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Un minou robot pour mamie
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Revue Le partenaire
Créée en 1992, la revue le partenaire est devenue au Québec une voix importante pour les personnes utilisatrices de services en santé mentale et pour tous les acteurs concernés par la réadaptation psychosociale, le rétablissement et la problématique de la santé mentale. Ses éditoriaux, ses articles, ses dossiers proposent une information à la fine pointe des connaissances dans le champ de la réadaptation psychosociale. Ils contribuent à enrichir la pratique dans ce domaine et à stimuler le débat entre ses membres.
Destination El Paradiso
El Paradiso n’est pas une maison de retraite comme les autres. Située dans une île enchanteresse qui est réservée à son usage, elle accueille des pensionnaires bien particuliers. Ce sont, par un aspect ou l’autre de leur vie, par ailleurs tout à fait honorable, des originaux, des excentriques, habités par une douce folie, qui n’a sans doute d’égal que la simplicité de leur bonheur. C’est une galerie de personnages un peu fantasques que nous fait rencontrer cet ouvrage tout empreint de tendresse, d’humour et d’humanité. Voici donc les premiers douze membres de ce club très spécial: Perry Bedbrook, Guy Joussemet, Édouard Lachapelle, Andrée Laliberté, Céline Lamontagne, Guy Mercier, Avrum Morrow, Lorraine Palardy, Antoine Poirier, Michel Pouliot, Charles Renaud, Peter Rochester.
Le Guérisseur blessé
Le Guérisseur blessé de Jean Monbourquette est paru au moment où l’humanité entière, devant la catastrophe d’Haïti, s’est sentie blessée et a désiré contribuer de toutes sortes de façons à guérir les victimes de ce grand malheur. Bénéfique coïncidence, occasion pour l’ensemble des soignants du corps et de l’âme de s’alimenter à une source remarquable. Dans ce livre qui fut précédé de plusieurs autres traitant des domaines de la psychologie et du développement personnel , l’auteur pose une question essentielle à tous ceux qui veulent soigner et guérir : « Que se cache-t-il derrière cette motivation intime à vouloir prendre soin d’autrui? Se pourrait-il que la majorité de ceux et celles qui sont naturellement attirés par la formation de soignants espèrent d’abord y trouver des solutions à leurs propres problèmes et guérir leurs propres blessures? » Une question qui ne s’adresse évidemment pas à ceux qui doivent pratiquer une médecine de guerre dans des situations d’urgence!
Mémoire et cerveau
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
Spécial Mémoire
Dans ce numéro de La Recherche, on se limite à étudier la mémoire dans la direction indiquée par le psychologue torontois Endel Tulving, reconnu en en ce moment comme l'un des grands maîtres dans ce domaine. Cela confère au numéro un très haut degré de cohérence qui en facilite la lecture. Culving est à l'origine de la distinction désormais universellement admise entre la « mémoire épisodique » portant sur des événements vécus et la « mémoire sémantique » portant sur des concepts, des connaissances abstraites. C'est la première mémoire que je mets en œuvre quand je m'efforce d'associer des mots à un événement passé, un voyage par exemple; je m'en remets à la seconde quand je m'efforce d'associer des mots automatiquement les uns aux autres, abstraction faite de tout événement vécu auquel ces mots pourraient se rapporter. Au cours de la décennie 1960, Tulving a constaté que les résultats obtenus grâce au premier exercice étaient beaucoup moins bons que ceux obtenus par le second exercice, ce qui l'a incité à faire l'hypothèse qu'il existe deux mémoires distinctes.
L'itinérance au Québec
La personne en situation d’itinérance est celle : […] qui n’a pas d’adresse fixe, de logement stable, sécuritaire et salubre, à très faible revenu, avec une accessibilité discriminatoire à son égard de la part des services, avec des problèmes de santé physique, de santé mentale, de toxicomanie, de violence familiale ou de désorganisation sociale et dépourvue de groupe d’appartenance stable. Cette définition met en évidence la complexité du phénomène et l’importance de l’aspect multifactoriel des éléments déclencheurs tels que la précarité résidentielle et financière, les ruptures sociales, l’accumulation de problèmes divers (santé mentale, santé physique, toxicomanie, etc.). L’itinérance n’est pas un phénomène dont les éléments forment un ensemble rigide et homogène et elle ne se limite pas exclusivement au passage à la rue.L’itinérance est un phénomène dynamique dont les processus d’exclusion, de marginalisation et de désaffiliation en constituent le coeur.
L’habitation comme vecteur de lien social
Evelyne Baillergeau et Paul Morin (2008). L’habitation comme vecteur de lien social, Québec, Collection Problèmes sociaux et intervention, PUQ, 301 p. Quel est le rôle de l’habitation dans la constitution d’un vivre ensemble entre les habitants d’un immeuble, d’un ensemble d’habitations ou même d’un quartier ? Quelles sont les répercussions des conditions de logement sur l’organisation de la vie quotidienne des individus et des familles et sur leurs modes d’inscription dans la société ? En s’intéressant à certaines populations socialement disqualifi ées, soit les personnes ayant des problèmes de santé mentale et les résidents en habitation à loyer modique, les auteurs étudient le logement non seulement comme l’un des déterminants de la santé et du bien-être, mais également comme un lieu d’intervention majeur dans le domaine des services sociaux. De la désinstitutionnalisation à l’intégration, des maisons de chambres aux HLM, ils décrivent et analysent des expériences ayant pour objectif le développement individuel et collectif des habitants et les comparent ensuite à d’autres réalisées au Canada, aux Pays-Bas et en Italie. Pour en savoir plus : http://www.puq.ca
Revue Développement social
On a longtemps sous-estimé l'importance du lien entre les problèmes environnementaux et la vie sociale. Nous savons tous pourtant que lorsque le ciel est assombri par le smog, on hésite à sortir de chez soi pour causer avec un voisin. Pour tous les collaborateurs de ce numéro consacré au développement durable, le côté vert du social et le côté social du vert vont de soi. La vue d'ensemble du Québec qui s'en dégage est enthousiasmante. Les Québécois semblent avoir compris qu'on peut redonner vie à la société en assainissant l'environnement et que les défits à relever pour assurer le développement durable sont des occasions à saisir pour resserrer le tissu social.
La réforme des tutelles: ombres et lumières.
En marge de la nouvelle loi française sur la protection des majeurs, qui doit entrer en vigueur en janvier 2009. La France comptera un million de personnes " protégées " en 2010. Le dispositif actuel de protection juridique n'est plus adapté. Ce " livre blanc " est un plaidoyer pour une mise en œuvre urgente de sa réforme. Les enjeux sont clairs lutter contre les abus, placer la protection de la personne, non plus seulement son patrimoine, au cœur des préoccupations, associer les familles en les informant mieux, protéger tout en respectant la dignité et la liberté individuelle. Le but est pluriel. Tout d'abord, rendre compte des difficultés, des souffrances côtoyées, assumer les ombres, et faire la lumière sur la pratique judiciaire, familiale et sociale ; Ensuite, expliquer le régime juridique de la protection des majeurs, et décrire le fonctionnement, les bienfaits, et les insuffisances ; Enfin, poser les jalons d'une réforme annoncée comme inéluctable et imminente mais systématiquement renvoyée à plus tard. Les auteurs: Michel Bauer, directeur général de l'Udaf du Finistère, l'une des plus grandes associations tutélaires de France, anime des groupes de réflexion sur le sujet et œuvre avec le laboratoire spécialisé de la faculté de droit de Brest. II est l'auteur d'ouvrages sur les tutelles et les curatelles. Thierry Fossier est président de chambre à la cour d'appel de Douai et professeur à l'Université d'Auvergne, où il codirige un master et l'IEJ. II est fondateur de l'Association nationale des juges d'instance, qui regroupe la grande majorité des juges des tutelles. II est l'auteur de nombreuses publications en droit de la famille et en droit des tutelles. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est magistrate à la Cour de cassation. Juge des tutelles pendant seize ans elle préside l'Association nationale des juges d'instance depuis plusieurs années.
Puzzle, Journal d'une Alzheimer
Ce livre, paru aux Éditions Josette de Lyon en 2004, a fait l'objet d'une émission d'une heure à Radio-France le 21 février 2008. Il est cité dans le préambule du rapport de la COMMISSION NATIONALE CHARGÉE DE L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS POUR UN PLAN NATIONAL CONCERNANT LA MALADIE D’ALZHEIMER ET LES MALADIES APPARENTÉES. Ce rapport fut remis au Président de la République française le 8 novembre 2007. «Je crois savoir où partent mes pensées perdues : elles s’évadent dans mon coeur…. Au fur et à mesure que mon cerveau se vide, mon coeur doit se remplir car j’éprouve des sensations et des sentiments extrêmement forts… Je voudrais pouvoir vivre le présent sans être un fardeau pour les autres et que l’on continue à me traiter avec amour et respect, comme toute personne humaine qui a des émotions et des pensées,même lorsque je semble «ailleurs »1à.
Les inattendus (Stock)
Premier roman d'Eva Kristina Mindszenti, jeune artiste peintre née d’un père hongrois et d’une mère norvégienne, qui vit à Toulouse. Le cadre de l'oeuvre: un hôpital pour enfants, en Hongrie. «Là gisent les "inattendus", des enfants monstrueux, frappés de maladies neurologiques et de malformations héritées de Tchernobyl, que leurs parents ont abandonné. Ils gémissent, bavent, sourient, râlent, mordent parfois. Il y a des visages "toujours en souffrance" comme celui de Ferenc évoquant "le Christ à la descente de la croix". Tout est figé, tout semble mort. Pourtant, la vie palpite et la beauté s’est cachée aussi au tréfonds de ces corps suppliciés. » (Christian Authier, Eva Kristina Mindszenti : une voix inattendue, «L'Opinion indépendante», n° 2754, 12 janvier 2007)
En toute sécurité
Cet ouvrage est l'adaptation québécoise de Safe and secure, publié par les fondateurs du réseau PLAN (Planned Lifetime Advocacy Network) et diffusé au Québec par un groupe affilié à PLAN, Réseaux pour l'avenir. Il s'agit d'un guide pratique dont le but est d'aider à les familles à planifier l'avenir "en toute sécurité" des membres de leur famille aux prises avec un handicap.
"Il faut rester dans la parade ! " - Comment vieillir sans devenir vieux
Auteur : Catherine Bergman. Éditeur : Flammarion Québec, 2005. "Dominique Michel, Jacques Languirand, Jean Béliveau, Antonine Maillet, Jean Coutu, Gilles Vigneault, Hubert Reeves, ils sont une trentaine de personnalités qui, ayant dépassé l’âge de la retraite, sont restés actives et passionnées. Ils n’ont pas la prétention de donner des conseils ni de s’ériger en modèles, mais leur parcours exceptionnel donne à leur parole une valeur inestimable. Journaliste d’expérience, Catherine Bergman les interroge sur le plaisir qu’ils trouvent dans ce qu’ils font, leur militantisme et leur vision de la société ; sur leur corps, ses douleurs et la façon dont ils en prennent soin ; sur leur rapport aux autres générations, ce qu’ils ont encore à apprendre et l’héritage qu’ils souhaitent transmettre ; sur leur perception du temps et leur peur de la mort. Son livre est un petit bijou, une réflexion inspirante sur la vieillesse et l’art d’être vivant." (présentation de l'éditeur).
Le temps des rites. Handicaps et handicapés
Auteur : Jean-François Gomez. Édition : Presses de l'Université Laval, 2005, 192 p. "Il est temps aujourd’hui de modifier profondément notre regard sur les personnes handicapées et sur les « exclus » de toute catégorie, qu’ils soient ou non dans les institutions. Pour l’auteur du Temps des rites, l’occultation du symbolique, ou son déplacement en une société de « signes » qui perd peu à peu toutes formes de socialités repérable et transmissible produit des dégâts incalculables, que les travailleurs sociaux, plus que quiconque doivent intégrer dans leur réflexion. Il faudrait s’intéresser aux rituels et aux « rites de passage » qui accompagnaient jusque là les parcours de toute vie humaine, débusquer l’existence d’une culture qui s’exprime et s’insinue dans toutes les étapes de vie. On découvrira avec étonnement que ces modèles anciens qui ont de plus en plus de la peine à se frayer une voie dans les méandres d’une société technicienne sont d’une terrible efficacité."
Dépendances et protection (2006)
Textes des conférences du colloque tenu le 27 janvier 2006 à l'Île Charron. Formation permanente du Barreau du Québec. Volume 238. 2006
Document associé
Le projet de loi C-407, Loi modifiant le Code criminel (droit de mourir dignement)
Dossier : Suicide assisté
Dernière modification :
05 / 05 / 2006

Présentation
"Mme Francine Lalonde (La Pointe-de-l'Île, BQ) propose que le projet de loi C-407, Loi modifiant le Code criminel (droit de mourir dignement), soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité."

Texte
http://www.parl.gc.ca/38/1/parlbus/chambus/house/bills/private/C-407/C-407_1/C-407_cover-E.html

Communiqué de presse de l'aile parlementaire du Bloc Québécois, 15 juin 2005

Ottawa, le mercredi 15 juin 2005 – La porte-parole du Bloc Québécois aux Affaires étrangères, et députée de La Pointe-de-L’Île, Francine Lalonde, a déposé en Chambre aujourd’hui un projet de loi privé modifiant le Code criminel afin de permettre le droit de mourir dignement.

Le projet de loi modifie l’interdiction d’aider ou de conseiller le suicide en légalisant ces actions dans la mesure où les conditions suivantes sont respectées, soit que la personne qui désire mourir dignement soit âgée de 18 ans et plus, qu’elle soit atteinte d’une maladie en phase terminale ou éprouve des douleurs physiques ou mentales aigues sans perspective de soulagement et qu’elle ait fait part, par écrit et à deux occasions, de son désir libre et éclairé de mourir. Pour ce qui est de la personne aidante, celle-ci doit être assistée d’un médecin et avoir reçu une confirmation du diagnostic de deux médecins ou d’un seul, si la personne aidante est elle-même médecin.

« Pour certaines personnes, le prolongement de la vie avant de mourir peut causer une perte d'autonomie et de contrôle, et entraîner une perte de dignité qui ne leur est pas acceptable. Nous avons l'obligation morale de respecter le désir des personnes qui se trouvent dans une telle situation, quant à la façon et au moment de leur décès », a déclaré Francine Lalonde.

Au Canada, le suicide et la tentative de suicide ont été décriminalisés en 1972. Toutefois, le Code criminel criminalise le suicide assisté en interdisant à toute personne de conseiller, d’aider ou d’encourager une autre personne à mettre fin à ses jours. Le projet de loi veut créer une exception supplémentaire à l’infraction de l’homicide. Ainsi, une personne ne commettra plus d’homicide dans les cas où elle aide une personne à mourir dignement dans la mesure où les conditions mentionnées précédemment sont remplies.

Finalement, à titre de modifications corrélatives, le projet de loi modifie l’interdiction absolue de consentir à la mort et l’impossibilité d’invoquer un tel consentement pour se soustraire à toute responsabilité criminelle : ces règles ne s’appliqueront plus lorsque les conditions précédemment mentionnées ont été remplies.

« La plupart des Canadiens sont en faveur de la légalisation du suicide assisté. D’autres pays comme les Pays-Bas et la Belgique ont déjà légalisé le suicide assisté et l’euthanasie volontaire avec un encadrement législatif strict de la pratique. L’expérience étrangère révèle que la légalisation du suicide assisté fonctionne bien et n’a pas mené à une prolifération des demandes d’aide au suicide », a fait remarquer Francine Lalonde.

« Les gens ont le droit de prendre des décisions relatives à leurs soins de santé. Elles peuvent faire respecter leurs volontés concernant leur propre corps. Il serait donc normal et logique que les gens puissent aussi choisir de quitter ce monde, s'il est clair dans leur esprit que leur qualité de vie est inexistante et que leurs douleurs et souffrances sont devenues intolérables », a conclu Francine Lalonde.


Intervention de Francine Lalonde. Extraits du Compte rendu officiel des Débats de la Chambre des Communes (Canada). Vol. 140, no 144 - 1ère session, 38e législature. Séance du 31 octobre 2005

— Monsieur le Président, j'en suis venue à la conclusion que le Parlement du Canada, les députés, ne peut plus tergiverser et attendre des tribunaux ou du gouvernement les modifications nécessaires au Code criminel pour reconnaître aux citoyens et citoyennes du Québec et du Canada le droit de mourir dignement.

Chaque personne lucide qui est confrontée à une fin de vie très pénible, souffrante, qu'elle considère indigne de ce qu'elle est, de la vie qu'elle a vécue, de sa condition de personne libre, doit pouvoir décider des conditions dans lesquelles elle veut mourir, y compris si elle veut être aidée à mourir. Cela ne veut pas dire que toutes les vies ne méritent pas d'être vécues, au contraire.

L'expérience de médecins qui font l'accompagnement de personnes qui ont obtenu d'être aidées à mourir dans les pays qui se sont donné une loi à cet égard est éclairante. On peut en tirer la conclusion qu'il est plus facile pour une personne de vivre pleinement une fin de vie de souffrance ou une vie de limitation extrême causée par un corps qui peut lui apparaître comme une prison si elle sait déjà que quand cette vie lui paraîtra définitivement insupportable, elle pourra être aidée à y mettre fin dans la dignité. Comme nous le rappelait Félix Leclerc, « la mort, c'est plein de vie dedans ».

C'est un débat de société. Certains pays se sont donné, il y a quelques années, des lois sur l'euthanasie et le suicide assisté. D'entrée de jeu, je veux souligner que quand, au Canada, on parle d'euthanasie, nous avons des définitions qui ont été données par le rapport du Sénat du Canada qui sont différentes de la définition qu'on a en Europe. Au Canada, on dit que l'euthanasie, qui est l'acte de mettre fin aux souffrances de quelqu'un, peut être volontaire, c'est-à-dire à la requête de quelqu'un; non volontaire, si l'on ne sait pas que la personne veut ou pas; ou involontaire, qui serait malgré la personne. D'emblée, ne doit-on pas s'entendre pour dire que cet acte d'interruption de la vie doit se faire à la requête de la personne, sous certaines conditions et avec des sauvegardes?

Les Pays-Bas, l'État de l'Oregon, aux États-Unis, et la Belgique se sont donc donné des lois. En Suisse, comme au Canada, le suicide n'est pas considéré comme un acte criminel. À la différence du Canada où elle est punissable de 14 ans d'emprisonnement, l'aide au suicide en Suisse n'est considérée comme punissable que si elle est fournie pour des raisons vénales ou égoïstes. La mort doit clairement découler du suicide. C'est là que Manon Brunelle, ex-assistante-réalisatrice à Télé-Québec, a obtenu, en 2004, de pouvoir être aidée à mourir par un organisme bénévole qui se nomme EXIT. On se souvient qu'elle a voulu le faire à la télévision, pour faire avancer ce droit de pouvoir être aidé à mourir dignement, sous certaines conditions.

Plus récemment, en juillet 2005 au Québec, il y a eu le cas tragique de Marielle Houle, atteinte d'une maladie dégénérative à un stade avancé, dont l'époux aimant, André Bergeron, avait dû quitter son travail pour s'occuper d'elle à plein temps. Il a finalement donné suite à la volonté répétée par Marielle de mourir, mais il l'a fait dans des conditions pénibles. Aujourd'hui, il est en libération conditionnelle, attendant de connaître l'accusation qui sera portée contre lui. Cette mort a illustré la détresse dans laquelle se trouvent plusieurs aidants, sans ressources financières, sans connaissances suffisantes, sans l'appui ferme auquel ils ont droit de la part du réseau public. La pente glissante, à mon avis, doit être regardée aussi de ce côté.

Le film de Denys Arcand Les invasions barbares a brillamment mis en scène une réalité, face à une mort digne qui est désirée: avoir de l'argent et connaître les bonnes personnes permet de pallier l'absence d'une loi pour tous. L'ex-juge Claire L'Heureux-Dubé s'écriait: « Arrêtons d’être hypocrites. L'euthanasie se pratique dans les hôpitaux. On appelle ça un “protocole”. » Il y a toujours eu les chanceux qui avaient un ami médecin ou une amie infirmière qui savait se procurer en douce ce qu'il fallait quand vraiment ils n'en pouvaient plus.

Au Canada, c'est surtout l'extraordinaire lutte de Sue Rodriguez, une citoyenne de la Colombie-Britannique, pour faire changer le Code criminel qui a fait avancer le débat sur le suicide assisté.

Atteinte de la maladie de Lou Gehrig, elle a voulu, en 1992, obtenir de la Cour suprême la permission d'être aidée à mourir par un médecin, puisque son corps ne lui permettait plus de se suicider.

C'est à cinq juges contre quatre, en 1993, que la demande de Sue Rodriguez a été rejetée. Il vaut la peine de lire un extrait de la dissidence du juge Peter Cory:
    La vie d'une personne doit inclure sa mort. La mort est l'acte final du théâtre de la vie. Si, comme je le crois, la mort fait partie intégrante de la vie, alors la mort comme étape de la vie a droit à la protection constitutionnelle prévue par l'art. 7. Il s'ensuit que le droit de mourir avec dignité devrait être aussi bien protégé que n'importe quel autre aspect du droit à la vie.
Depuis le rejet de la requête de Sue Rodriguez — cinq contre quatre — par la Cour suprême, en 1993, et malgré les espoirs qu'avaient fait naître les déclarations du ministre de la Justice à l'époque, Alan Rock, à l'occasion de l'étude de la motion du député Svend Robinson pourtant rejetée par la Chambre des communes, le gouvernement fédéral n'a rien fait.

Maintenant, c'est au Parlement et aux députés d'agir, car il y a trop de personnes dans ce couloir de la mort qui endurent des souffrances qu'elles ne méritent pas et dont elles ne veulent pas. Ce n'est pas une question de religion. La religion des uns ne doit pas devenir la loi des autres. Nous sommes ici pour légiférer, pour le bien commun et le respect des droits.

Plusieurs répondent: « Oui, mais il faut qu'il y ait des soins palliatifs accessibles à tout le monde ». J'en conviens. Toutefois, les soins palliatifs et le droit de mourir dignement ne s'opposent pas, ils se complètent. D'ailleurs, la politique en matière de soins palliatifs de fin de vie adoptée par le gouvernement du Québec en 2004 prévoit, dans l'introduction, que l'échec des thérapeutiques palliatives constitue l'un des problèmes les plus délicats éprouvés en fin de vie. Malgré une approche palliative de qualité, en effet, les médicaments et les différentes thérapies peuvent ne pas avoir l'effet espéré sur l'usager, sur sa souffrance physique et morale. D'ailleurs, l'explication de la loi des Pays-Bas abonde exactement dans le même sens. On trouve cela sur le web. On dit qu'il y a malheureusement des cas où ces soins, quels que soient leurs qualités, ne peuvent empêcher certains patients en phase terminale, dont leurs souffrances sont insupportables, de demander instamment à leur médecin de mettre fin à leur vie. Dans de tels cas, l'interruption de la vie d'un patient par l'euthanasie, à sa demande, peut constituer la digne conclusion des soins palliatifs.

D'ailleurs, la politique québécoise en matière de soins palliatifs, dans son introduction, fait mention que certains médecins peuvent alors recourir à ce que l'on appelle la sédation continue qui consiste en un état de coma provoqué artificiellement par la pharmacopée. Lorsqu'elle se prolonge jusqu'au décès, la sédation continue pose des problèmes éthiques, notamment parce qu'elle risque d'être confondue avec l'euthanasie, sans en porter le nom. Cette pratique sans encadrement inquiète plusieurs intervenants en soins palliatifs.

En 2003, un journal médical au Québec, L'Actualité médicale, avait un numéro qui s'intitulait: « Euthanasie, la conspiration du silence ». Des médecins interviewés ont dit: « Je ne veux pas mourir comme certains de mes patients ». Plusieurs médecins ont dit cela. D'autres médecins, comme le Dr Pierre Marois, parlent d'hypocrisie et de conspiration du silence, car de l'euthanasie sur demande, il s'en fait au Québec. C'est un secret de polichinelle, dit-il. Ce médecin juge urgent de d'éclairer l'euthanasie clandestine par des études objectives.

Je sais qu'on reproche à mon projet de loi de ne pas prévoir de sauvegardes. Mon projet de loi est une exception au Code criminel. Si les conditions prévues par celui-ci ne sont pas respectées, cela fait en sorte que le Code criminel continue à s'appliquer.

J'ai une question à poser. J'aurais aimé que le ministre de la Justice soit ici. Comment se fait-il qu'au Québec et au Canada, alors qu'il y a des témoignages — allez au Canada anglais, on vous le dira —, l'euthanasie se pratique?

Comment se fait-il que cela se fasse sans règle? Combien y a-t-il eu de cas d'euthanasie au Canada, de la première, deuxième ou troisième sorte? On ne le sait pas. Il devrait au moins y avoir eu des études. On reproche à mon projet de loi de ne pas en prévoir, mais il n'est qu'une exception au Code criminel.

Il y a un fort appui au Québec et au Canada au regard de l'euthanasie, du droit de mourir dignement et du suicide assisté. La Presse de samedi faisait encore état d'un appui de 71 p. 100 à l'euthanasie.

Depuis 1993, soit la dernière fois où la Cour suprême a dit non à ce sujet, des pays se sont dotés de lois, comme les Pays-Bas et la Belgique. Ces pays sont allés dans le sens d'une loi dont je me suis fortement inspirée dans mon projet de loi. Ces deux pays ont de l'expérience; les Pays-Bas encore plus que la Belgique, car, depuis 1995, des directives médicales permettent aux médecins qui veulent accompagner des patients en phase terminale ou atteints de maladie dégénérative de pouvoir le faire sans être poursuivis.

Ces directives médicales ont donc permis de développer une riche expérience, et les Pays-Bas se sont dotés d'une loi, en 2001, qui a repris les directives médicales en demandant aux médecins de s'assurer que la personne était bien libre, éclairée et qu'elle voulait mourir. De plus, comme on le dit dans leur projet de loi, le malade doit « éprouver des douleurs physiques ou mentales aiguës sans perspective d'un soulagement, mais il n'a pas besoin d'être en phase terminale. Toutes les autres solutions possibles ont été épuisées ou le malade doit avoir refusé les autres solutions possibles. L'euthanasie doit être exécutée par un médecin qualifié. Le médecin doit consulter au moins un autre médecin et il doit informer le coroner local que l'euthanasie a été administrée ».

Celles et ceux qui ont lu mon projet de loi savent que ce sont exactement les principes que je propose.

En Oregon, on a choisi une autre voie. Je fais remarquer que c'est un État des États-Unis où les citoyens se sont prononcés deux fois sur un projet de loi de cette sorte. La loi permet à tout adulte en phase terminale, qui réside en Oregon et dont l'espérance de vie diagnostiquée est de moins de six mois, d'obtenir une ordonnance pour des médicaments lui permettant de mettre fin à ses jours. Les médecins seraient autorisés à délivrer une telle ordonnance, sous réserve de certaines conditions. De même, le patient devrait demander les médicaments deux fois de vive voix et une fois par écrit. Il devrait obtenir l'avis d'un deuxième médecin et au moins 15 jours devraient s'être écoulés depuis la première demande.

La loi de la Belgique s'est inspirée largement de celle des Pays-Bas. Quant à la Suisse, c'est un cas intéressant. La Suisse, comme le Canada, a décriminalisé le suicide. Toutefois, le Canada a prévu que l'aide au suicide serait punie de 14 ans de prison. Au contraire, en Suisse, quand ce n'est pas fait pour des raisons vénales, une personne — on parle surtout d'un groupe qui s'appelle EXIT — peut aider quelqu'un à se donner la mort. Il faut qu'il soit clair que ce soit la personne qui ait voulu la mort.

J'ai rencontré une jeune femme qui m'a dit, d'une façon extrêmement touchante, que son mari, qui était Suisse, a tenu à demeurer en Suisse quand il a su qu'il était atteint d'un cancer des poumons en phase terminale. En effet, il voulait décider du moment de sa mort — entouré de sa famille — dans un geste d'homme libre. Il est mort, m'a-t-elle dit, heureux, même si ce n'était pas une circonstance agréable.

Je n'ai pas parlé directement de mon projet de loi. Vous l'avez lu. Les principes qui y sont mis en avant sont ceux que j'ai énumérés ici. Il est évident que je souhaite que ce Parlement en débatte. Après tout ce qui s'est passé en 1992 et 1993 relativement à Sue Rodriguez, depuis le rapport du Sénat, on n'a pas le droit d'être insensibles aux cris de douleur et de volonté de dignité de tant de personnes qui vont mourir. On peut être lâches. On sait que ces personnes ne viendront pas manifester avec des pancartes.

En terminant, je vous lis le témoignage d'une fille d'une de mes amies qui est morte d'un cancer dont elle a beaucoup souffert et qui avait accepté de m'aider dans la préparation et la défense de ce projet de loi.
    Son souhait le plus cher — mourir accompagnée, ses mains reposant dans celles des membres de sa famille — n'aura pas été possible. Pourtant, si le projet de loi écrit et proposé par Mme Lalonde avait été adopté, notre mère s'en serait certainement prévalu au moment où sa vie n'en était plus une. Peut-être que sa fin de vie aurait été devancée de quelques heures, mais, pour réaliser son souhait et partir doucement auprès des siens au moment où sa vie ne voulait plus rien dire, cette loi en aurait largement valu la peine.
Qui pourrait s'opposer au fait qu'une personne puisse se prévaloir de la façon de quitter son corps, de faire taire une bonne fois pour toutes l'écho des douleurs qui s'acharnent et qu'elle doit injustement subir? Pour avoir été témoin de ce malheureux combat inégal, je peux assurer les députés qu'elle a trop chèrement payé le prix de sa délivrance. Si les gens ont peur de la souffrance et de la mort, l'idée de la solitude et de la perte de la dignité au moment de la mort les effraient encore plus.


Une opposition au projet de loi : les évêques catholiques canadiens

Les évêques se prononcent fortement contre la loi C-407

Pour répondre au projet de loi pour légaliser l’euthanasie et le suicide assisté, la Conférence des évêques catholiques du Canada a publié la déclaration suivante, et l’Organisme catholique pour la vie et la famille a fait parvenir la lettre qui suit aux membres de la Chambre des communes et du Sénat.

Le 23 septembre 2005

Déclaration de la CECC sur le Projet de loi C-407

Réunis en Assemblée plénière, les évêques catholiques du Canada notent avec grande inquiétude l’intention du Gouvernement du Canada d’étudier le Projet de loi C-407 - Loi modifiant le Code criminel (droit de mourir dignement).

Alors que nos élus fédéraux s’apprêtent à rentrer à Ottawa pour la prochaine session parlementaire, nous tenons à marquer notre opposition ferme à ce projet de loi et nous demandons au Gouvernement et à tous les membres du Parlement de rejeter cette nouvelle tentative de légalisation de l’aide au suicide et de l’euthanasie au Canada.

Ces pratiques fondées sur une conception erronée de la compassion et de la liberté constituent une menace extrêmement sérieuse qui concerne tous les citoyens, et particulièrement les plus vulnérables.

Le bien commun exige que la société canadienne rejette le Projet de loi C-407, afin de maintenir l’essentielle confiance qui doit régner entre tous les citoyens.

En réponse aux souffrances physiques, affectives et morales des personnes de tous âges, particulièrement les grands handicapés et les grands malades, dont ceux en phase terminale, nous appelons tous les Canadiens et toutes les Canadiennes, y compris nos députés, à promouvoir plutôt les soins palliatifs et les soins de fin de vie. Une culture de la vie, dans laquelle chaque personne se sent responsable du bien-être des autres jusqu’à leur mort naturelle, devrait inspirer davantage notre système juridique.

Une question primordiale se pose à l’heure actuelle : comment les Canadiens et les Canadiennes, si sensibles aux abus dont sont victimes les personnes malades, handicapées, vieillissantes et vulnérables, pourraient-ils même entrevoir la possibilité de légaliser l’abus le plus extrême qui soit, la mise à mort d’un autre être humain?

L’adoption du Projet de loi C-407 ou de tout autre projet de loi favorable à l’euthanasie et à l’aide au suicide serait un échec de société dramatique.

Source : Diocèse catholique de Pembroke (Ontario, Canada)


Opposition de l'Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) au projet de loi sur la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté

Le 25 octobre 2005

Lettre aux députés fédéraux et sénateurs

Vive opposition de l’OCVF au projet de loi sur la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté

Aux députés de la Chambre des communes,
Aux sénateurs canadiens,

Alors que le Parlement canadien s’apprête à étudier le Projet de loi C-407, déposé à la Chambre des Communes par Madame Francine Lalonde et adopté en première lecture au mois de juin dernier, l’Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) tient à manifester son opposition la plus vive.

Cette nouvelle tentative pour légaliser l’euthanasie et le suicide assisté entre en claire contradiction avec les valeurs canadiennes fondamentales et constitue un réel danger pour les membres les plus vulnérables de notre société. Une telle loi menacerait les fondements de la société et ceux de entre le malade et le soignant.

Nous vous demandons donc de rejeter le Projet de loi C-407 et de travailler à ce que le gouvernement consacre plus de ressources aux soins à domicile, aux soins palliatifs et à la recherche sur le contrôle de la douleur. La société canadienne saura alors répondre de façon véritablement humaine aux besoins de ses citoyens les plus vulnérables.

Sous prétexte de “compassion” et pour assurer une mort soi-disant “digne” aux personnes qui la réclament, le Projet de loi C-407 invite à une discrimination flagrante à l’égard des personnes en perte d’autonomie et en fin de vie. Désormais, au Canada, certaines vies auraient plus de valeur que d’autres. Or, jusqu’à son terme naturel, la vie de chaque Canadien et de chaque Canadienne possède une même valeur intrinsèque et inviolable.

Le sort de nos concitoyens qui souffrent physiquement et psychologiquement ne peut certes pas nous laisser indifférents; leur vulnérabilité exige plutôt de notre part un engagement renouvelé à les soutenir dans leur épreuve. Les citoyens canadiens atteints par la maladie, qu’ils soient jeunes ou âgés, n’ont pas besoin d’une loi qui permette à quiconque de les tuer ou de les aider à se suicider. Ceux d’ailleurs qui réclament la mort ne le font pas toujours à cause de leur souffrance; pour beaucoup, il s’agit d’un appel au secours face à la solitude et au sentiment d’être un poids pour les autres.

La réponse à leur cri est une présence attentive, remplie de chaleur humaine et d’amour. Ils ont besoin de l’attention, de l’écoute et de l’affection de leurs proches et du personnel soignant pour supporter leur souffrance avec dignité. Pour leur part, nos familles ont besoin du soutien de l’État et de la société pour assumer leurs respon-sabilités à l’égard de leurs membres malades, vieillissants et mourants. Elles n’ont pas besoin d’une loi qui les autorise à les éliminer.

La solution à ces drames humains est une fois de plus la prévention. Ce qu’il nous faut, au Canada, ce sont des mesures bien concrètes qui garantiront à tous, le moment venu, des soins respectueux de leur inhérente dignité - dignité que ne diminuent en rien la maladie, la souffrance et la perspective de la mort. Ces réalités, que nous affronterons tous un jour ou l’autre, sont un appel à notre sens de l’humain.

Nous le répétons : il faut éliminer la souffrance et non le malade, la douleur et non le mourant. Un gouvernement qui autorise le meurtre de certains de ses citoyens engage son pays dans une voie indigne d’une nation civilisée. Les gouvernements qui, dans le passé, ont autorisé le meurtre par compassion ont toujours été jugés et condamnés. L’Histoire prouve que ces civilisations ne survivent pas.

Nous ne pouvons nous imaginer que notre pays permette un jour à un citoyen d’en tuer un autre, même sous prétexte de respect et de compassion. La valeur et la dignité de la vie humaine ne dépendent pas de sa “qualité” physique ou psychologique et ne peuvent jamais être mesurées en fonction du poids psychologique, social ou économique qu’elle constitue pour la famille et pour la société. Affirmer le contraire reviendrait à ouvrir la porte à l’eugénisme.

Par ailleurs, si nous nous opposons fortement à l’euthanasie et au suicide assisté, nous ne sommes pas opposés à la cessation justifiée d’un traitement disproportionné - souvent faussement présentée comme de l’euthanasie “passive”, et qui constitue en réalité un refus moralement acceptable d’acharnement thérapeutique.

En terminant, il nous fait plaisir de vous offrir une copie de la plus récente publication de l’OCVF intitulée “Euthanasie et suicide assisté : des réponses de toute urgence!“. Nous espérons que ce document aidera les Canadiennes et Canadiens à réfléchir à ces questions si délicates et à élaborer des solutions véritablement humaines en réponse à la souffrance de tant de grands malades et de mourants. Les mots “amour”, “compassion” et “dignité” prennent ici tout leur sens.

Sincèrement,

+Mgr Ronald P. Fabbro, C.S.B.
Évêque de London
Président de l’Organisme catholique pour la vie et la famille

Source : Diocèse catholique de Pembroke (Ontario, Canada)
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