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| Revue Le partenaire | | Créée en 1992, la revue le partenaire est devenue au Québec une voix importante pour les personnes utilisatrices de services en santé mentale et pour tous les acteurs concernés par la réadaptation psychosociale, le rétablissement et la problématique de la santé mentale. Ses éditoriaux, ses articles, ses dossiers proposent une information à la fine pointe des connaissances dans le champ de la réadaptation psychosociale. Ils contribuent à enrichir la pratique dans ce domaine et à stimuler le débat entre ses membres. | |
Destination El Paradiso | | El Paradiso n’est pas une maison de retraite comme les autres. Située dans une île enchanteresse qui est réservée à son usage, elle accueille des pensionnaires bien particuliers. Ce sont, par un aspect ou l’autre de leur vie, par ailleurs tout à fait honorable, des originaux, des excentriques, habités par une douce folie, qui n’a sans doute d’égal que la simplicité de leur bonheur. C’est une galerie de personnages un peu fantasques que nous fait rencontrer cet ouvrage tout empreint de tendresse, d’humour et d’humanité. Voici donc les premiers douze membres de ce club très spécial:
Perry Bedbrook, Guy Joussemet, Édouard Lachapelle, Andrée Laliberté,
Céline Lamontagne, Guy Mercier, Avrum Morrow, Lorraine Palardy,
Antoine Poirier, Michel Pouliot, Charles Renaud, Peter Rochester.
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Le Guérisseur blessé | | Le Guérisseur blessé de Jean Monbourquette est paru au moment où l’humanité entière, devant la catastrophe d’Haïti, s’est sentie blessée et a désiré contribuer de toutes sortes de façons à guérir les victimes de ce grand malheur. Bénéfique coïncidence, occasion pour l’ensemble des soignants du corps et de l’âme de s’alimenter à une source remarquable.
Dans ce livre qui fut précédé de plusieurs autres traitant des domaines de la psychologie et du développement personnel , l’auteur pose une question essentielle à tous ceux qui veulent soigner et guérir : « Que se cache-t-il derrière cette motivation intime à vouloir prendre soin d’autrui? Se pourrait-il que la majorité de ceux et celles qui sont naturellement attirés par la formation de soignants espèrent d’abord y trouver des solutions à leurs propres problèmes et guérir leurs propres blessures? » Une question qui ne s’adresse évidemment pas à ceux qui doivent pratiquer une médecine de guerre dans des situations d’urgence! | |
Mémoire et cerveau | | Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes. | |
Spécial Mémoire | | Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
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L'itinérance au Québec | | La personne en situation d’itinérance est celle :
[…] qui n’a pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre, à très faible revenu, avec une accessibilité discriminatoire à son égard de la part des services, avec des problèmes de santé physique, de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale ou de désorganisation sociale et
dépourvue de groupe d’appartenance stable.
Cette définition met en évidence la complexité du phénomène et l’importance de l’aspect multifactoriel des éléments déclencheurs tels que la précarité résidentielle et financière, les ruptures sociales, l’accumulation de problèmes divers (santé mentale, santé physique, toxicomanie, etc.). L’itinérance n’est pas un phénomène dont les éléments forment un ensemble rigide et homogène et elle ne se limite pas exclusivement au passage à la rue.L’itinérance est un phénomène dynamique dont les processus d’exclusion, de marginalisation et de désaffiliation
en constituent le coeur. | |
L’habitation comme vecteur de lien social | | Evelyne Baillergeau et Paul Morin (2008). L’habitation comme vecteur de lien social, Québec, Collection
Problèmes sociaux et intervention, PUQ, 301 p.
Quel est le rôle de l’habitation dans la constitution d’un vivre ensemble entre les habitants d’un immeuble, d’un ensemble d’habitations ou même d’un quartier ? Quelles sont les répercussions des conditions de logement sur l’organisation de la vie quotidienne des individus et des familles et sur leurs modes d’inscription dans la société ? En s’intéressant à certaines populations socialement disqualifi ées, soit les personnes ayant des problèmes de santé mentale et les résidents en habitation à loyer modique, les auteurs étudient le logement non seulement comme l’un des déterminants de la santé et du bien-être, mais également comme un lieu d’intervention majeur dans le domaine des services sociaux. De la désinstitutionnalisation à l’intégration, des maisons de chambres aux HLM, ils décrivent et analysent des expériences ayant pour objectif le développement
individuel et collectif des habitants et les comparent ensuite à d’autres réalisées au Canada, aux Pays-Bas et en Italie.
Pour en savoir plus : http://www.puq.ca | |
Revue Développement social | | On a longtemps sous-estimé l'importance du lien entre les problèmes environnementaux et la vie sociale. Nous savons tous pourtant que lorsque le ciel est assombri par le smog, on hésite à sortir de chez soi pour causer avec un voisin. Pour tous les collaborateurs de ce numéro consacré au développement durable, le côté vert du social et le côté social du vert vont de soi. La vue d'ensemble du Québec qui s'en dégage est enthousiasmante. Les Québécois semblent avoir compris qu'on peut redonner vie à la société en assainissant l'environnement et que les défits à relever pour assurer le développement durable sont des occasions à saisir pour resserrer le tissu social.
| La réforme des tutelles: ombres et lumières. | | En marge de la nouvelle loi française sur la protection des majeurs, qui doit entrer en vigueur en janvier 2009.
La France comptera un million de personnes " protégées " en 2010. Le dispositif actuel de protection juridique n'est plus adapté. Ce " livre blanc " est un plaidoyer pour une mise en œuvre urgente de sa réforme. Les enjeux sont clairs lutter contre les abus, placer la protection de la personne, non plus seulement son patrimoine, au cœur des préoccupations, associer les familles en les informant mieux, protéger tout en respectant la dignité et la liberté individuelle. Le but est pluriel. Tout d'abord, rendre compte des difficultés, des souffrances côtoyées, assumer les ombres, et faire la lumière sur la pratique judiciaire, familiale et sociale ; Ensuite, expliquer le régime juridique de la protection des majeurs, et décrire le fonctionnement, les bienfaits, et les insuffisances ; Enfin, poser les jalons d'une réforme annoncée comme inéluctable et imminente mais systématiquement renvoyée à plus tard.
Les auteurs: Michel Bauer, directeur général de l'Udaf du Finistère, l'une des plus grandes associations tutélaires de France, anime des groupes de réflexion sur le sujet et œuvre avec le laboratoire spécialisé de la faculté de droit de Brest. II est l'auteur d'ouvrages sur les tutelles et les curatelles. Thierry Fossier est président de chambre à la cour d'appel de Douai et professeur à l'Université d'Auvergne, où il codirige un master et l'IEJ. II est fondateur de l'Association nationale des juges d'instance, qui regroupe la grande majorité des juges des tutelles. II est l'auteur de nombreuses publications en droit de la famille et en droit des tutelles. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est magistrate à la Cour de cassation. Juge des tutelles pendant seize ans elle préside l'Association nationale des juges d'instance depuis plusieurs années. | |
Puzzle, Journal d'une Alzheimer | | Ce livre, paru aux Éditions Josette de Lyon en 2004, a fait l'objet d'une émission d'une heure à Radio-France le 21 février 2008. Il est cité dans le préambule du rapport de la COMMISSION NATIONALE CHARGÉE DE L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS POUR UN PLAN NATIONAL CONCERNANT
LA MALADIE D’ALZHEIMER ET LES MALADIES APPARENTÉES. Ce rapport fut remis au Président de la République française le 8 novembre 2007.
«Je crois savoir où partent mes pensées perdues : elles s’évadent dans mon coeur…. Au fur et à mesure que mon cerveau se vide, mon coeur doit se remplir car j’éprouve des sensations et des sentiments extrêmement forts… Je voudrais pouvoir vivre le présent sans être un fardeau pour les autres et que l’on continue à me traiter avec amour et respect, comme toute personne humaine qui a des émotions et des pensées,même lorsque je semble «ailleurs »1à.
| Les inattendus (Stock) | | Premier roman d'Eva Kristina Mindszenti, jeune artiste peintre née d’un père hongrois et d’une mère norvégienne, qui vit à Toulouse. Le cadre de l'oeuvre: un hôpital pour enfants, en Hongrie. «Là gisent les "inattendus", des enfants monstrueux, frappés de maladies neurologiques et de malformations héritées de Tchernobyl, que leurs parents ont abandonné. Ils gémissent, bavent, sourient, râlent, mordent parfois. Il y a des visages "toujours en souffrance" comme celui de Ferenc évoquant "le Christ à la descente de la croix". Tout est figé, tout semble mort. Pourtant, la vie palpite et la beauté s’est cachée aussi au tréfonds de ces corps suppliciés. » (Christian Authier, Eva Kristina Mindszenti : une voix inattendue, «L'Opinion indépendante», n° 2754, 12 janvier 2007) | |
En toute sécurité | | Cet ouvrage est l'adaptation québécoise de Safe and secure, publié par les fondateurs du réseau PLAN (Planned Lifetime Advocacy Network) et diffusé au Québec par un groupe affilié à PLAN, Réseaux pour l'avenir. Il s'agit d'un guide pratique dont le but est d'aider à les familles à planifier l'avenir "en toute sécurité" des membres de leur famille aux prises avec un handicap. | |
"Il faut rester dans la parade ! " - Comment vieillir sans devenir vieux | | Auteur : Catherine Bergman. Éditeur : Flammarion Québec, 2005. "Dominique Michel, Jacques Languirand, Jean Béliveau, Antonine Maillet, Jean Coutu, Gilles Vigneault, Hubert Reeves, ils sont une trentaine de personnalités qui, ayant dépassé l’âge de la retraite, sont restés actives et passionnées. Ils n’ont pas la prétention de donner des conseils ni de s’ériger en modèles, mais leur parcours exceptionnel donne à leur parole une valeur inestimable. Journaliste d’expérience, Catherine Bergman les interroge sur le plaisir qu’ils trouvent dans ce qu’ils font, leur militantisme et leur vision de la société ; sur leur corps, ses douleurs et la façon dont ils en prennent soin ; sur leur rapport aux autres générations, ce qu’ils ont encore à apprendre et l’héritage qu’ils souhaitent transmettre ; sur leur perception du temps et leur peur de la mort. Son livre est un petit bijou, une réflexion inspirante sur la vieillesse et l’art d’être vivant." (présentation de l'éditeur). | |
Le temps des rites. Handicaps et handicapés | | Auteur : Jean-François Gomez.
Édition : Presses de l'Université Laval, 2005, 192 p.
"Il est temps aujourd’hui de modifier profondément notre regard sur les personnes handicapées et sur les « exclus » de toute catégorie, qu’ils soient ou non dans les institutions. Pour l’auteur du Temps des rites, l’occultation du symbolique, ou son déplacement en une société de « signes » qui perd peu à peu toutes formes de socialités repérable et transmissible produit des dégâts incalculables, que les travailleurs sociaux, plus que quiconque doivent intégrer dans leur réflexion.
Il faudrait s’intéresser aux rituels et aux « rites de passage » qui accompagnaient jusque là les parcours de toute vie humaine, débusquer l’existence d’une culture qui s’exprime et s’insinue dans toutes les étapes de vie. On découvrira avec étonnement que ces modèles anciens qui ont de plus en plus de la peine à se frayer une voie dans les méandres d’une société technicienne sont d’une terrible efficacité." | |
Dépendances et protection (2006) | | Textes des conférences du colloque tenu le 27 janvier 2006 à l'Île Charron. Formation permanente du Barreau du Québec. Volume 238. 2006 | | |
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La neuro diversité comme remède à la stigmatisation |
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Al Etmanski |
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Extrait |
L’ordinateur (ou un autre type de machine) a été jusqu’à maintenant la métaphore la plus utilisée pour se référer au cerveau. Mais le cerveau humain n’est ni un hardware, ni un software mais un wetware*. La représentation des caractères du cerveau comme un incroyable et complexe réseau d’écosystèmes est beaucoup plus près de la vérité que celle d’une machine complexe. |
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Présentation |
Nous présentons ici une traduction d'un article d'Al Etmanski intitulé The Girl With the Dragon Tatoo has a Rainforest Brain. Cet article a paru dans le blogue de l'auteur. Président fondateur de PLAN ADVOCACY NETWORK, répiendaire du Prix Ashoka pour l'innovation sociale, Al Etmanski est l'ami par excellence de tous ces marginalisés qui souffrent de n'avoir que des droits. |
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Texte |
Levez la main ceux qui comme moi ont passé leur été immergé dans la trilogie Millénium? Le premier roman Les hommes qui n'aimaient pas les femmes nous fait connaître Lisbeth Salander. Heureusement, après le deuxième volet de l'an dernier, intitulé La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, le troisième, au titre tout aussi étrange, soit La reine du palais des couranta d'air, vient de débarquer chez nous.
Lisbeth Salander est un personnage de roman tout à fait inhabituel. Elle passe la plus grande partie des trois romans de la trilogie sous tutelle, en d’autres mots, la loi de Suède ne la reconnait pas apte à diriger ses propres affaires. Elle est selon les cas diagnostiquée autistique, psychotique, malade mentale, schizophrène paranoïde, pathologiquement narcissiste et constituant un danger pour elle-même et les autres. Et pourtant, à la surprise générale, et nonobstant ces étiquettes, elle maîtrise génialement l’ordinateur, elle est un brillant détective, un grand financier, un experts des arts martiaux, une fille aimante et une amoureuse passionnée. Elle est aussi évidemment une sorte de punk, et il est bien possible que ce soit la cause des ventes phénoménales du livre de Stieg Larsson et des diverses versions cinématographiques la concernant.
Ces traits de caractère et ces comportements, ce mélange de vulnérabilité, de multiples talents et d’une personnalité unique, on les retrouve communément chez ceux qui portent le poids des étiquettes et des diagnostics de nos jugements erronés. L'étiquette trisomie 21 ne nous renseigne pas plus sur les talents d'un individu que le fait d'avoir les cheveux gris ou d'être chauve. Idem pour l'étiquette autisme. Pour vous aider à comprendre mieux Lisbeth Salander et les millions de personnes qui lui ressemblent, je vous recommande l'article de la revue Ode .
L’auteur, Thomas Armstrong, s’attaque au sophisme de la normalité: de même, dit-il, qu’il n’existe pas une fleur normale ou un groupe racial ou culturel normal, un cerveau normal, cela n’existe pas. Nous reconnaissons l’importance de la bio diversité (d’où sa métaphore des forêts tropicales) et la diversité culturelle et raciale, nous devons reconnaître l’importance de la neuro diversité.
Au lieu de médicaliser et de pathologiser la diversité des cerveaux humains, il est nécessaire que nous reconnaissions que «les différences entre les humains sont aussi enrichissantes et essentielles que les différences qui existent entre les plantes et entre les animaux».
Armstrong n’est pas un romantique faisant abstraction des conditions de vie ou ignorant l’importance des traitements et du soutien médical. Il s’en prend toutefois à notre culture actuelle où la maladie est perçue comme une peste à éliminer ce qui contribue à accroître le nombre des désordres mentaux qui sont diagnostiqués à tort et à travers. À titre d’exemple, en cinquante ans, le nombre des classifications des maladies psychiatriques a triplé. Si on jugeait le lys calla à partir de ce cadre conceptuel, on le cataloguerait selon Armstrong comme «atteint d'une maladie de déficit de pétales!»
De nos jours, 25% des adultes américains reçoivent un diagnostic de trouble mental. J’appelle cela une épidémie de maladies de classification. À ce rythme, nous porterons tous une étiquette. En tant que cycliste, on pourrait bientôt me diagnostiquer comme souffrant d’un déficit de pédale! Ce pourrait être une bonne chose. Nous serions alors tous unis par nos diverses classifications et nous pourrions arrêter cette folie.
Armstrong recommande qu’on mette l'accent sur les traits positifs des personnes qui souffrent d’être stigmatisées par des étiquettes, une recommandation que leurs familles et la plupart d'entre elles approuveraient. Il propose huit Principes de neuro-diversité dont voici les détails.
1 Le cerveau humain agit plus comme un écosystème que comme une machine
L’ordinateur (ou un autre type de machine) a été jusqu’à maintenant la métaphore la plus utilisée pour se référer au cerveau. Mais le cerveau humain n’est ni un hardware, ni un software mais un wetware*. La représentation des caractères du cerveau comme un incroyable et complexe réseau d’écosystèmes est beaucoup plus près de la vérité que celle d’une machine complexe.
2. Les cerveaux humains sont constitués de continuums de compétences
Plutôt que de voir les catégories des handicaps comme des entités séparées, il est plus approprié de parler de spectres ou de continuums de compétences. Des recherches récentes montrent que la dyslexie est une partie du spectre qui inclut une aptitude normale à lire. De même, nous utilisons des termes comme désordres du spectre autistique pour suggérer qu’il existe différents niveaux de sociabilité qui apparaissent en définitive dans un comportement normal. Cela nous fait voir que nous occupons tous une position sur les continuums liés à la sociabilité, à l’attention, aux divers apprentissages et aux autres aptitudes cognitives; nous sommes donc tous reliés les uns aux autres plutôt que séparés en êtres normaux ou handicapés.
3. La compétence humaine est définie par les valeurs de la culture à laquelle nous appartenons
Les catégories des personnes dites inaptes reflètent souvent profondément les valeurs d’une culture. La dyslexie, par exemple, est fondée sur une valeur de la société selon laquelle toute personne est apte à lire. Il y a cent cinquante ans, ce n’était pas le cas, et la dyslexie était une chose inconnue. De même, l’autisme peut refléter une valeur sociale selon laquelle on considère qu’il vaut mieux être en relation avec les autres qu’être seul. Nous devons reconnaître que les catégories de diagnostics ne sont pas essentiellement fondées sur la science mais reflètent les tendances profondes de la société.
4. Être perçu comme une personne handicapée ou surdouée dépend beaucoup de l’endroit et de l'époque de votre naissance
Dans d'autres temps et d'autres lieux, les diagnostics sur les handicaps ou les aptitudes relevaient des valeurs culturelles. Dans la période précédant la guerre civile américaine, par exemple, existait une maladie appelée drapetomania et l’on disait qu’elle affectait les Noirs. Elle signifiait : « chez un esclave l'obsession de fuir la domination de ses maîtres. » À l’heure actuelle, on diagnostiquerait en Occident comme schizophrènes des personnes vénérées comme des saints par la population en Inde. Il ne faut pas interpréter comme absolument coulés dans le béton les diagnostics mais penser plutôt leur existence comme étant relative à un environnement social particulier.
5. Le succès dans la vie est basé sur l’adaptation du cerveau aux besoins de l’environnement
En dépit des Principes 3 et 4 toutefois, il est vrai que puisque nous ne vivons ni ailleurs ni à une autre époque, il s'ensuit que notre besoin immédiat est de nous adapter à la culture contemporaine actuelle. Cela signifie qu’une personne dyslexique doit apprendre à lire; une autistique, comment entrer en relation avec les autres membres de la société, une schizophrène doit apprendre à penser de façon plus rationnelle, etc.
6. Notre succès dans la vie dépend aussi des modifications à apporter à notre environnement pour répondre aux besoins de notre cerveau spécifique (construire notre nid)
Il ne faudrait pas centrer tous nos efforts pour permettre à une personne neurodiverse de s’adapter à l’environnement où elle se trouve, ce qui serait l’équivalent d’enfermer un cercle dans un carré. Il faudrait aussi trouver des moyens judicieux pour aider un individu à changer son environnement pour répondre aux besoins spécifiques de son cerveau.
7. La construction de votre nid à vous inclut la carrière et les choix de vie, les technologies ad hoc, les ressources humaines, et tout autre stratégie pour améliorer votre existence, bien adaptée aux besoins spécifiques de votre neurodiversité personnelle
Il existe de nombreux outils, ressources et stratégies pour changer l’environnement de manière à ce qu’il concorde avec les besoins des cerveaux neurodivers. Par exemple, une personne souffrant de hyperactivité avec déficit de l'attention peut entrer dans une carrière qui implique mouvement et nouveauté, utiliser un Iphone pour l’aider à organiser sa journée, et engager un coach pour l’aider à développer de meilleures habiletés sociales.
8. La construction positive de votre nid modifie directement votre cerveau lequel en retour accroît sa capacité de s’adapter à l’environnement
Lors d'expériences faites avec les souris, les neuroscientifiques ont découvert qu’un environnement plus enrichissant a pour résultat de créer un réseau plus complexe de connexions neurologiques avec cet environnement. En retour, ce cerveau plus complexe s’adapte plus facilement aux besoins de son environnement.
Stieg Larsson, l’auteur de la trilogie Millenium doit avoir compris ces principes car il a entouré Salander d’alliés qui l’ont rendue capable de surmonter son catalogue de diagnostics, de jouer avec le feu et de détruire une grande quantité de nids de frelons. Si seulement les autres humains portant l'étiquette de handicapés pouvaient avoir cette chance!
NOTES:
* Allusion aux rain forests (les forêts tropicales humides)
Traduction: Hélène Laberge
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| L'autiste show de Blainville |
| L'autiste show | | Difficile de passer sous silence cette joyeuse initiative: les Autiste Show, qui ont lieu dans diverses régions du Québec, entre autres, Ville Lorraine et Repentigny, au printemps. Nous présentons celui qui a eu lieu le 22 mai 2010 au manège du Parc équestre de Blainville, à l'initiative de la ,
| | | Régime enregristré d'épargne invalidité |
| Assouplissement de l'admissibilité au REEI | | Pour être admis au REEI, il faut déjà être admis au régime de crédit d'impôt, ce qui suppose qu'on ait de l'argent dans un compte en banque. Jusqu'à ce jour, il n'était pas possible d'en appeler de cette règle. La procédure ayant récemment été simplifiée, les plus pauvres auront plus facilement droit au REEI. | | | Ce 3 décembre 2010, Journée Internationale des personnes handicapées |
| Vivre, peindre et écrire avec le syndrome de Down | | La video est en anglais, mais comme d'une part le son n'y est pas très clair et comme d'autre part le langage de la personne en cause est la peinture, vous ne perdrez rien si vous vous limitez à regarder attentivement les visages et les tableaux. Elisabeth Etmanski, née il y a trente-deux ans avec le syndrome de Down, mène une vie autonome depuis longtemps. Ne soyez pas étonnés, si jamais vous la rencontrez, qu'elle vous salue en écrivant ou en disant un poème à votre sujet. Votre sensibilité est peut-être reléguée à l'arrière plan de votre être, la sienne imprègne tout sa personne y compris la surface. Vous comprendrez à son contact comment le réenchantement du monde peut s'opérer. Quelles sont ses aspirations en tant que peintre? On lui pose la question à la fin de la video. Sa réponse est à l'image de sa personne, naïve: «Je veux être la prochaine Emily Carr.» | |
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