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La méthode Lovaas, une voie de guérison contre l'autisme (Hélène Laberge)
Quelques sites québécois sur l'autisme
L'Autiste Show (Hélène Laberge)
Bibliothèque numérique et sitographie
Sites sur l'autisme et les troubles envahissants du développement (Hélène Laberge)
TEDDI au tribunal (Jacques Dufresne)
Un minou robot pour mamie
Un minou robot pour mamie (Jacques Dufresne)


Revue Le partenaire
Créée en 1992, la revue le partenaire est devenue au Québec une voix importante pour les personnes utilisatrices de services en santé mentale et pour tous les acteurs concernés par la réadaptation psychosociale, le rétablissement et la problématique de la santé mentale. Ses éditoriaux, ses articles, ses dossiers proposent une information à la fine pointe des connaissances dans le champ de la réadaptation psychosociale. Ils contribuent à enrichir la pratique dans ce domaine et à stimuler le débat entre ses membres.
Destination El Paradiso
El Paradiso n’est pas une maison de retraite comme les autres. Située dans une île enchanteresse qui est réservée à son usage, elle accueille des pensionnaires bien particuliers. Ce sont, par un aspect ou l’autre de leur vie, par ailleurs tout à fait honorable, des originaux, des excentriques, habités par une douce folie, qui n’a sans doute d’égal que la simplicité de leur bonheur. C’est une galerie de personnages un peu fantasques que nous fait rencontrer cet ouvrage tout empreint de tendresse, d’humour et d’humanité. Voici donc les premiers douze membres de ce club très spécial: Perry Bedbrook, Guy Joussemet, Édouard Lachapelle, Andrée Laliberté, Céline Lamontagne, Guy Mercier, Avrum Morrow, Lorraine Palardy, Antoine Poirier, Michel Pouliot, Charles Renaud, Peter Rochester.
Le Guérisseur blessé
Le Guérisseur blessé de Jean Monbourquette est paru au moment où l’humanité entière, devant la catastrophe d’Haïti, s’est sentie blessée et a désiré contribuer de toutes sortes de façons à guérir les victimes de ce grand malheur. Bénéfique coïncidence, occasion pour l’ensemble des soignants du corps et de l’âme de s’alimenter à une source remarquable. Dans ce livre qui fut précédé de plusieurs autres traitant des domaines de la psychologie et du développement personnel , l’auteur pose une question essentielle à tous ceux qui veulent soigner et guérir : « Que se cache-t-il derrière cette motivation intime à vouloir prendre soin d’autrui? Se pourrait-il que la majorité de ceux et celles qui sont naturellement attirés par la formation de soignants espèrent d’abord y trouver des solutions à leurs propres problèmes et guérir leurs propres blessures? » Une question qui ne s’adresse évidemment pas à ceux qui doivent pratiquer une médecine de guerre dans des situations d’urgence!
Mémoire et cerveau
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
Spécial Mémoire
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
L'itinérance au Québec
La personne en situation d’itinérance est celle : […] qui n’a pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre, à très faible revenu, avec une accessibilité discriminatoire à son égard de la part des services, avec des problèmes de santé physique, de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale ou de désorganisation sociale et dépourvue de groupe d’appartenance stable. Cette définition met en évidence la complexité du phénomène et l’importance de l’aspect multifactoriel des éléments déclencheurs tels que la précarité résidentielle et financière, les ruptures sociales, l’accumulation de problèmes divers (santé mentale, santé physique, toxicomanie, etc.). L’itinérance n’est pas un phénomène dont les éléments forment un ensemble rigide et homogène et elle ne se limite pas exclusivement au passage à la rue.L’itinérance est un phénomène dynamique dont les processus d’exclusion, de marginalisation et de désaffiliation en constituent le coeur.
L’habitation comme vecteur de lien social
Evelyne Baillergeau et Paul Morin (2008). L’habitation comme vecteur de lien social, Québec, Collection Problèmes sociaux et intervention, PUQ, 301 p. Quel est le rôle de l’habitation dans la constitution d’un vivre ensemble entre les habitants d’un immeuble, d’un ensemble d’habitations ou même d’un quartier ? Quelles sont les répercussions des conditions de logement sur l’organisation de la vie quotidienne des individus et des familles et sur leurs modes d’inscription dans la société ? En s’intéressant à certaines populations socialement disqualifi ées, soit les personnes ayant des problèmes de santé mentale et les résidents en habitation à loyer modique, les auteurs étudient le logement non seulement comme l’un des déterminants de la santé et du bien-être, mais également comme un lieu d’intervention majeur dans le domaine des services sociaux. De la désinstitutionnalisation à l’intégration, des maisons de chambres aux HLM, ils décrivent et analysent des expériences ayant pour objectif le développement individuel et collectif des habitants et les comparent ensuite à d’autres réalisées au Canada, aux Pays-Bas et en Italie. Pour en savoir plus : http://www.puq.ca
Revue Développement social
On a longtemps sous-estimé l'importance du lien entre les problèmes environnementaux et la vie sociale. Nous savons tous pourtant que lorsque le ciel est assombri par le smog, on hésite à sortir de chez soi pour causer avec un voisin. Pour tous les collaborateurs de ce numéro consacré au développement durable, le côté vert du social et le côté social du vert vont de soi. La vue d'ensemble du Québec qui s'en dégage est enthousiasmante. Les Québécois semblent avoir compris qu'on peut redonner vie à la société en assainissant l'environnement et que les défits à relever pour assurer le développement durable sont des occasions à saisir pour resserrer le tissu social.
La réforme des tutelles: ombres et lumières.
En marge de la nouvelle loi française sur la protection des majeurs, qui doit entrer en vigueur en janvier 2009. La France comptera un million de personnes " protégées " en 2010. Le dispositif actuel de protection juridique n'est plus adapté. Ce " livre blanc " est un plaidoyer pour une mise en œuvre urgente de sa réforme. Les enjeux sont clairs lutter contre les abus, placer la protection de la personne, non plus seulement son patrimoine, au cœur des préoccupations, associer les familles en les informant mieux, protéger tout en respectant la dignité et la liberté individuelle. Le but est pluriel. Tout d'abord, rendre compte des difficultés, des souffrances côtoyées, assumer les ombres, et faire la lumière sur la pratique judiciaire, familiale et sociale ; Ensuite, expliquer le régime juridique de la protection des majeurs, et décrire le fonctionnement, les bienfaits, et les insuffisances ; Enfin, poser les jalons d'une réforme annoncée comme inéluctable et imminente mais systématiquement renvoyée à plus tard. Les auteurs: Michel Bauer, directeur général de l'Udaf du Finistère, l'une des plus grandes associations tutélaires de France, anime des groupes de réflexion sur le sujet et œuvre avec le laboratoire spécialisé de la faculté de droit de Brest. II est l'auteur d'ouvrages sur les tutelles et les curatelles. Thierry Fossier est président de chambre à la cour d'appel de Douai et professeur à l'Université d'Auvergne, où il codirige un master et l'IEJ. II est fondateur de l'Association nationale des juges d'instance, qui regroupe la grande majorité des juges des tutelles. II est l'auteur de nombreuses publications en droit de la famille et en droit des tutelles. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est magistrate à la Cour de cassation. Juge des tutelles pendant seize ans elle préside l'Association nationale des juges d'instance depuis plusieurs années.
Puzzle, Journal d'une Alzheimer
Ce livre, paru aux Éditions Josette de Lyon en 2004, a fait l'objet d'une émission d'une heure à Radio-France le 21 février 2008. Il est cité dans le préambule du rapport de la COMMISSION NATIONALE CHARGÉE DE L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS POUR UN PLAN NATIONAL CONCERNANT LA MALADIE D’ALZHEIMER ET LES MALADIES APPARENTÉES. Ce rapport fut remis au Président de la République française le 8 novembre 2007. «Je crois savoir où partent mes pensées perdues : elles s’évadent dans mon coeur…. Au fur et à mesure que mon cerveau se vide, mon coeur doit se remplir car j’éprouve des sensations et des sentiments extrêmement forts… Je voudrais pouvoir vivre le présent sans être un fardeau pour les autres et que l’on continue à me traiter avec amour et respect, comme toute personne humaine qui a des émotions et des pensées,même lorsque je semble «ailleurs »1à.
Les inattendus (Stock)
Premier roman d'Eva Kristina Mindszenti, jeune artiste peintre née d’un père hongrois et d’une mère norvégienne, qui vit à Toulouse. Le cadre de l'oeuvre: un hôpital pour enfants, en Hongrie. «Là gisent les "inattendus", des enfants monstrueux, frappés de maladies neurologiques et de malformations héritées de Tchernobyl, que leurs parents ont abandonné. Ils gémissent, bavent, sourient, râlent, mordent parfois. Il y a des visages "toujours en souffrance" comme celui de Ferenc évoquant "le Christ à la descente de la croix". Tout est figé, tout semble mort. Pourtant, la vie palpite et la beauté s’est cachée aussi au tréfonds de ces corps suppliciés. » (Christian Authier, Eva Kristina Mindszenti : une voix inattendue, «L'Opinion indépendante», n° 2754, 12 janvier 2007)
En toute sécurité
Cet ouvrage est l'adaptation québécoise de Safe and secure, publié par les fondateurs du réseau PLAN (Planned Lifetime Advocacy Network) et diffusé au Québec par un groupe affilié à PLAN, Réseaux pour l'avenir. Il s'agit d'un guide pratique dont le but est d'aider à les familles à planifier l'avenir "en toute sécurité" des membres de leur famille aux prises avec un handicap.
"Il faut rester dans la parade ! " - Comment vieillir sans devenir vieux
Auteur : Catherine Bergman. Éditeur : Flammarion Québec, 2005. "Dominique Michel, Jacques Languirand, Jean Béliveau, Antonine Maillet, Jean Coutu, Gilles Vigneault, Hubert Reeves, ils sont une trentaine de personnalités qui, ayant dépassé l’âge de la retraite, sont restés actives et passionnées. Ils n’ont pas la prétention de donner des conseils ni de s’ériger en modèles, mais leur parcours exceptionnel donne à leur parole une valeur inestimable. Journaliste d’expérience, Catherine Bergman les interroge sur le plaisir qu’ils trouvent dans ce qu’ils font, leur militantisme et leur vision de la société ; sur leur corps, ses douleurs et la façon dont ils en prennent soin ; sur leur rapport aux autres générations, ce qu’ils ont encore à apprendre et l’héritage qu’ils souhaitent transmettre ; sur leur perception du temps et leur peur de la mort. Son livre est un petit bijou, une réflexion inspirante sur la vieillesse et l’art d’être vivant." (présentation de l'éditeur).
Le temps des rites. Handicaps et handicapés
Auteur : Jean-François Gomez. Édition : Presses de l'Université Laval, 2005, 192 p. "Il est temps aujourd’hui de modifier profondément notre regard sur les personnes handicapées et sur les « exclus » de toute catégorie, qu’ils soient ou non dans les institutions. Pour l’auteur du Temps des rites, l’occultation du symbolique, ou son déplacement en une société de « signes » qui perd peu à peu toutes formes de socialités repérable et transmissible produit des dégâts incalculables, que les travailleurs sociaux, plus que quiconque doivent intégrer dans leur réflexion. Il faudrait s’intéresser aux rituels et aux « rites de passage » qui accompagnaient jusque là les parcours de toute vie humaine, débusquer l’existence d’une culture qui s’exprime et s’insinue dans toutes les étapes de vie. On découvrira avec étonnement que ces modèles anciens qui ont de plus en plus de la peine à se frayer une voie dans les méandres d’une société technicienne sont d’une terrible efficacité."
Dépendances et protection (2006)
Textes des conférences du colloque tenu le 27 janvier 2006 à l'Île Charron. Formation permanente du Barreau du Québec. Volume 238. 2006
Dossier
Incapacité
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Dernière modification :
09 / 21 / 2006


Définition
"S'il est difficile de définir l'incapacité, c'est qu'il s'agit d'un concept multidimensionnel qui comporte des caractéristiques objectives et subjectives." (1)

La notion d'incapacité est complexe et peut être envisagée suivant plusieurs aspects.

Le mot a d'abord un sens juridique, qui s'établit à partir de celui de la "capacité juridique" : "La personne majeure possède la capacité juridique. Ce qui signifie qu'elle est titulaire de droits qu'elle est apte à utiliser. La capacité de la personne majeure peut toutefois être limitée lorsque cette dernière devient inapte à prendre soin d'elle-même ou à administrer ses biens. Par exemple, suite à une maladie, une déficience ou un affaiblissement des facultés mentales dû à l'âge." (2) L'incapacité juridique, c'est donc l'"état d’une personne privée par la loi de la jouissance ou de l’exercice de certains droits (ex : les mineurs, les majeurs protégés)."(3)

On peut également considérer l'incapacité d'un point de vue médical et psycho-social. Il s'agit alors de "toute réduction totale ou partielle résultant d'une déficience, dans la capacité d'accomplir une activité d'une façon ou dans les limites considérées comme normales pour un individu." (4) On parlera alors des incapacités, qui peuvent être tant physiques (perte de l'audition) que mentales (diminution des fonctions cognitives).

Il ne faut pas confondre handicap et incapacité, même s'ils sont voisins. Lauri Sue Robertson, du Toronto Employment Equity Practitioners Association, rappelle avec pertinence que "... l'incapacité est une limite fonctionnelle constamment présente; le handicap est lié à une situation et dépend d'un environnement spécifique" (5).

***


Dans un rapport du Comité consultatif de bioéthique de Belgique, on trouve une autre manière de présenter cette distinction entre incapacité juridique et incapacité de nature médicale ou psychologique, ici entre les "personnes incapables de fait" et les "personnes juridiquement incapables" :
    Les personnes incapables de droit et de fait

    Par personnes incapables, sont visées (...) non seulement les personnes qui sont de iure incapables (par exemple les mineurs d’âge, les personnes sous statut de minorité prolongée) mais aussi les personnes juridiquement capables qui de facto, en raison de la maladie, d’un accident, de la vieillesse, de la démence, ne sont pas (ou plus) capables de faire connaître leur volonté en ce qui concerne les décisions qui ont trait à leur propre personne (santé, traitement médical, intégrité physique, qualité de vie, mourir dans la dignité).

    Les concepts de « personnes capables de fait » et de « personnes juridiquement capables » d’une part, et de « personnes incapables de fait » et de « personnes juridiquement incapables » d’autre part ne se recouvrent pas complètement. Les personnes juridiquement incapables ne sont pas toujours incapables de fait, par exemple les mineurs qui ont atteint l’âge de raison sont souvent tout à fait capables d’exprimer leur volonté en ce qui concerne les décisions qui ont trait à leur personne. Il paraît éthiquement indiqué d’en tenir compte. On peut en dire autant de certains handicapés mentaux qui ont le statut de minorité prolongée. Par contre, certaines personnes juridiquement capables peuvent, en raison de circonstances de nature diverse, devenir incapables de fait, ce qui pose un autre problème (6).


Notes
(1) Définir l'incapacité (Ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences (RHDC) du Canada).
(2) "En cas d'inaptitude?" (http://www.droit.com/inaptitude.asp).
(3) Glossaire (Centre régional de documentation pédagogique de l'Académie de Montpellier)
(4) Lexique, dans : Claire Laberge-Nadeau, Stéphane Messier et Isabelle Huot, Guide des services offerts aux blessés de la route, au Québec (Laboratoire sur la sécurité des transports, Centre de recherche sur les transports, Université de Montréal).
(5) Annexe A - Définitions de l'incapacité - Citations choisies (Définir l'incapacité- Ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences (RHDC) du Canada)
(6) Avis n° 9 du 22 février 1999 concernant l’arrêt actif de la vie des personnes incapables d’exprimer leur volonté

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«Les incapacités déclarées : définition des incapacités

Les incapacités sont les difficultés ou impossibilités rencontrées dans la réalisation des actes de la vie quotidienne. Ces actes peuvent être élémentaires : physiques comme se tenir debout, se lever, monter un escalier, psychiques comme mémoriser. Ces actes peuvent être plus complexes : s’habiller, se servir du téléphone, soutenir une conversation, etc. (Mormiche, 1998). Les incapacités sont ici classées par nature : les incapacités relatives à la toilette, l’habillage et l’alimentation; celles relatives à l'hygiène de l’élimination, à la mobilité; à la communication, la cohérence et l'orientation; aux sens; à la souplesse. Dix-huit incapacités sont recensées dans
cette étude. Un nombre non négligeable de personnes déclarent effectuer les tâches elles-mêmes mais avec beaucoup de difficultés. Ainsi, dans cette étude, une personne a une incapacité si elle rencontre beaucoup de difficultés à effectuer l’acte seule ou si elle a besoin d’aide pour l’effectuer. Il peut sembler étonnant que les incapacités relatives à la vision et à l’audition concernent peu de personnes et apparaissent à des âges avancés. En fait, cela ne l’est pas en raison de la définition retenue pour ces incapacités : la vision de près correspond à la vision avec lunettes le cas échéant ; la vision de loin consiste à voir/reconnaître une personne à 4 mètres; l’ouïe n’est
mesurée qu’à l’aune de la compréhension d’une conversation.»

Les incapacités des personnes de 60 ans et plus résidant en institution. Auteur : Sandrine Dufour-Kippelen. Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, DREES, Études et Résultats n° 138, octobre 2001 (format PDF)

Enjeux
Autrefois, on employait généralement au Québec, pour désigner les personnes inaptes (cas graves de maladie mentale, handicapés intellectuels, etc.), le terme d'"incapables". C'est d'ailleurs ce qualificatif qui est encore utilisé le plus souvent en Europe, notamment en France, dans les textes sur la question. Ainsi, en France, le mot «inaptitude» réfère surtout à l'inaptitude au travail, ou encore à l'inaptitude qui est la conséquence d'un handicap («inaptitude physique d'un salarié à l'emploi», «licenciement pour inaptitude»). Pour les conséquences de la perte d'autonomie intellectuelle, on emploie presque exclusivement le terme «incapacité» (et l'adjectif incapable, comme dans «majeur incapable»).

La connotation négative du mot «incapable» fait souhaiter à certains que l'on utilise un autre vocable. C'est sans doute une des raisons de cette préférence, au Québec, pour le terme «inapte», moins dégradant ou infantilisant qu'«incapable». C'est aussi la position soutenue par l'ancien Garde des Sceaux et ministre de la Justice de France, M.Dominique Perben, qui affirmait, dans une conférence prononcée en décembre 2004:
      Les mots font parfois souffrir. La notion même d'"incapable majeur" est une atteinte dégradante à l'égard des personnes les plus fragiles. C'est pourquoi elle doit disparaître. Le temps n'est plus où les personnes malades mentales, infirmes ou séniles, devaient être interdites de droits. Les mentalités ont évolué et un nouveau regard est désormais porté sur ceux dont l'altération des facultés personnelles ne leur permet pas de pourvoir seuls à leurs intérêts. Il ne faut plus considérer les majeurs vulnérables comme des incapables majeurs mais comme des personnes qu'il convient de protéger tout en respectant leur volonté (1).
À notre avis, toutefois, l'emploi de l'expression «majeurs vulnérables», préconisé par le ministre Perben, ne recouvre pas exactement la notion d'«incapables majeurs». En effet, parmi les personnes dites vulnérables, on trouve plusieurs catégories de personne qui possèdent la pleine capacité juridique (cf. dossier Vulnérabilité).

Note
(1) La Représentation tutélaire en Europe. Discours de M. Dominique Perben, Garde des sceaux et Ministre de la Justice. INFO PRESSE du ministère de la Justice, 9 décembre 2004, Université Lyon II

Documentation
Études juridiques

Carbonnier, J. La famille, les incapacités. Presses Universitaires de France, Paris, 1983.

Massip, J. Les incapacités. Etude théorique et pratique, Paris, Répertoire du notariat Defrénois, 2002.

Jonas, C. "L’incapacité du majeur en tutelle: de quelques cas incertains", L'information psychiatrique, vol. 62, n°7, 1986, p. 847-854.

Études sociologiques

Raynaud, Philippe, et Amandine Weber. Les adultes ayant des incapacités lourdes dans les actes essentiels de la vie quotidienne. Études et résultats, no 439, novembre 2005 (Ministère de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement, Ministère de la Santé et des solidarités, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) - format PDF

Cambois, Emmanuelle, et Jean-Marie Robine. Problèmes fonctionnels et incapacités chez les plus de 55 ans : des différences marquées selon les professions et le milieu social. Études et résultats, no 295, mars 2004 (Ministère de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement, Ministère de la Santé et des solidarités, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) - format PDF

Dufour-Kippelen, Sandrine. Les incapacités des personnes de 60 ans et plus résidant en institution. Études et résultats, no 138, octobre 2001 (Ministère de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement, Ministère de la Santé et des solidarités, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) - format PDF

Colin, Christel, et Roselyne Kerjosse (coordin.). Handicaps-Incapacités-Dépendance. Premiers travaux d'exploitation de l'enquête HID. Publication du Ministère français de la Santé et des Solidarités, série Études, n° 16, juillet 2001 (texte intégral en format PDF)

"Handicaps, incapacités, dépendance", Revue française des affaires sociales, année 2003, n° 1-2, janvier-juin 2003. Présentation et résumés des articles en ligne.

Aspects éthiques

Taylor, Kerry, et Roxanne Mykitiuk. "La génétique, la normalité et l’incapacité", ISUMA, vol. 2, n° 3, automne 2001

Documents associés
Au Québec, une personne sur 12 vit avec une incapacité
Auteur: Institut de la statistique du Québec
incapacité physique et mentale, inaptitude, handicap, réadaptation
Extrait: Au Québec, environ 8 % des personnes vivant en ménage privé ou en ménage collectif non institutionnel présentent une incapacité, c'est-à-dire qu'elles sont limitées dans leurs activités quotidiennes en raison d'un état ou d'un problème de santé physique ou mental. À l'intérieur de ce taux, la proportion s'élève à 2 % chez les enfants de moins de 15 ans, soit un nombre estimé d'environ 27 000 enfants, et à 10 % chez les personnes de 15 ans et plus, soit 569 000 personnes.
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Définir l'incapacité (Ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences (RHDC) du Canada) - "revue des définitions de l'incapacité que l'on trouve dans les principaux programmes du gouvernement du Canada ainsi qu'un cadre pour leur compréhension"
Vivre avec des incapacités (Réseau canadien de la santé, Agence de santé publique du Canada)