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L'attrait des États africains pour la Chine |
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(...) « Il est important de comprendre que, pratiquement dans tous les aspects de ses relations avec l'Afrique, la Chine jouit en général d'une bonne réputation en Afrique, notamment en matière de commerce et d'investissement », avait-il fait remarquer. Ce pays, avait-il ajouté, est à l'heure actuelle le troisième partenaire commercial de l'Afrique, après les États-Unis et la France, et les échanges entre la Chine et l'Afrique ont représenté 40 milliards de dollars en 2005 et devraient atteindre 100 milliards de dollars d'ici à 2010.
Une partie de l'attrait pour les États africains des relations avec la Chine est due au fait qu'il n'existe pas de passé colonial entre eux. « Dans certains cas, notamment en Afrique australe, les liens étroits avec la Chine datent de la solidarité avec les mouvements nationaux d'indépendance. Les Africains considèrent la Chine comme un pays en développement - bien qu'elle ait un siège au Conseil de sécurité de l'ONU - un pays qui cherche à renforcer les liens entre les États de l'hémisphère sud », a-t-il expliqué.
La Chine, pour sa part, « se considère comme une puissance mondiale et un chef de file des pays en développement ». Et, pour des raisons aussi bien politiques qu'économiques, ce pays tient à cultiver de bonnes relations avec les 53 pays d'Afrique, a-t-il souligné.
La Chine, d'un point de vue africain
Si, en Occident, nombreux sont ceux qui sont gênés pas l'indifférence manifestée par la Chine en ce qui concerne les atteintes aux droits de l'homme en Afrique, il est important, selon M. Shinn, de considérer les choses d'un point de vue africain.
Par exemple, l'ambassadeur de la Sierra Leone en Chine, a-t-il expliqué, a récemment résumé la position de nombreux pays africains à propos du rôle de la Chine en Afrique lorsqu'il a déclaré : « Les Chinois font davantage que le G8 pour mettre fin à la pauvreté. Si un pays du G8 (qui comprend l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et la Russie) propose un projet pour la Sierra Leone, il faut faire une évaluation de son impact sur l'environnement, de la situation en matière de droits de l'homme et de la gouvernance. Les Chinois, quant à eux, se mettent directement au travail et n'exigent rien. Je ne dis pas que c'est une bonne chose, mais simplement que les investissements chinois donnent de bons résultats parce qu'ils ne sont pas assortis de critères trop stricts. »
Les relations entre la Chine et certains pays africains ne sont pas sans heurts pour autant, a précisé M. Shinn. « Les sentiments anti-chinois semblent s'accroître au niveau local lorsque les projets chinois emploient de nombreux Chinois et que des commerçants chinois accroissent leur part du marché africain. Par exemple, le nombre de migrants chinois serait de 30.000 en Zambie et de 300.000 en Afrique du Sud. ». (...) |
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Source |
Jim Fisher-Thompson, «Un ancien diplomate américain va étudier les relations sino-africaines. Interview de M. David Shinn, de l'université George Washington», 4 janvier 2007
Source en ligne : «Washington File» - Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat américain
Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/ |
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