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Sites sur l'autisme et les troubles envahissants du développement (Hélène Laberge)
TEDDI au tribunal (Jacques Dufresne)
Un minou robot pour mamie
Un minou robot pour mamie (Jacques Dufresne)

Revue Le partenaire
Créée en 1992, la revue le partenaire est devenue au Québec une voix importante pour les personnes utilisatrices de services en santé mentale et pour tous les acteurs concernés par la réadaptation psychosociale, le rétablissement et la problématique de la santé mentale. Ses éditoriaux, ses articles, ses dossiers proposent une information à la fine pointe des connaissances dans le champ de la réadaptation psychosociale. Ils contribuent à enrichir la pratique dans ce domaine et à stimuler le débat entre ses membres.
Destination El Paradiso
El Paradiso n’est pas une maison de retraite comme les autres. Située dans une île enchanteresse qui est réservée à son usage, elle accueille des pensionnaires bien particuliers. Ce sont, par un aspect ou l’autre de leur vie, par ailleurs tout à fait honorable, des originaux, des excentriques, habités par une douce folie, qui n’a sans doute d’égal que la simplicité de leur bonheur. C’est une galerie de personnages un peu fantasques que nous fait rencontrer cet ouvrage tout empreint de tendresse, d’humour et d’humanité. Voici donc les premiers douze membres de ce club très spécial: Perry Bedbrook, Guy Joussemet, Édouard Lachapelle, Andrée Laliberté, Céline Lamontagne, Guy Mercier, Avrum Morrow, Lorraine Palardy, Antoine Poirier, Michel Pouliot, Charles Renaud, Peter Rochester.
Le Guérisseur blessé
Le Guérisseur blessé de Jean Monbourquette est paru au moment où l’humanité entière, devant la catastrophe d’Haïti, s’est sentie blessée et a désiré contribuer de toutes sortes de façons à guérir les victimes de ce grand malheur. Bénéfique coïncidence, occasion pour l’ensemble des soignants du corps et de l’âme de s’alimenter à une source remarquable. Dans ce livre qui fut précédé de plusieurs autres traitant des domaines de la psychologie et du développement personnel , l’auteur pose une question essentielle à tous ceux qui veulent soigner et guérir : « Que se cache-t-il derrière cette motivation intime à vouloir prendre soin d’autrui? Se pourrait-il que la majorité de ceux et celles qui sont naturellement attirés par la formation de soignants espèrent d’abord y trouver des solutions à leurs propres problèmes et guérir leurs propres blessures? » Une question qui ne s’adresse évidemment pas à ceux qui doivent pratiquer une médecine de guerre dans des situations d’urgence!
Mémoire et cerveau
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
Spécial Mémoire
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
L'itinérance au Québec
La personne en situation d’itinérance est celle : […] qui n’a pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre, à très faible revenu, avec une accessibilité discriminatoire à son égard de la part des services, avec des problèmes de santé physique, de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale ou de désorganisation sociale et dépourvue de groupe d’appartenance stable. Cette définition met en évidence la complexité du phénomène et l’importance de l’aspect multifactoriel des éléments déclencheurs tels que la précarité résidentielle et financière, les ruptures sociales, l’accumulation de problèmes divers (santé mentale, santé physique, toxicomanie, etc.). L’itinérance n’est pas un phénomène dont les éléments forment un ensemble rigide et homogène et elle ne se limite pas exclusivement au passage à la rue.L’itinérance est un phénomène dynamique dont les processus d’exclusion, de marginalisation et de désaffiliation en constituent le coeur.
L’habitation comme vecteur de lien social
Evelyne Baillergeau et Paul Morin (2008). L’habitation comme vecteur de lien social, Québec, Collection Problèmes sociaux et intervention, PUQ, 301 p. Quel est le rôle de l’habitation dans la constitution d’un vivre ensemble entre les habitants d’un immeuble, d’un ensemble d’habitations ou même d’un quartier ? Quelles sont les répercussions des conditions de logement sur l’organisation de la vie quotidienne des individus et des familles et sur leurs modes d’inscription dans la société ? En s’intéressant à certaines populations socialement disqualifi ées, soit les personnes ayant des problèmes de santé mentale et les résidents en habitation à loyer modique, les auteurs étudient le logement non seulement comme l’un des déterminants de la santé et du bien-être, mais également comme un lieu d’intervention majeur dans le domaine des services sociaux. De la désinstitutionnalisation à l’intégration, des maisons de chambres aux HLM, ils décrivent et analysent des expériences ayant pour objectif le développement individuel et collectif des habitants et les comparent ensuite à d’autres réalisées au Canada, aux Pays-Bas et en Italie. Pour en savoir plus : http://www.puq.ca
Revue Développement social
On a longtemps sous-estimé l'importance du lien entre les problèmes environnementaux et la vie sociale. Nous savons tous pourtant que lorsque le ciel est assombri par le smog, on hésite à sortir de chez soi pour causer avec un voisin. Pour tous les collaborateurs de ce numéro consacré au développement durable, le côté vert du social et le côté social du vert vont de soi. La vue d'ensemble du Québec qui s'en dégage est enthousiasmante. Les Québécois semblent avoir compris qu'on peut redonner vie à la société en assainissant l'environnement et que les défits à relever pour assurer le développement durable sont des occasions à saisir pour resserrer le tissu social.
La réforme des tutelles: ombres et lumières.
En marge de la nouvelle loi française sur la protection des majeurs, qui doit entrer en vigueur en janvier 2009. La France comptera un million de personnes " protégées " en 2010. Le dispositif actuel de protection juridique n'est plus adapté. Ce " livre blanc " est un plaidoyer pour une mise en œuvre urgente de sa réforme. Les enjeux sont clairs lutter contre les abus, placer la protection de la personne, non plus seulement son patrimoine, au cœur des préoccupations, associer les familles en les informant mieux, protéger tout en respectant la dignité et la liberté individuelle. Le but est pluriel. Tout d'abord, rendre compte des difficultés, des souffrances côtoyées, assumer les ombres, et faire la lumière sur la pratique judiciaire, familiale et sociale ; Ensuite, expliquer le régime juridique de la protection des majeurs, et décrire le fonctionnement, les bienfaits, et les insuffisances ; Enfin, poser les jalons d'une réforme annoncée comme inéluctable et imminente mais systématiquement renvoyée à plus tard. Les auteurs: Michel Bauer, directeur général de l'Udaf du Finistère, l'une des plus grandes associations tutélaires de France, anime des groupes de réflexion sur le sujet et œuvre avec le laboratoire spécialisé de la faculté de droit de Brest. II est l'auteur d'ouvrages sur les tutelles et les curatelles. Thierry Fossier est président de chambre à la cour d'appel de Douai et professeur à l'Université d'Auvergne, où il codirige un master et l'IEJ. II est fondateur de l'Association nationale des juges d'instance, qui regroupe la grande majorité des juges des tutelles. II est l'auteur de nombreuses publications en droit de la famille et en droit des tutelles. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est magistrate à la Cour de cassation. Juge des tutelles pendant seize ans elle préside l'Association nationale des juges d'instance depuis plusieurs années.
Puzzle, Journal d'une Alzheimer
Ce livre, paru aux Éditions Josette de Lyon en 2004, a fait l'objet d'une émission d'une heure à Radio-France le 21 février 2008. Il est cité dans le préambule du rapport de la COMMISSION NATIONALE CHARGÉE DE L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS POUR UN PLAN NATIONAL CONCERNANT LA MALADIE D’ALZHEIMER ET LES MALADIES APPARENTÉES. Ce rapport fut remis au Président de la République française le 8 novembre 2007. «Je crois savoir où partent mes pensées perdues : elles s’évadent dans mon coeur…. Au fur et à mesure que mon cerveau se vide, mon coeur doit se remplir car j’éprouve des sensations et des sentiments extrêmement forts… Je voudrais pouvoir vivre le présent sans être un fardeau pour les autres et que l’on continue à me traiter avec amour et respect, comme toute personne humaine qui a des émotions et des pensées,même lorsque je semble «ailleurs »1à.
Les inattendus (Stock)
Premier roman d'Eva Kristina Mindszenti, jeune artiste peintre née d’un père hongrois et d’une mère norvégienne, qui vit à Toulouse. Le cadre de l'oeuvre: un hôpital pour enfants, en Hongrie. «Là gisent les "inattendus", des enfants monstrueux, frappés de maladies neurologiques et de malformations héritées de Tchernobyl, que leurs parents ont abandonné. Ils gémissent, bavent, sourient, râlent, mordent parfois. Il y a des visages "toujours en souffrance" comme celui de Ferenc évoquant "le Christ à la descente de la croix". Tout est figé, tout semble mort. Pourtant, la vie palpite et la beauté s’est cachée aussi au tréfonds de ces corps suppliciés. » (Christian Authier, Eva Kristina Mindszenti : une voix inattendue, «L'Opinion indépendante», n° 2754, 12 janvier 2007)
En toute sécurité
Cet ouvrage est l'adaptation québécoise de Safe and secure, publié par les fondateurs du réseau PLAN (Planned Lifetime Advocacy Network) et diffusé au Québec par un groupe affilié à PLAN, Réseaux pour l'avenir. Il s'agit d'un guide pratique dont le but est d'aider à les familles à planifier l'avenir "en toute sécurité" des membres de leur famille aux prises avec un handicap.
"Il faut rester dans la parade ! " - Comment vieillir sans devenir vieux
Auteur : Catherine Bergman. Éditeur : Flammarion Québec, 2005. "Dominique Michel, Jacques Languirand, Jean Béliveau, Antonine Maillet, Jean Coutu, Gilles Vigneault, Hubert Reeves, ils sont une trentaine de personnalités qui, ayant dépassé l’âge de la retraite, sont restés actives et passionnées. Ils n’ont pas la prétention de donner des conseils ni de s’ériger en modèles, mais leur parcours exceptionnel donne à leur parole une valeur inestimable. Journaliste d’expérience, Catherine Bergman les interroge sur le plaisir qu’ils trouvent dans ce qu’ils font, leur militantisme et leur vision de la société ; sur leur corps, ses douleurs et la façon dont ils en prennent soin ; sur leur rapport aux autres générations, ce qu’ils ont encore à apprendre et l’héritage qu’ils souhaitent transmettre ; sur leur perception du temps et leur peur de la mort. Son livre est un petit bijou, une réflexion inspirante sur la vieillesse et l’art d’être vivant." (présentation de l'éditeur).
Le temps des rites. Handicaps et handicapés
Auteur : Jean-François Gomez. Édition : Presses de l'Université Laval, 2005, 192 p. "Il est temps aujourd’hui de modifier profondément notre regard sur les personnes handicapées et sur les « exclus » de toute catégorie, qu’ils soient ou non dans les institutions. Pour l’auteur du Temps des rites, l’occultation du symbolique, ou son déplacement en une société de « signes » qui perd peu à peu toutes formes de socialités repérable et transmissible produit des dégâts incalculables, que les travailleurs sociaux, plus que quiconque doivent intégrer dans leur réflexion. Il faudrait s’intéresser aux rituels et aux « rites de passage » qui accompagnaient jusque là les parcours de toute vie humaine, débusquer l’existence d’une culture qui s’exprime et s’insinue dans toutes les étapes de vie. On découvrira avec étonnement que ces modèles anciens qui ont de plus en plus de la peine à se frayer une voie dans les méandres d’une société technicienne sont d’une terrible efficacité."
Dépendances et protection (2006)
Textes des conférences du colloque tenu le 27 janvier 2006 à l'Île Charron. Formation permanente du Barreau du Québec. Volume 238. 2006
Document associé
L'ABC des aidants naturels et des thérapeutes
Dossier : Aidant naturel
Dernière modification :
01 / 29 / 2010
Hélène Laberge

Aidante naturelle aidée par la nature: Gilles Carle et Chloé Sainte-Marie sur l'île Verte.Photo tirée du documentaire Gilles Carle ou l'imaginaire indomptable, Pierre Dury

Extrait
Monbourquette distingue bien le guérisseur blessé du sauveteur. C’est ce qui rend ce livre essentiel pour les soignants débutants. « Le sauveteur c’est la personne qui désire sauver, mais sans tenir compte de ses propres faiblesses et de son incapacité de prendre en charge adéquatement des personnes dans le besoin. »1 Et l’auteur donne comme exemple, le sauveteur qui se jette à l’eau pour sauver une personne en train de se noyer mais qui assomme la victime paniquée pour pouvoir la sauver. De sauveteur, il devient son persécuteur!!! L’auteur emprunte à Karpman le triangle sauveteur (qu’il appelle sauveur), persécuteur, victime qui « décrit les interactions d’aide mal gérées ».2 Le sauveteur est inconscient de ses limites et dans son désir d’aider entre un sentiment de toute-puissance qui s’exprimera par l’absence d’écoute de son patient «  car il sera plus soucieux de trouver quelles techniques employer ou quoi prescrire pour ce genre de maladie ». 3

Présentation
Le Guérisseur blessé1 de Jean Monbourquette est paru au moment où l’humanité entière, devant la catastrophe d’Haïti, s’est sentie blessée et a désiré contribuer de toutes sortes de façons à guérir les victimes de ce grand malheur. Bénéfique coïncidence, occasion pour l’ensemble des soignants du corps et de l’âme de s’alimenter à une source remarquable.

Texte
Dans ce livre qui fut précédé de plusieurs autres2 traitant des domaines de la psychologie et du développement personnel , l’auteur pose une question essentielle à tous ceux qui veulent soigner et guérir : « Que se cache-t-il derrière cette motivation intime à vouloir prendre soin d’autrui? Se pourrait-il que la majorité de ceux et celles qui sont naturellement attirés par la formation de soignants espèrent d’abord y trouver des solutions à leurs propres problèmes et guérir leurs propres blessures? » Une question qui ne s’adresse évidemment pas à ceux qui doivent pratiquer une médecine de guerre dans des situations d’urgence!

Jean Monbourquette nous livre dans ce petit livre d’une centaine de pages une admirable synthèse, le genre de synthèse qui n’est peut-être possible que lorsque le cours de la vie, ses épreuves, ses joies, ses souffrances, ses succès, a servi de filtre pour éliminer tout ce qui obscurcit le regard sur la réalité pour ne retenir que l’essentiel : ce qu’on appelle l’expérience. Les simples titres des chapitres montrent la richesse de ses réflexions : le guérisseur blessé, sa mythologie, son archétype, sa formation, la fécondité de sa blessure, son approche, l’épuisement professionnel et enfin sa spiritualité.

Il nous est vite apparu que la meilleure façon de rendre justice à ce livre était d'en présenter un résumé sous la forme d'un ABC destiné aussi bien aux aidants naturels qu'aux thérapeutes. Le voici. Il est suivi d'un postlude littéraire montrant comment une grande romancière anglaise, Jane Austen, su mettre en relief, à partir de la vie quotidienne d'une famille normale, le pouvoir curateur de la blessure intérieure.
N.B. Dans les notes nous n'indiquons que les pages du livre.

Notes. 1- Les Éditions Novalis inc. Montréal, 2009, 126 pages. 2 Bibliographie p.120

ARCHÉTYPES
«Jung les définissait comme des "préformes vides" mais pleines d’un potentiel qui attendent une expérience pour se manifester en images. […] Ces archétypes agissent à la façon de processus de base transmis de génération en génération, puis perçus et reconnus comme parties intégrantes de l’humanité, peu importe la culture, la langue ou le pays»1 les deux archétypes universels étant ceux de père et de mère. De la permanence des archétypes, Jung a conclu à l’existence d’un inconscient collectif à partir des rêves, contes, arts, folklores, des thèmes communs à tous sous une forme symbolique.

L’auteur souligne « qu’il n’est pas facile de prendre conscience que nous sommes habités et secourus par des archétypes : bon père, bonne mère, l’artiste, l’éternel enfant, l’amoureux, etc.2 Contrairement aux autres archétypes qui s’actualisent soit de façon positive, soit de façon négative, (mauvais père, mauvaise mère) l’archétype du guérisseur blessé contient en lui-même cette bipolarité ou paradoxe […] d’un côté le soignant, et de l’autre, son ombre, le fait d’être blessé. […] Tous les soignants ou aidants dépendent de cet archétype bipolaire, peu importe le groupe auquel ils appartiennent : médecins, prêtres, infirmiers et infirmières, psychologues, travailleurs sociaux, etc. »3

Le malade voit d’abord le soignant comme un guérisseur qui grâce à ses connaissances et ses médicaments le guérira. Il peut aussi lui attribuer une toute-puissance paternelle archétypale. Le guérisseur peut répondre à cette attente du malade en jouant effectivement ce rôle, ou en croyant qu’il a ce pouvoir. Et c’est là que s’exprimera la bipolarité de l’archétype qu’il représente. D’où la nécessité pour le soignant de connaître ses propres ombres ou blessures pour éviter de les projeter dans le malade. Cette fameuse projection (tentation permanente des humains), et qui consiste à attribuer au soigné « des défauts, des émotions et des sentiments, des attitudes, des intentions qui ne lui appartiennent pas en réalité » 4

Notes: 1-26; 2-28; 3-29; 4-48

ASCLÉPIOS ou le guérisseur blessé
« L’une des plus puissantes histoires de la mythologie grecque s’avère être celle d’Asclépios, dieu de la médecine et guérisseur. Il correspond à l’Esculape romain et à l’Imhotep égyptien. » 1 On sait qu’Asclépios fut le fils d’Apollon, dieu de la beauté, des arts et de la médecine, dieu vengeur, pourrait-on aussi ajouter, puisqu’il tua son amante infidèle, puis pris de remords, délivra Asclépios en l’arrachant du ventre de sa mère! Apollon confia son éducation au centaure Chiron, mi-homme, mi-cheval, grand sage, médecin habile qui lui « apprit les incantations magiques, la science de la fabrication de médicaments et de potions médicinales ainsi que la connaissance de la vertu thérapeutique des plantes. » Asclépios fut donc éduqué par Chiron « à la médecine du corps humain dans son animalité »  tout en profitant de l’influence de « l’intelligence apollinienne du langage, de la raison, de la précision technique » mais aussi « de la médecine de l’inconscient composée d’ombres, de virilité, de muscles, connectée à la terre. » C’est pourquoi Asclépios fut un soignant presque parfait, assurant le lien entre le monde céleste d’Apollon et la réalité terrestre de Chiron.  « Celui de tous les dieux qui aime le plus les humains », chantera le poète Isyllos.2 Marc-Aurèle y fait allusion dans ses Pensées. Cet Asclépios assure aussi le lien avec les thérapeutes et les médecins actuels et avec les soignants que nous sommes tous appelés à être à un moment ou l’autre de notre existence

Notes. 1-15-16; 2-17-18.

COMPASSION
Et il se tourne du côté de la compassion, tout en faisant remarquer que ce mot a été « terriblement galvaudé ». Plusieurs religions l’utilisent dont le bouddhisme, l’Islam et le christianisme. « Dans la tradition chrétienne, la compassion évoque un sentiment d’apitoiement suivi d’un élan de charité. »
Comme elle implique « l’idée d’une communion avec la souffrance d’autrui, dans ce sens elle est synonyme de sympathie »1. La vraie compassion s’accompagne d’actions. On a assisté à une mondialisation de la compassion à l’égard des Haïtiens!

Mais attention à la fatigue ou à l’usure de la compassion! Le sauveteur est souvent quelqu’un qui très jeune « a appris à s’identifier aux pauvres, aux souffrants et aux faibles sans ressources ». Il a un grand idéal : celui de tout faire « pour le salut de l’humanité ».2 Le guérisseur blessé qui connaît ses limites a atteint une maturité qui lui permet « de se mettre au-dessus de la souffrance […] de ne pas s’identifier avec cette souffrance ».3 L’auteur signale en passant un Test d’usure de la compassion (auteur Charles R. Figley) disponible en français sur le site consacré à la philosophie humaniste « Ressources en développement » www.redpsy.com/pro/tuc.html

Notes. 1-85; 2-87 ;3-87

EMPATHIE
« La sympathie (du grec sun pathein souffrir avec) doit être prohibée dans la relation d’aide; elle est dangereuse car ceux qui l’exercent deviennent trop chargés d’émotions suscitées par des clients. »1 D’où la nécessité de s’exercer à l’empathie, (en pathos) qui signifie « reconnaître ce que l’autre vit sans se laisser envahir par ses émotions ».2 Cela suppose que le soignant soit capable « d’identifier sa propre réaction intérieure à partir du vécu du client. Il ne vit pas pleinement les émotions, mais il peut les nommer et les exprimer… […] ce qui lui permet de maintenir une certaine distance » 3. Mais l’auteur se demande si cette manoeuvre est suffisante. Et il se tourne du côté de la compassion, tout en faisant remarquer que ce mot a été « terriblement galvaudé ».

Notes. 1-84; 2-84 ;3-85

ÉPUISEMENT PROFESSIONNEL
L’épuisement professionnel : Monbourquette souligne plusieurs causes dont l’accablement devant les misères humaines, une mauvaise hygiène de vie, le refoulement des émotions jusqu’à ce qu’elles éclatent de façon inopportune. Mais la question qu’il pose est importante : pourquoi toutes ces victimes de d’usure professionnelle? « Serait-ce attribuable à des excès de sympathie, d’empathie et de compassion ? »1

Vous vous sentez épuisé et le test confirme votre état? Il existe des moyens de guérison : d’ordre physique d’abord, retrouver une hygiène de vie : exercices relaxants, nourriture saine, bon sommeil, etc. d’ordre psychologique : « prendre conscience de ses illusions, […] se libérer de l’illusion de pouvoir sauver tout le monde », changer la gestion de sa vie professionnelle, alléger son agenda, raccourcir la durée de l’entrevue avec des personnes stressantes. Et ici, Monbourquette suggère même l’image mentale de la « bulle de vitre épaisse pour se protéger », 2 « savoir établir des frontières », savoir dire non à une demande de secours. Et surtout, «  devant un insuccès ou une erreur, il est primordial de prendre conscience de ses émotions … de considérer son échec comme une occasion d’apprendre à faire mieux dans l’avenir ». 3 Et bien évidemment, au besoin, « savoir demander de l’aide à l’entourage. »4 L’auteur s’étonne que parmi les moyens de soutenir le soignant, on mentionne les stress extérieurs à améliorer (bruit, manque d’espace, etc.) mais on néglige le pire des stress, celui intérieur causé par une tension entre deux obligations qu’on s’impose à soi-même ou qui nous sont imposées par la vie, et qui sont incompatibles.

Enfin, il déplore que « la littérature sur l’épuisement professionnel ne suggère aucun moyen d’ordre spirituel pour s’en sortir ».Certains thérapeutes sont d’avis que la vie spirituelle de leur patient ne les concerne pas. Pourtant, poursuit l’auteur, « La question spirituelle est au cœur des préoccupations de la médecine holistique moderne. Carl Jung considérait la spiritualité comme un élément essentiel pour la santé de la psyché humaine; dans toutes les névroses qu’il soignait, il voyait "la souffrance d’une âme qui a perdu son sens". Le soignant doit tenir compte de cette réalité s’il désire remplir à fond sa mission de guérisseur ». 5 Impossible de ne pas évoquer le Christ : « plusieurs auteurs spirituels (lui) ont attribué l’archétype du guérisseur blessé ». Monbourquette ne croit pas qu’on puisse "pleinement"  lui accorder cet attribut. […] « le guérisseur blessé ne doit pas porter les péchés et les faiblesses de ses patients, cela le distingue clairement de la spiritualité chrétienne. Des spirituels chrétiens ont parlé de "la souffrance rédemptrice"de Jésus. […] nous ne reconnaissons pas à la souffrance une valeur salvifique. Bien au contraire, nous voyons en elle une réalité à éliminer. En effet, c’est la réaction à la douleur qui compte ». 6. « Le guérisseur ne "porte"pas les maladies de son patient. Il fait appel au "guérisseur intérieur" du client ».7

Notes. 1-84; 2-90; 3-91; 4-92; 5-103; 6-106; 7-107


FÉCONDITÉ DE LA BLESSURE
Elle ne consiste pas à s’approprier la souffrance du patient : « Au départ, je tiens à dénoncer l’opinion populaire voulant qu’on doive souffrir comme le client pour bien réussir sa mission de soignant. » 1. Ce qui distingue le guérisseur blessé, c’est la conscience qu’il a de ses blessures, une prise de conscience « qui lui apprend à devenir plus humble et à se servir de ses ressources intérieures autant que de celles de son patient ». Le soigné tout autant que le guérisseur doit faire preuve de résilience.

Notes. 1-53;

FORMATION DU GUÉRISSEUR BLESSÉ
« Mais comment devenir un guérisseur blessé ? Un guérisseur qui a conscience de ses propres faiblesses? Ce qui est, dit l’auteur, « d’une importance capitale ». Dans le chamanisme, le futur chaman est soumis à une ascèse très douloureuse qui doit le conduire à la destruction de ses ombres, condition sine qua non pour guérir autrui. Le guérisseur doit pratiquer le connais toi toi-même pour accéder à la délivrance de ses blessures. Or, « les programmes d’études des aidants n’acceptent pas que l’essentiel d’une initiation consiste avant tout à se faire soigner! Les futurs aidants font trop confiance aux grades académiques, obtenus à grands renforts d’études, ainsi qu’à l’apprentissage minimal d’habiletés professionnelles ». 1 Les guérisseurs blessés « mettent d’abord l’accent sur leur propre guérison […] Avant de chercher à guérir autrui, ils auront appris à se guérir eux-mêmes en accord avec le précepte : "Médecin, guéris-toi toi-même". »

Monbourquette indique de façon très pédagogique quelques étapes pour devenir un guérisseur blessé : le soignant doit remettre en question « son pouvoir de guérir nouvellement acquis » au moyen d’un entraînement ou d’une thérapie; « il ne nie plus sa blessure » […] Il se sent envahi par de grandes souffrances. Il n’est plus aussi sûr de lui-même. […] Il est plus attentif au mystère de la souffrance et de la guérison. […] Il se fait plus prudent quand il soigne[…]il n’est pas aussi certain de son pouvoir. » « À cette étape, plusieurs aidants abandonnent ce genre de travail. Ceux qui restent sont plus compatissants envers leurs patients et envers leurs propres déficiences ». 2 À l’ultime étape, celle de la sagesse, ce lent apprentissage de la vie, « il fait de plus en plus confiance au guérisseur intérieur du client, dont il recherche désormais la coopération ». 3. Car, autre réalité fort importante, « C’est le malade qui doit se guérir lui-même, pendant que son médecin intervient de l’extérieur. […] « Aucune blessure, soutient Guggenbuhl-Craig, aucune maladie ne peuvent guérir si le guérisseur intérieur du patient ne parvient pas à réagir ». 4

En annexe se trouve un exercice de centration qui« vise à harmoniser les côtés opposés de l’archétype du guérisseur blessé […]et permet de réconcilier ces deux parties ».

Notes. 1-39; 2-40,41; 3-42; 4-33;

MALADIE CRÉATRICE
L’auteur fait état aussi du pouvoir créateur de la maladie. L’histoire fourmille d’exemples de personnes émergeant d’une épreuve très douloureuse soit psychologique ou physique « avec une transformation personnelle permanente ». Henri Ellenberger s’est beaucoup intéressé à ce sujet 1 qu’on peut rapprocher du Kairos, ce moment qu’il faut saisir aux cheveux (allusion au dieu Kairos, fils de Zeus, dont il fallait saisir la longue chevelure blonde au moment opportun); « un moment où l’éternité entre en contact avec le temps, selon la définition de Paul Tillich. Nous expérimentons tous des moments de transcendance à la suite d’un grave détachement et dépouillement. […]Or, ces révélations soudaines du Soi sont des moments privilégiés » 2 Jung appelait Soi la dimension spirituelle de l’être humain.

Notes. 1-59; 2-59-60


PROJECTION
Penser ce qu’on voit et non pas voir ce qu’on pense. Ce mot de Bergson ne s’appliquerait-il pas aussi au mécanisme de la projection? « Monbourquette souligne que « beaucoup d’aidants projettent sans le savoir leurs propres blessures sur leurs patients. Ils se retrouvent alors impuissants, insatisfaits d’eux-mêmes et incompétents devant leur insuccès dans la thérapie. »1

Note. 1-48;

SAUVEUR
Le sauveur c'est le guérisseur blessé : «  À l’opposé de l'attitude prétentieuse du sauveteur, le guérisseur blessé a appris à reconnaître ses lacunes et à les respecter […] Dès lors il perd ses illusions d’être omniscient et omnipotent 1. Il s’ensuit qu’il sait écouter, n’éprouve pas d’agressivité à l’égard des clients « qui résistent à (son) intervention ou qui ne réalisent pas les progrès attendus » […] Il a « la sagesse d’attendre et de laisser au client toute la liberté possible le temps et l’espace dont il a besoin pour guérir ».2

Notes. 1-73; 2-79;

SAUVETEUR
Monbourquette distingue bien le guérisseur blessé du sauveteur. C’est ce qui rend ce livre essentiel pour les soignants débutants. « Le sauveteur c’est la personne qui désire sauver, mais sans tenir compte de ses propres faiblesses et de son incapacité de prendre en charge adéquatement des personnes dans le besoin. »1 Et l’auteur donne comme exemple, le sauveteur qui se jette à l’eau pour sauver une personne en train de se noyer mais qui assomme la victime paniquée pour pouvoir la sauver. De sauveteur, il devient son persécuteur!!! L’auteur emprunte à Karpman le triangle sauveteur (qu’il appelle sauveur), persécuteur, victime qui « décrit les interactions d’aide mal gérées ».2 Le sauveteur est inconscient de ses limites et dans son désir d’aider entre un sentiment de toute-puissance qui s’exprimera par l’absence d’écoute de son patient «  car il sera plus soucieux de trouver quelles techniques employer ou quoi prescrire pour ce genre de maladie ». 3

Notes. 1-70; 2-70; 3-72;

SYMPATHIE ET COMPASSION
« La sympathie (du grec sun pathein souffrir avec) doit être prohibée dans la relation d’aide; elle est dangereuse car ceux qui l’exercent deviennent trop chargés d’émotions suscitées par des clients ».1 D’où la nécessité de s’exercer à l’empathie, (en pathos) qui signifie « reconnaître ce que l’autre vit sans se laisser envahir par ses émotions ».2 Cela suppose que le soignant soit capable « d’identifier sa propre réaction intérieure à partir du vécu du client. Il ne vit pas pleinement les émotions, mais il peut les nommer et les exprimer […] ce qui lui permet de maintenir une certaine distance ». 3 Mais l’auteur se demande si cette manoeuvre est suffisante. Et il se tourne du côté de la compassion, tout en faisant remarquer que ce mot a été « terriblement galvaudé ».

Plusieurs religions l’utilisent dont le bouddhisme, l’Islam et le christianisme. « Dans la tradition chrétienne, la compassion évoque un sentiment d’apitoiement suivi d’un élan de charité. » Comme elle implique « l’idée d’une communion avec la souffrance d’autrui, dans ce sens elle est synonyme de sympathie ». 4 La vraie compassion s’accompagne d’actions. On a assisté à une mondialisation de la compassion à l’égard des Haïtiens!

Notes. 1-84; 2-84; 3- 85 ; 4-85.

SPIRITUALITÉ
Monbourquette déplore que « la littérature sur l’épuisement professionnel ne suggère aucun moyen d’ordre spirituel pour s’en sortir ». 1 Certains thérapeutes sont d’avis que la vie spirituelle de leur patient ne les concerne pas. Pourtant, poursuit l’auteur, « La question spirituelle est au cœur des préoccupations de la médecine holistique moderne. Carl Jung considérait la spiritualité comme un élément essentiel pour la santé de la psyché humaine; dans toutes les névroses qu’il soignait, il voyait "la souffrance d’une âme qui a perdu son sens". Le soignant doit tenir compte de cette réalité s’il désire remplir à fond sa mission de guérisseur ».2 Impossible de ne pas évoquer le Christ : « plusieurs auteurs spirituels (lui) ont attribué l’archétype du guérisseur blessé ». L’auteur ne croit pas qu’on puisse "pleinement"  lui accorder cet attribut. […] « le guérisseur blessé ne doit pas porter les péchés et les faiblesses de ses patients, cela le distingue clairement de la spiritualité chrétienne. Des spirituels chrétiens ont parlé de "la souffrance rédemptrice"de Jésus. […] nous ne reconnaissons pas à la souffrance une valeur salvifique. Bien au contraire, nous voyons en elle une réalité à éliminer. En effet, c’est la réaction à la douleur qui compte ». 3 « Le guérisseur ne "porte"pas les maladies de son patient. Il fait appel au "guérisseur intérieur" du client ». 4

Notes. 1-92 ; 2-103 3-106 ; 4-107.

POSTLUDE LITTÉRAIRE
J’ai pris connaissance du livre Le guérisseur blessé, au moment où je relisais les admirables analyses psychologiques de Jane Austen dans Sense and Sensibility. Le mot sense qu’on a traduit en français par raison, désigne une forme de sensibilité qu’on pourrait rapprocher de la notion d’empathie décrite par Monbourquette. La personne empathique, merveilleusement incarnée par Elinor, n’est pas dénuée de sensibilité aux souffrances de l’autre mais elle exerce sur ses émotions la domination nécessaire pour l’aider ou tout au moins pour la soutenir moralement. Le mot Sensibility, correspondrait à une hyper sensibilité de soi-même, à une extroversion des émotions et des sentiments quels qu’ils soient, comme on le voit chez Marianne. Élinor a tous les traits du guérisseur blessé. Ce qui la rend si attentive aux souffrances amoureuses de sa sœur, c’est sa propre souffrance  celle de son amour irréalisable pour un homme qui n’est pas libre de l’épouser même s’il l’aime.

Cette déchirure intérieure, Elinor sent bien qu’elle ne doit pas l’exprimer mais l’assumer en silence pour ne pas accroître la souffrance de sa sœur. Chez-elle, aucune ombre, elle se connaît et accepte les limites que lui imposent des événements sur lesquels elle n’a d’autre pouvoir que de les comprendre pour garder sa liberté. La compassion que lui inspire sa sœur ne la pousse jamais à la soutenir lorsque cette dernière enfreint les règles très strictes des relations amoureuses en ce début du XIXe siècle. Elle est patiente, elle sait percevoir le moment opportun, le kairos, pour essayer de ramener sa sœur à la raison. Paroles en apparence sans résultats puisque Marianne s’abandonnera sans réserve à sa souffrance et ira jusqu’à frôler la mort lorsqu’elle découvrira la trahison de son presque fiancé. Or, la guérison de Marianne s’amorce lorsque Elenor lui dévoile sa souffrance secrète. C’est pour Marianne une sorte de catharsis qui la révèle à elle-même. Je résume cette prise de conscience : Quoi? J’ai sombré dans un total égocentrisme, ne pensant qu’à moi, au début, dans l’exaltation d’aimer et d’être aimée, par la suite dans la douleur de perdre cet amour, jetant sur mon entourage un regard critique, personne ne trouvant grâce à mes yeux pendant que toi, Elinor, tu portais une souffrance sans doute aussi dure que la mienne mais sans la faire peser sur moi; tu continuais à te plier aux règles de l’hospitalité et de la politesse, à accueillir les amis, à accepter leurs invitations, à vivre en apparence calme et heureuse, quelle leçon pour moi, etc. etc. Et c’est en cela qu’Elinor est une magnifique illustration de la description que Monbourquette fait du guérisseur blessé : et Marianne, du malade dont les forces de résilience sont éveillées et activées par la vérité sur elle-même dont Elinor est le révélateur. La vérité délivre, encore faut-il qu’elle soit délivrée!
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