrances rachetant le monde, ressuscitant pour apporter sa contribution à la germination d'une civilisation pan-humaine.»

Et dès 1936, quand il prendra position pour la négritude en tant qu’homme, en tant que poète et penseur, sa carrière politique recevra son orientation définitive: l’égalité entre les noirs et les blancs serait proclamée, ce qui entraînerait la décolonisation et l’indépendance des pays africains, dont le Sénégal.

Senghor aura bien d’autres écueils à éviter en cours de route : celui de la provocation sur le plan social et psychologique, celui du communisme sur le plan doctrinal. Senghor sut affirmer la négritude avec une fierté qui ne s’est jamais démentie mais il sut aussi éviter la provocation inutile par cette vertu qui met le cœur au-dessus de l’humiliation et du ressentiment: la magnanimité. «Vous êtes immunisé de la haine par votre nature, lui dira Edgar Faure. Plus précisément, par la conscience que vous avez prise de cette nature retrouvée par vous dans sa profondeur. Vous êtes immunisé de la haine par la négritude.»

Durant toute sa carrière, dominée par son opposition à la France impérialiste, il aurait besoin de l’estime des Français; il sut la conserver comme il avait su l’obtenir. Sans se détourner de sa fin, ce qui suppose beaucoup de quant-à-soi, qualité dont il aura aussi besoin pour éviter le piège du communisme dans lequel tombèrent tant d’intellectuels de sa génération et qui fut cause de tant de malheurs et d’échecs en Afrique. Il préféra inventer le socialisme africain. Dans ce cas précis, comme en bien d’autres circonstances, le penseur et le poète chez Senghor servirent bien la cause du politique.

On pardonne tout aux écrivains en France. «On n’emprisonne pas Voltaire, allait un jour répondre de Gaulle à une personne de son entourage qui lui avait suggéré de faire arrêter cet écrivain. C’est à Sartre précisément que le non-communiste Senghor fit appel en 1947 pour écrire la préface de son Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache. Ce coup de maître en littérature fut aussi un véritable coup d’état politique. Senghor profitait ainsi de l’immunité littéraire française pour affirmer une volonté d’indépendance qui aurait pu valoir la prison à son auteur si elle avait été exprimée avec moins d’habileté. La violence de Sartre dans Orphée noir, titre qu’il donna à sa préface, ferait apparaître Senghor par contraste comme un ami pacifique de la France.

Au Québec et au Canada, on appelle étapisme la prudence avec laquelle une nation marche en direction de sa souveraineté. La Canada dans son ensemble adopta cette méthode par rapport à l’Angleterre et c’est la méthode qu'a choisie le Québec à l’égard du Canada, tout en hésitant encore sur l’étape à laquelle il s’arrêterait.

Senghor pratiqua cette méthode à la perfection. Il combattit pour la France au début de la guerre de 1939-45 et passa ensuite deux ans en prison. Personne ne pourrait désormais mettre en doute sa loyauté à l’égard de ce pays dont il était citoyen. Après la guerre, il participera à tous les projets de réforme des règles de l’empire. Entretemps, il y avait eu le discours du général de Gaulle à Brazzaville : « Mais, en Afrique française, comme dans tous les autres territoires où des hommes vivent sous notre drapeau, il n'y aurait aucun progrès qui soit un progrès, si les hommes, sur leur terre natale, n'en profitaient pas moralement et matériellement, s'ils ne pouvaient s'élever peu a peu jusqu'au niveau où ils seront capables de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires. C'est le devoir de la France de faire en sorte qu'il en soit ainsi. » Après une telle déclaration, Senghor pouvait dire à ses concitoyens du continent européen : Français de France je vous ai compris, je sais désormais que votre intention est d’accorder l’indépendance à vos colonies.

Cet homme saurait durer en politique. Après s’être assuré de l’estime des Français, il lui restait à conquérir celle de ses compatriotes pour lesquels il était devenu un étranger. Voici l’opinion d’Edgar Faure sur Senghor homme de terrain : « Le peuple de la brousse répond à l'appel de son enfant prodige qui, bardé de diplômes, et parvenu à la maîtrise de tous les vocabulaires, est le seul à lui parler le seul langage que ce peuple comprend. » Il est élu député en 1945 comme co-listier de Lamine Guyène et s’intègre au groupe parlementaire socialiste, parti qu’il quitte en 1948, pour fonder au Sénégal le Bloc démocratique. C’est sous cette bannière qu’il sera élu en 1951. Quatre ans plus tard, il deviendra ministre responsable de la jeunesse et de la recherche scientifique dans le cabinet d’Edgar Faure, lequel deviendra son ami et son biographe le plus inspiré.

Mais dans cette quatrième république, les gouvernements étaient éphèmères. La carrière ministérielle de Senghor en France le sera également. Elle aurait de toute façon été bientôt interrompue par l’indépendance du Sénégal en 1960. On trouve un excellent exposé de la carrière politique française de Senghor dans la biographie que l’Assemblée nationale française lui a consacrée.

L’indépendance du Sénégal ne comblait que partiellement les vœux de Senghor. Il aurait en effet aimé que l’Afrique occidentale française forme un grand ensemble fédéral, ce qui s’avéra impossible. À la dernière heure, il tenta d’unir le Sénégal au Mali. Autre échec. Autre erreur dira un autre de ses biographes, Hervé Bourges.

L’écrivain congolais Henri Lopès, qui fut aussi ministre dans son pays, a dit de l’Afrique actuelle qu’elle lui rappelait la Grèce homérique, où deux tribus voisines pouvaient se laisser entraîner dans une guerre sans merci à cause de l’enlèvement d’une femme par le camp ennemi. Ces mœurs ont survécu plusieurs siècles à Homère. Elles ne s’étaient guère améliorées quand Solon, législateur et poète épris de justice, créa le premier état de droit. Les oligarques qui faisaient la loi avant lui pouvaient réduire à l’esclavage ou à l’exil le petit paysan qui ne parvenait pas à payer les dettes qu’il avait contractées à leur endroit. La constitution que Solon donna à Athènes créa un véritable état de droit, ce n’est toutefois qu’un siècle plus tard que la démocratie sera possible. Athènes y avait été préparée entre-temps par Pisistrate, un tyran éclairé qui s’était engagé à respecter les lois et à ramener les oligarques à la mesure et à la justice.

Solon eut la sagesse de refuser le pouvoir qu’on lui offrit, une fois son œuvre de législateur accomplie. Il préféra revenir à la poésie et à la bonne vie. Senghor eut sans doute le même désir, car il mit toujours la poésie au-dessus de la politique. Mais y avait-il dans son entourage un Pisistrate qui aurait pu le remplacer? Son successeur, il devra le former et lui léguer un pays déjà démocratique. Ce sera son principal souci au cours de la dernière partie de sa présidence, de 1973 à 1980.

Nous avons vu comment il a su commencer, voyons comment il a planifié son départ. Dans le jugement qu’il porte sur sa présidence, Hervé Bourges nous montre comment il a duré :

« Durant la période qui couvre approximativement la première décennie de l'histoire du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Senghor bénéficiera de la loyauté sans faille de deux fidèles, le général Jean-Alfred Diallo, commandant en chef de l'armée, qui partira à la retraite, l'État stabilisé, en 1972, après avoir exercé une autorité irréprochable à la tête des trois armes et de la gendarmerie, et le ministre de l'Intérieur Jean Collin, à la tête de la police. La consolidation de l'État de droit n'alla pas sans états d'urgence, combats de rue, arrestations, mouvements de chars... Accompagnés de quelques excès. La sévérité de Senghor à l'encontre de Mamadou Dia, de même que l'usage, certes rarissime, qu'il fit de la peine de mort, furent des sacrifices à cette volonté de mettre le respect des institutions au-dessus de tout, pour assurer la paix civile au Sénégal.

Mais la rigueur et la fermeté ne suffisent pas à caractériser le pouvoir de Senghor et n'auraient pas à elles seules permis sa réussite politique. À chaque secousse, Senghor sait prendre le vent, et sans précipitation, accompagner le mouvement. Il étudie objectivement le problème qui se pose, en tire les conséquences et met en œuvre les décisions ou les réformes nécessaires. En 1965, par exemple, il offre des portefeuilles ministériels à trois dirigeants de 1a gauche sénégalaise, Abdoulaye Ly, Assane Seck et Ahmadou Mathar M'Bow, pour renforcer l'unité nationale. Peu à peu, la politique économique engagée par Senghor, et plus encore sa faculté à attirer de nombreuses aides de l'étranger, et en particulier de la France, lui permet d'assurer une amélioration des conditions de vie des ouvriers, des fonctionnaires, des petits commerçants, tout en assurant une africanisation progressive de l'université de Dakar, une réforme ambitieuse et efficace de l'enseignement primaire et secondaire, l'introduction des langues nationales et l'adaptation au contexte local, l'effacement des dettes des paysans arachidiers, frappés par les sécheresses. En même temps, de nombreux jeunes accèdent à des postes de responsabilité, remplaçant progressivement la génération de l'Indépendance. Brillant, âgé de moins de quarante ans, Abdou Diouf se voit confier le poste de Premier ministre, après la réforme constitutionnelle de 1970 qui recrée cette fonction au sein de l'État sénégalais. Avec lui arrivent aux affaires de nombreux jeunes technocrates ou techniciens formés aux meilleures écoles et impatients de servir la construction du Sénégal démocratique. »1

N’en concluons pas que le Sénégal était au bout de ses peines en 1980. Retenons toutefois qu’en quittant le pouvoir dès qu’il put le faire sans mettre en péril la paix et les institutions de son pays, Senghor a démontré que ce n’est pas par cruauté mais par nécessité qu’il fit preuve d’une rigueur qu’on a pu juger excessive. Il prouvait aussi par là qu’il appartenait à la race de Solon et non à celle des dictateurs qui se condamnent par leur attachement au pouvoir à ne pouvoir échapper aux conséquences de leur cruauté que par une cruauté encore plus grande.

À tous les écueils d’origine humaine qu’il sut éviter, il s’en ajouta un autre, d’ordre naturel : entre 1960 et 1980 le Sénégal connut treize années de sécheresse. Qui aurait pu gouverner le Québec (et comment?) pendant 20 ans, si pendant cette période le manque d’eau avait réduit de 75 % la production d’énergie hydroélectrique? L’effet de la sécheresse sur une économie encore fondée sur l’agriculture fut pour le Sénégal une catastrophe de cette ampleur.

Note
1. Bourges, Hervé, Léopold Sedar Senghor, Éditions Mengès, Coll. Destins, Paris 2006, p.134-135.



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