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Un minou robot pour mamie
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Revue Le partenaire
Créée en 1992, la revue le partenaire est devenue au Québec une voix importante pour les personnes utilisatrices de services en santé mentale et pour tous les acteurs concernés par la réadaptation psychosociale, le rétablissement et la problématique de la santé mentale. Ses éditoriaux, ses articles, ses dossiers proposent une information à la fine pointe des connaissances dans le champ de la réadaptation psychosociale. Ils contribuent à enrichir la pratique dans ce domaine et à stimuler le débat entre ses membres.
Destination El Paradiso
El Paradiso n’est pas une maison de retraite comme les autres. Située dans une île enchanteresse qui est réservée à son usage, elle accueille des pensionnaires bien particuliers. Ce sont, par un aspect ou l’autre de leur vie, par ailleurs tout à fait honorable, des originaux, des excentriques, habités par une douce folie, qui n’a sans doute d’égal que la simplicité de leur bonheur. C’est une galerie de personnages un peu fantasques que nous fait rencontrer cet ouvrage tout empreint de tendresse, d’humour et d’humanité. Voici donc les premiers douze membres de ce club très spécial: Perry Bedbrook, Guy Joussemet, Édouard Lachapelle, Andrée Laliberté, Céline Lamontagne, Guy Mercier, Avrum Morrow, Lorraine Palardy, Antoine Poirier, Michel Pouliot, Charles Renaud, Peter Rochester.
Le Guérisseur blessé
Le Guérisseur blessé de Jean Monbourquette est paru au moment où l’humanité entière, devant la catastrophe d’Haïti, s’est sentie blessée et a désiré contribuer de toutes sortes de façons à guérir les victimes de ce grand malheur. Bénéfique coïncidence, occasion pour l’ensemble des soignants du corps et de l’âme de s’alimenter à une source remarquable. Dans ce livre qui fut précédé de plusieurs autres traitant des domaines de la psychologie et du développement personnel , l’auteur pose une question essentielle à tous ceux qui veulent soigner et guérir : « Que se cache-t-il derrière cette motivation intime à vouloir prendre soin d’autrui? Se pourrait-il que la majorité de ceux et celles qui sont naturellement attirés par la formation de soignants espèrent d’abord y trouver des solutions à leurs propres problèmes et guérir leurs propres blessures? » Une question qui ne s’adresse évidemment pas à ceux qui doivent pratiquer une médecine de guerre dans des situations d’urgence!
Mémoire et cerveau
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
Spécial Mémoire
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
L'itinérance au Québec
La personne en situation d’itinérance est celle : […] qui n’a pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre, à très faible revenu, avec une accessibilité discriminatoire à son égard de la part des services, avec des problèmes de santé physique, de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale ou de désorganisation sociale et dépourvue de groupe d’appartenance stable. Cette définition met en évidence la complexité du phénomène et l’importance de l’aspect multifactoriel des éléments déclencheurs tels que la précarité résidentielle et financière, les ruptures sociales, l’accumulation de problèmes divers (santé mentale, santé physique, toxicomanie, etc.). L’itinérance n’est pas un phénomène dont les éléments forment un ensemble rigide et homogène et elle ne se limite pas exclusivement au passage à la rue.L’itinérance est un phénomène dynamique dont les processus d’exclusion, de marginalisation et de désaffiliation en constituent le coeur.
L’habitation comme vecteur de lien social
Evelyne Baillergeau et Paul Morin (2008). L’habitation comme vecteur de lien social, Québec, Collection Problèmes sociaux et intervention, PUQ, 301 p. Quel est le rôle de l’habitation dans la constitution d’un vivre ensemble entre les habitants d’un immeuble, d’un ensemble d’habitations ou même d’un quartier ? Quelles sont les répercussions des conditions de logement sur l’organisation de la vie quotidienne des individus et des familles et sur leurs modes d’inscription dans la société ? En s’intéressant à certaines populations socialement disqualifi ées, soit les personnes ayant des problèmes de santé mentale et les résidents en habitation à loyer modique, les auteurs étudient le logement non seulement comme l’un des déterminants de la santé et du bien-être, mais également comme un lieu d’intervention majeur dans le domaine des services sociaux. De la désinstitutionnalisation à l’intégration, des maisons de chambres aux HLM, ils décrivent et analysent des expériences ayant pour objectif le développement individuel et collectif des habitants et les comparent ensuite à d’autres réalisées au Canada, aux Pays-Bas et en Italie. Pour en savoir plus : http://www.puq.ca
Revue Développement social
On a longtemps sous-estimé l'importance du lien entre les problèmes environnementaux et la vie sociale. Nous savons tous pourtant que lorsque le ciel est assombri par le smog, on hésite à sortir de chez soi pour causer avec un voisin. Pour tous les collaborateurs de ce numéro consacré au développement durable, le côté vert du social et le côté social du vert vont de soi. La vue d'ensemble du Québec qui s'en dégage est enthousiasmante. Les Québécois semblent avoir compris qu'on peut redonner vie à la société en assainissant l'environnement et que les défits à relever pour assurer le développement durable sont des occasions à saisir pour resserrer le tissu social.
La réforme des tutelles: ombres et lumières.
En marge de la nouvelle loi française sur la protection des majeurs, qui doit entrer en vigueur en janvier 2009. La France comptera un million de personnes " protégées " en 2010. Le dispositif actuel de protection juridique n'est plus adapté. Ce " livre blanc " est un plaidoyer pour une mise en œuvre urgente de sa réforme. Les enjeux sont clairs lutter contre les abus, placer la protection de la personne, non plus seulement son patrimoine, au cœur des préoccupations, associer les familles en les informant mieux, protéger tout en respectant la dignité et la liberté individuelle. Le but est pluriel. Tout d'abord, rendre compte des difficultés, des souffrances côtoyées, assumer les ombres, et faire la lumière sur la pratique judiciaire, familiale et sociale ; Ensuite, expliquer le régime juridique de la protection des majeurs, et décrire le fonctionnement, les bienfaits, et les insuffisances ; Enfin, poser les jalons d'une réforme annoncée comme inéluctable et imminente mais systématiquement renvoyée à plus tard. Les auteurs: Michel Bauer, directeur général de l'Udaf du Finistère, l'une des plus grandes associations tutélaires de France, anime des groupes de réflexion sur le sujet et œuvre avec le laboratoire spécialisé de la faculté de droit de Brest. II est l'auteur d'ouvrages sur les tutelles et les curatelles. Thierry Fossier est président de chambre à la cour d'appel de Douai et professeur à l'Université d'Auvergne, où il codirige un master et l'IEJ. II est fondateur de l'Association nationale des juges d'instance, qui regroupe la grande majorité des juges des tutelles. II est l'auteur de nombreuses publications en droit de la famille et en droit des tutelles. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est magistrate à la Cour de cassation. Juge des tutelles pendant seize ans elle préside l'Association nationale des juges d'instance depuis plusieurs années.
Puzzle, Journal d'une Alzheimer
Ce livre, paru aux Éditions Josette de Lyon en 2004, a fait l'objet d'une émission d'une heure à Radio-France le 21 février 2008. Il est cité dans le préambule du rapport de la COMMISSION NATIONALE CHARGÉE DE L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS POUR UN PLAN NATIONAL CONCERNANT LA MALADIE D’ALZHEIMER ET LES MALADIES APPARENTÉES. Ce rapport fut remis au Président de la République française le 8 novembre 2007. «Je crois savoir où partent mes pensées perdues : elles s’évadent dans mon coeur…. Au fur et à mesure que mon cerveau se vide, mon coeur doit se remplir car j’éprouve des sensations et des sentiments extrêmement forts… Je voudrais pouvoir vivre le présent sans être un fardeau pour les autres et que l’on continue à me traiter avec amour et respect, comme toute personne humaine qui a des émotions et des pensées,même lorsque je semble «ailleurs »1à.
Les inattendus (Stock)
Premier roman d'Eva Kristina Mindszenti, jeune artiste peintre née d’un père hongrois et d’une mère norvégienne, qui vit à Toulouse. Le cadre de l'oeuvre: un hôpital pour enfants, en Hongrie. «Là gisent les "inattendus", des enfants monstrueux, frappés de maladies neurologiques et de malformations héritées de Tchernobyl, que leurs parents ont abandonné. Ils gémissent, bavent, sourient, râlent, mordent parfois. Il y a des visages "toujours en souffrance" comme celui de Ferenc évoquant "le Christ à la descente de la croix". Tout est figé, tout semble mort. Pourtant, la vie palpite et la beauté s’est cachée aussi au tréfonds de ces corps suppliciés. » (Christian Authier, Eva Kristina Mindszenti : une voix inattendue, «L'Opinion indépendante», n° 2754, 12 janvier 2007)
En toute sécurité
Cet ouvrage est l'adaptation québécoise de Safe and secure, publié par les fondateurs du réseau PLAN (Planned Lifetime Advocacy Network) et diffusé au Québec par un groupe affilié à PLAN, Réseaux pour l'avenir. Il s'agit d'un guide pratique dont le but est d'aider à les familles à planifier l'avenir "en toute sécurité" des membres de leur famille aux prises avec un handicap.
"Il faut rester dans la parade ! " - Comment vieillir sans devenir vieux
Auteur : Catherine Bergman. Éditeur : Flammarion Québec, 2005. "Dominique Michel, Jacques Languirand, Jean Béliveau, Antonine Maillet, Jean Coutu, Gilles Vigneault, Hubert Reeves, ils sont une trentaine de personnalités qui, ayant dépassé l’âge de la retraite, sont restés actives et passionnées. Ils n’ont pas la prétention de donner des conseils ni de s’ériger en modèles, mais leur parcours exceptionnel donne à leur parole une valeur inestimable. Journaliste d’expérience, Catherine Bergman les interroge sur le plaisir qu’ils trouvent dans ce qu’ils font, leur militantisme et leur vision de la société ; sur leur corps, ses douleurs et la façon dont ils en prennent soin ; sur leur rapport aux autres générations, ce qu’ils ont encore à apprendre et l’héritage qu’ils souhaitent transmettre ; sur leur perception du temps et leur peur de la mort. Son livre est un petit bijou, une réflexion inspirante sur la vieillesse et l’art d’être vivant." (présentation de l'éditeur).
Le temps des rites. Handicaps et handicapés
Auteur : Jean-François Gomez. Édition : Presses de l'Université Laval, 2005, 192 p. "Il est temps aujourd’hui de modifier profondément notre regard sur les personnes handicapées et sur les « exclus » de toute catégorie, qu’ils soient ou non dans les institutions. Pour l’auteur du Temps des rites, l’occultation du symbolique, ou son déplacement en une société de « signes » qui perd peu à peu toutes formes de socialités repérable et transmissible produit des dégâts incalculables, que les travailleurs sociaux, plus que quiconque doivent intégrer dans leur réflexion. Il faudrait s’intéresser aux rituels et aux « rites de passage » qui accompagnaient jusque là les parcours de toute vie humaine, débusquer l’existence d’une culture qui s’exprime et s’insinue dans toutes les étapes de vie. On découvrira avec étonnement que ces modèles anciens qui ont de plus en plus de la peine à se frayer une voie dans les méandres d’une société technicienne sont d’une terrible efficacité."
Dépendances et protection (2006)
Textes des conférences du colloque tenu le 27 janvier 2006 à l'Île Charron. Formation permanente du Barreau du Québec. Volume 238. 2006
Document associé
Déclaration de Montréal sur la déficience intellectuelle
Dossier : Déficience intellectuelle
Dernière modification :
02 / 28 / 2006

Présentation
Adoptée à Montréal, Canada, le 6 octobre 2004 .

Texte
LA DÉCLARATION DE MONTRÉAL SUR LA DÉFICIENCE INTELLECTUELLE AFFIRMANT que les personnes avec une déficience intellectuelle, comme tous les autres êtres humains, ont des droits humains et des libertés fondamentales, enchâssés dans plusieurs déclarations, conventions, et normes internationales existantes;

EXHORTANT les États membres de l’Organisation des États Américains (OEA) de rendre effectif le contenu de la Convention interaméricaine sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les personnes handicapées;

DÉSIRANT reconnaître les désavantages historiques et les obstacles que rencontrent les personnes avec une déficience intellectuelle, et conscients du besoin d’alléger les impacts négatifs de la pauvreté sur leurs conditions de vie;

RAPPELANT que les personnes avec une déficience intellectuelle ont souvent été exclues des décisions relatives à leurs droits fondamentaux, à leur santé et à leur bien-être et que les lois concernant l’incapacité juridique ont historiquement été utilisées afin de leur refuser le droit de prendre des décisions;

PRÉOCCUPÉS du fait que la liberté de choix des personnes avec une déficience intellectuelle ait fréquemment été niée, ignorée, abusée ou retirée;

AFFIRMANT notre soutien quant au mandat du Comité ad hoc de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de rédiger une convention internationale globale et intégrée pour la protection et la promotion des droits et de la dignité des personnes handicapées;

RECONNAISSANT l’importance d’une approche basée sur les droits humains en matière de santé, de bien-être et de déficience;

RECONNAISSANT de plus les besoins des personnes avec une déficience intellectuelle et leurs aspirations à être pleinement considérées et reconnues à titre de citoyens égaux, tels qu’énoncés dans la Déclaration de Managua (1993) et

AYANT À L’ESPRIT l’importance significative de la coopération internationale comme moyen de promouvoir de meilleures conditions d’exercice et de pleine jouissance des droits humains et des libertés fondamentales des personnes avec une déficience intellectuelle;

NOUS,

Personnes avec une déficience intellectuelle ou une autre déficience, familles, représentants de personnes avec une déficience intellectuelle, spécialistes de la déficience intellectuelle, spécialistes de la santé et autres spécialistes des déficiences, représentants des États, prestataires de services et gestionnaires, promoteurs des droits, législateurs et juristes, réunis à la Conférence internationale OPS/OMS de Montréal sur la déficience intellectuelle, tenue les 5 et 6 octobre 2004, ensemble

DÉCLARONS QUE

1. Les personnes avec une déficience intellectuelle, comme les autres êtres humains, naissent libres et égales en dignité et en droits.

2. Comme toutes les autres caractéristiques humaines, la déficience intellectuelle fait partie intégrante de l’expérience et de la diversité humaines. L’expérience de la déficience intellectuelle diffère selon les cultures. En conséquence, la communauté internationale doit reconnaître que ses valeurs universelles de dignité, d'autodétermination, d'égalité et de justice sociale pour tous s’appliquent à toutes les personnes avec une déficience intellectuelle.

3. Les États ont l’obligation de protéger, d’assurer et de garantir que tous les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, ainsi que les libertés fondamentales des personnes avec une déficience intellectuelle soient exercés conformément aux législations nationales et aux conventions, déclarations et normes internationales des droits humains. Par conséquent, les États ont l’obligation de protéger les personnes avec une déficience intellectuelle contre toute expérimentation médicale ou scientifique sans leur consentement en connaissance de cause et non contraint, ainsi que contre toute forme de violence, d'abus, de discrimination, de ségrégation, de stigmatisation, d'exploitation, de peine ou de traitement cruel,
inhumain ou dégradant.

4. Les droits humains sont indivisibles, universels, interdépendants et liés entre eux. Conséquemment, le droit au niveau de santé physique et mental et de bien-être le plus élevé possible est lié aux autres droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et aux libertés fondamentales. Pour les personnes avec une déficience intellectuelle, comme pour toute autre personne, le droit à la santé doit être exercé en assurant une inclusion complète dans la société, un niveau de vie adéquat, un accès à une éducation intégrative et à un travail intégrateur justement rémunéré ainsi qu’un accès aux services de la communauté.

5. a) Toutes les personnes avec une déficience intellectuelle sont des citoyens à part entière, égales devant la loi, habilitées à exercer leurs droits, en vertu du respect de leurs différences et de leurs choix individuels;

b) Le droit à l’égalité pour les personnes avec une déficience intellectuelle ne se limite pas à l’égalité des chances, mais peut également appeler, lorsque la personne avec une déficience intellectuelle le juge bon, des adaptations appropriées, desactions positives, des accommodements et des soutiens. Les États doivent garantir la présence, la disponibilité, l'accès et la jouissance de services adéquats, fondés sur les besoins et le consentement libre et éclairé des personnes avec une déficience intellectuelle;

c) Le respect des droits humains et des libertés fondamentales des personnes avec une déficience intellectuelle requiert leur pleine inclusion dans la communauté. À cet effet, toutes les personnes avec une déficience intellectuelle doivent pouvoir bénéficier de l’éducation, de la formation et de l’information relatives à leurs droits et obligations.

6. a) Les personnes avec une déficience intellectuelle ont le même droit que les autres personnes de prendre des décisions quant à leur vie. Les personnes avec une déficience intellectuelle qui éprouvent de la difficulté à effectuer des choix, à prendre des décisions ou à communiquer leurs préférences sont tout de même en mesure d’effectuer des choix significatifs ou de prendre des décisions susceptibles d’assurer leur croissance personnelle, la qualité de leurs relations avec autrui et leur participation au sein de la communauté. Suivant l’obligation d’accommodement énoncée au paragraphe 5b, les personnes avec une déficience intellectuelle
devraient recevoir tout le soutien nécessaire au choix ou à la prise de décision, ainsi qu’à la communication et au respect de leurs préférences. Les personnes éprouvant des difficultés à effectuer de façon autonome des choix et des décisions devraient pouvoir bénéficier de lois et de politiques nationales reconnaissant et promouvantce soutien dans leur prise de décisions. Les États devraient ainsi offrir les services et soutiens nécessaires afin de faciliter, auprès des personnes avec une déficience intellectuelle, une prise de décision quant aux questions significatives dans leur vie;

b) Une personne avec une déficience intellectuelle ne devrait, sous aucun prétexte, être considérée, en raison de sa déficience, comme totalement incompétente à prendre des décisions. Ce n’est que dans des circonstances exceptionnelles que le droit des personnes avec une déficience intellectuelle de prendre leurs propres décisions peut être juridiquement suspendu. Une telle suspension doit être limitée dans le temps, assujettie à des révisions périodiques, et ne s’appliquer qu’aux décisions pour lesquelles la personne avec une déficience intellectuelle a été jugée inapte par une autorité compétente et indépendante ;

c) Cette autorité compétente et indépendante doit établir, de façon claire et persuasive, que même en présence de soutiens appropriés et adéquats, toutes les alternatives moins restrictives que la nomination d’un représentant personnel exerçant un consentement substitué ont été considérées. Cette autorité doit agir conformément à la loi, d’où le droit d’une personne avec une déficience intellectuelle d’être informée des procédures, d’être entendue, de présenter des
preuves, d’appeler à témoigner son/ses expert(s), d’être représentée par la/les personne(s) qu’elle choisit et à qui elle fait confiance, de pouvoir confronter toute preuve présentée contre elle et d’en appeler de tout jugement adverse auprès d’une instance judiciaire supérieure. Tout représentant personnel exerçant un consentement substitué doit tenir compte des préférences de la personne avec une déficience intellectuelle pour laquelle elle agit, et s’efforcer de prendre la décision que cette dernière prendrait si elle avait la capacité de le faire.

À cette fin, NOUS, participants à la Conférence OPS/OMS de Montréal sur la déficience intellectuelle, solidaires des efforts nationaux et internationaux déjà entrepris, conjointement et individuellement,

CONVENONS

7. De soutenir et de défendre les droits des personnes avec une déficience intellectuelle, de diffuser les conventions, les déclarations et les normes internationales qui protègent les droits humains et les libertés fondamentales des personnes avec une déficience intellectuelle, et de promouvoir l'intégration de ces droits aux politiques, aux lois, et aux plans nationaux pertinents, et de contribuer à les établir, le cas échéant;

ET

8. De soutenir, de promouvoir et de mettre en oeuvre, dans les Amériques, des actions favorisant l'inclusion sociale et la participation des personnes avec une déficience intellectuelle par une approche intersectorielle impliquant les personnes elles-mêmes, leurs familles, leurs réseaux sociaux et leurs communautés.

Par conséquent, NOUS, participants à la Conférence OPS/OMS de Montréal sur la
déficience intellectuelle

RECOMMANDONS

9. AUX ÉTATS :
a) De reconnaître que les personnes avec une déficience intellectuelle sont des citoyens à part entière;

b) De remplir leurs obligations, contenues dans les lois tant nationales qu'internationales, de reconnaissance et de protection des droits des personnes avec une déficience intellectuelle, de garantir leur participation à l'élaboration et à l'évaluation continue de toute loi, politique ou plan les concernant, et de pourvoir à la présence des ressources économiques et administratives requises pour l’implantation effective de ces lois;

c) D'élaborer, d'établir et de prendre les mesures législatives, judiciaires, administratives et éducatives nécessaires à la réalisation de l'inclusion complète dans la société des personnes avec une déficience intellectuelle;

d) De donner aux communautés et aux personnes avec une déficience intellectuelle et à leur famille les soutiens nécessaires à l’exercice de leurs droits; de renforcer et de faire la promotion de leurs organisations;

e) De développer et d’offrir aux personnes avec une déficience intellectuelle des programmes d’éducation, de formation et d’information relatifs à leurs droits fondamentaux.

10. AUX DIVERS ACTEURS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE :
a) De participer activement au respect, à la promotion et à la protection des droits humains et des libertés fondamentales des personnes avec une déficience intellectuelle;

b) De veiller à la protection de la dignité et de l’intégrité physique, morale et psychologique des personnes avec une déficience intellectuelle par la création et le maintien de conditions sociales d'ouverture et de non-stigmatisation.

11. AUX PERSONNES PRÉSENTANT UNE DÉFICIENCE INTELLECTUELLE
ET À LEURS FAMILLES :

a) De prendre acte du fait qu'elles jouissent des même droits et libertés que tous les autres êtres humains, qu'elles ont droit à l'application régulière de la loi et qu’elles ont, ultimement, le droit à un recours légal ou à tout autre recours effectif devant une cour de justice ou un tribunal compétent, afin d’être protégées contre toute violation de leurs droits fondamentaux reconnus par des lois nationales et internationales;

b) De s’assurer qu’elles participent à l'élaboration et à l'évaluation continue de toutes les lois, politiques et plans nationaux les concernant;

c) De collaborer avec les organismes internationaux, nationaux, gouvernementaux et/ou non gouvernementaux du domaine de la déficience afin de se consolider et de se renforcer mutuellement, aux plans national et international, pour la promotion active et la défense des droits des personnes avec une déficience.

12. AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES :

a) D’inclure le terme « déficience intellectuelle » dans leurs classifications, programmes, champs d’interventions et initiatives, en référence aux « personnes avec une déficience intellectuelle » et leur famille afin de garantir le plein exercice de leurs droits et de déterminer correctement les principes directeurs et les actions qui devraient être développées dans ce domaine;

b) De collaborer avec les États, les personnes avec une déficience intellectuelle, leur famille et les organisations non-gouvernementales qui les représentent, afin de cibler les ressources et l’assistance technique nécessaires en vue de promouvoir les visées de la Déclaration de Montréal sur la déficience intellectuelle, dont le soutien requis à une pleine participation sociale des personnes avec une déficience intellectuelle, ainsi qu’à des modèles de services communautaires intégrés.

© Conférence OPS/OMS, Montréal 5 et 6 octobre, 2004
Reproduction en tout ou partielle autorisée en citant la source.
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