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Francophonie |
Définition | Aperçus | Documentation | Documents associés |
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XIe Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage à Bucarest: séance d'ouverture. 28-29septembre 2006
Source: OIF |
Définition |
La Francophonie: une responsabilité commune... sur fond d'amitié, de philia
«La francophonie est une prise de conscience effective de notre solidarité naturelle et de notre fraternité, nées d'une approche analogue des affaires du monde à l'aide d'un même instrument, la langue française» (Abdou Diouf).
La France a des liens politiques, économiques et juridiques solides avec l'Europe. Elle fait aussi partie des Nations-Unies. En marge de ces deux appartenances, à l'Europe et au monde, comportant des obligations importantes, elle peut participer à des Sommets France-Afrique, elle peut aussi multiplier les accords bilatéraux à son gré avec divers pays, francophones ou non. Le second pays de la Francophonie, pour ce qui est de la contribution financière, le Canada, appartient aussi au Commonwealth et il est lié par l'accord de libre-échange nord-américain. Le Québec de son côté appartient au Canada et il a des intérêts communs avec les États américains de Nouvelle Angleterre et les provinces canadiennes voisines. Chaque pays membre de la Francophonie est aussi libre dans ses allégeances et aussi lié à d'autres pays par ses intérêts.
Ce qui distingue la Francophonie de tous les autres ensembles auxquels les pays membres peuvent appartenir – un attachement commun à la langue et à la culture françaises, doublé d'un idéal de civilisation proposé par son fondateur, Léopold Sédar Senghor – est ce qui fait à la fois sa faiblesse et sa force. Sa faiblesse, car quel est le poids de ces symboles par rapport aux liens tangibles de la France avec l'Europe, du Canada et du Québec avec l'Amérique du Nord, des pays africains francophones avec la Chine et les États-Unis? Sa force aussi, car si rien n'oriente et n'éclaire de l'intérieur les grands choix politiques, si les fins poursuivis par les États sont entièrement déterminées par les intérêts économiques, ces intérêts sont eux-mêmes menacés à terme.
Cette force est celle de l'amitié. Une amitié sans laquelle les intérêts économiques, livrés à eux-mêmes, conduiront l'humanité et la planète à la catastrophe. Un amitié qui doit reposer, par degrés, sur les affinités les plus réelles, comme celles de la nation, puis celles de la langue et de la culture, pour mieux s'étendre ensuite à l'humanité entière.
Cette définition que Jean Foyer donne de l'espace francophone, qu'il limite à la France et à ses anciennes colonies africaines, s'applique à l'ensemble de la Francophonie. « Le ciment de cet ensemble est fait de l'adhésion commune à cette civilisation de l'universel dont Senghor avait inventé le nom et dont il aimait tant parler. Il est fait de sympathie, du sentiment, ou, pour user d'un terme cher aux Africains, de la fraternité créée par le temps vécu ensemble, des souvenirs communs et du sang versé sur les mêmes champs de bataille pour la défense de la Liberté. Ces liens affectifs sont exposés à se distendre au fur et à mesure que le temps passe, que les générations se succèdent et que la situation internationale évolue – nous le constatons aujourd'hui. Les entretenir, les raviver, les enrichir est l'hommage que nous devons à la mémoire du grand Senghor. Dans les circonstances présentes, c'est aux Français qu'il appartient en premier lieu de le rendre. »1
La Francophonie, visage géopolitique de la langue française, est une cité, un lieu d’enracinement intermédiaire entre les nations – qui doivent conserver le nom de patrie – et le monde, un monde appelé à devenir lieu du cosmopolitisme. La Francophonie ne doit pas se substituer aux organisations internationales correspondant à des nécessités plus impérieuses. Elle ne peut pas non plus remplacer les accords bilatéraux entre pays membres par des accords multilatéraux, mais de même que l’amitié qui lie entre eux les habitants d’une cité favorise les échanges les plus variés et suscite des actes de solidarité particuliers, de même l’amitié qui lie entre eux les habitants de la cité francophone devrait, en se développant, accroître les échanges de tous genres entre ses membres, le échanges culturels d'abord, mais aussi les échanges commerciaux, les transferts technologiques. Pour désigner cette amitié qui fait les communautés, Aristote employait le mot philia – qui sert aussi à designer l’amitié entre deux personnes –, en lui donnant le sens suivant :
«La philia, quel que soit l'équivalent français adopté, c'est la réserve de chaleur humaine, d'affectivité, d'élan et de générosité (au-delà de la froide impartialité et de la stricte justice ou de l'équité) qui nourrit et stimule le compagnonnage humain au sein de la Cité: et cela à travers les fêtes, les plaisirs et les jeux comme à travers les épreuves. La philia,c'est aussi le sentiment désintéressé qui rend possible de concilier, comme le veut Aristote, la propriété privée des biens et l'usage en commun de ses fruits, conformément au proverbe – repris par l'auteur de la Politique à l'appui de sa thèse opposée à celle de Platon – qu'entre amis "tout est commun"»2.
La philia suppose une proximité qui n’existe guère dans une communauté de 175 millions de personnes réparties entre les 5 continents. Cette distance est en grande partie annulée par le coût raisonnable des voyages intercontinentaux, par les nouveaux moyens d’information et de communication de même que par la responsabilité commune à l’égard d’une planète ainsi faite, et ainsi comprise désormais, que toute action locale y a un effet global. Mais aujourd’hui comme hier, c’est l’ignorance qui est la première cause de l’indifférence entre les hommes, une ignorance devenue inexcusable compte tenu des responsabilités communes et de l’accès de plus en plus facile aux connaissances. La Francophonie est un ensemble vivant qui devient de plus en plus attachant au fur et à mesure que l’on apprend à mieux le connaître.
Responsabilité commune, c’était le titre de l’article que signait le Québécois Jean-Marc Léger dans ce numéro de la revue Esprit (novembre 1962) qui fut l’événement intellectuel fondateur de la francophonie. Seules la langue et la culture françaises étaient à ce moment la responsabilité commune. Ce n’était qu’un début. Depuis le sommet de Beyrouth en 2002, le champ de la responsabilité commune englobe : la défense de la paix, la démocratie et les droits de l'Homme ; la promotion de la langue française et la diversité culturelle et linguistique ; le développement de l'éducation de base; la formation professionnelle et technique; l'enseignement supérieur et la recherche ; enfin l'encouragement à la coopération économique et sociale au service du développement durable et de la solidarité,
Pour ce qui est de la solidarité, tous les espoirs sont permis quand on voit se multiplier les initiatives comme celle de madame Nicole Pageau, une Albertaine d’origine québécoise. Avec le soutien d’une association de francophones de sa province, une des régions les plus prospères au monde en ce moment, Nicole Pageau, une femme de soixante ans, trouve au Rwanda le soleil et les fleurs que ses compatriotes à la retraite vont chercher en Floride; elle complète ce plaisir élémentaire par la joie d’aider des mères et leurs enfants, orphelins de leur père, à reprendre goût à la vie. Mille collines comme celle qu’elle occupe attendent des retraités de sa trempe.
«La francophonie est une prise de conscience effective de notre solidarité naturelle et de notre fraternité, nées d'une approche analogue des affaires du monde à l'aide d'un même instrument, la langue française.» Cette définition de monsieur Abdou Diouf, actuel Secrétaire général de l’OIF, (Organisation internationale de la francophonie) est une variante de celle que proposait Léopold Senghor dans son grand article, « Le français, langue de culture » paru dans le numéro de novembre 1962 de la revue Esprit. «La Francophonie, c'est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre : cette symbiose des "énergies dormantes" de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire.»
La francophonie vivra tant que cet article de Senghor demeurera une source d’inspiration pour ses membres. La haute conception de la langue française et de la langue en général qui l’inspire, la civilisation de l'universel toujours à l'horizon, sont le meilleur contrepoids au globish en même temps que le meilleur instrument de paix dans le monde. Le dialogue des cultures, première condition de la paix, ne peut pas s’approfondir exclusivement au moyen d’une langue qui, – en plus de faire fond sur une instrumentalisation de la pensée et de la vie comme celle-ci, tirée d’un ouvrage récent sur le Blog Marketing, (enseigné dans les universités) –, est écrite de telle façon qu’il est interdit et impossible de la traduire en une quelconque autre langue :
«All of this talk about creating positive experiences is really all about one thing: turning people from consumers of your product (and therefore takers) into passionate evangelists and customer evangelists (and therefore givers).
The process that defines the creation of passionnate customer evangelists is an interesting one, as it involves contact with customers as people, positive experiences that reinforce their desire to have a relationship, a reason to be passionate, and a space in which to express that passion.
Creating true passion in your customers requires more than them being aware of you and having a positive experience.The key to creating passionate consumers is to evoque an emotional response in them and give them a healthy outlet for that emotion. »
Nous ne serons jamais les customers evangelists de cette langue. Avons-nous donné assez d’espoir aux jeunes pour qu’ils puissent encore revenir à la source Senghor? Luck Merville est un jeune chanteur québécois d’origine haïtienne qui a connu la gloire à Paris dans le rôle de chef des sans papier de la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Le 30 novembre dernier, jour où, au pays de l’hiver, la température était africaine à 19 degrés celsius, on annonça à la radio de Radio-Canada que Luck Merville donnerait bientôt une interview sur Léopold Senghor. Qu’allait-il dire, on pouvait craindre le pire : un hommage poli et condescendant à un personnage que l’on ne saurait ignorer quand on est soi-même un personnage dans la francophonie ? Luck Mervil s’éleva plutôt jusqu’au pardon de Senghor et lut ensuite, avec le même naturel, quelques poèmes du maître. Écoutez-le et vous aurez comme nous la conviction qu’un jour prochain, les poèmes de Senghor seront aussi connus et aimés des francophones que les fables de La Fontaine. Les deux auteurs n’ont-ils pas en commun un certain rapport à la nature qui devrait les unir dans nos esprits?
Notes
1. Foyer, Jean, Senghor et l'évolution politique de l'Afrique noire, discours prononcé à l'Académie des sciences morales et politiques, le 5 mars 2002.
2. Chevalier, Jean-Jacques, Histoire de la pensée politique, tome 1, Payot, Paris 1979. |
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Aperçus divers |
Dossier spécial Sommet de la Francophonie 2008 | En prévision du prochain sommet de la Francophonie qui doit se tenir à Québec du 17 au 19 octobre 2008, la revue québécoise L'Action nationale a publié ce printemps un dossier spécial posant la question de l'avenir de la Francophonie. En éditorial, Robert Laplante et Denis monière constatent que la Francophonie a été jusqu'ici un concept flou recoupant des réalités hétérogènes et que son expansion continue l'a affaiblie. En 2005, seulement 19% de la population totale des pays membres de la Francophone parlait français, contre 22,2% en 1997-1998. On trouve également dans ce numéro des contributions de Jean-Marc Léger, Jean-Louis Bourque, Charles Durand, Anne Legaré, Jean Tardif, Aurélien Yannic, Daniel Miroux et Gilles Grondin. Dans un article décapant, « Pour une renaissance de la Francophonie », Charles Durand s'attaque au mythe de l'espéranglais. Il écrit : « D'autre part, son principal concurrent, c'est-à-dire la langue anglaise, se répand parce que ses promoteurs la présentent comme un espéranto des temps modernes seul utilisable par des groupes hétérogènes et rassemblant de nombreuses nationalités. La Francophonie ne pourra survivre à long terme que si elle détruit une fois pour toutes cette croyance qui la ronge et l'affaiblit de l'intérieur, en contestant la légitimité de cette affirmation et en prenant une attitude résolument correctrice à ce sujet.»
Source : L'Action nationale, volume XCVIIII, numéros 5 et 6, mai/juin 2008.
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Documentation |
Livres | Chaudenson, Robert, Vers une autre idée et pour une autre politique de la langue française, Paris, L'Harmattan, 2006, 211 p. Présentation sur le site de l'éditeur : «La Francophonie réunit des Etats sans cesse plus nombreux, mais on peut se demander si, au fur et à mesure de cet accroissement, la place de la langue française elle-même n'y devient pas sans cesse plus réduite, par la force des choses. Une telle évolution devrait sans doute s'accompagner d'un réexamen de l'idée même que beaucoup se font de cette langue et de la définition d'une nouvelle stratégie de diffusion à laquelle semble inviter le Sommet de Bucarest. Demain, il sera trop tard !» (2006) | Ellenbogen, Alice, Francophonie et indépendance culturelle. Des contradictions à résoudre, Paris, L'Harmattan, 2006, 114 p. Présentation sur le site de l'éditeur : «L'espace francophone, soit les Etats et les peuples qui ont en commun la langue française, se donne comme devoir de lutter contre une suprématie culturelle unipolaire. Son institution, la Francophonie, s'attache à préserver l'indépendance de chaque culture, minoritaire ou non, ainsi que des valeurs communes, dont les droits humains fondamentaux. La valorisation des différences culturelles est donc à l'ordre du jour dans cet espace, de même que l'interculturalité.» (2006) | Calvet, Louis-Jean, et Robert Chaudenson. Les langues dans l'espace francophone : de la coexistence au partenariat. Paris, L'Harmattan, 2001, 290 p. Présentation sur le site de l'éditeur : «Cet ouvrage s'intéresse d'abord à l'histoire de la politique linguistique dans les institutions de la Francophonie. L'objectif est de voir comment on a conçu et géré ce que l'on a analysé d'abord comme une simple pluralité des langues, avant d'arriver, une quinzaine d'années plus tard à une reconnaissance plus affirmée de la coexistence des langues pour aboutir, un peu moins de dix ans après à l'affirmation d'un partenariat de langues dans l'espace francophone.» (2001) | Santodomingo C., et P. Dumont (éd.), La coexistence des langues dans l'Espace francophone. Approche macrosociolinguistique. Agence universitaire de la Francophonie, 2000, 410 p. (série «Actualité scientifique»). On peut télécharger l'ouvrage, au format PDF, sur le site de l'AUF. (publication sur internet) (2000) | Deniau, Xavier, La francophonie. 3e édition mise à jour. Paris, Presses universitaires de France, «Que sais-je?», 1995, 128 p. Recension : Maurice Saint-Germain, Politique et Sociétés, vol. 16, no 3, 1997 (1995) | Chaudenson, Robert, Vers une révolution francophone. 1789 : Révolution française. 1989 : Révolution francophone. Paris, L'Harmattan, 1989, 240 p. Fiche sur le site de l'éditeur. (1989) | Articles | Michaud, Yves, «Politique de la francophonie et réflexion sur la culture», Synergies Monde, no 1, année 2006 («Un Fil de Soie - Langue française, plurilinguisme et identités européennes»). - Format PDF. (diffusion sur internet) (2006) | Marcoux, Richard, avec la collaboration de Mathieu Gagné, «La francophonie de demain : essai de mesure de la population appartenant à la francophonie d’ici 2050», revue «Cahiers québécois de démographie», Vol. 32, no 2, Vol. 32, no 2, automne 2003, disponible en ligne sur erudit.org (09/2006)
Richard Marcoux est professeur au Département de sociologie de l’Université Laval et coordonnateur du Réseau démographie de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) (2003) | Middell, Matthias, «Francophonia as a World Region?», European Review of History (Routledge, une section de Taylor & Francis Group), vol. 10, no 2, été 2003, p. 203-220. L'auteur est chercheur à l'université de Leipzig, en Allemagne. On peut lire en ligne un résumé de l'article. (2003) | Kolboom, Ingo, «Francophonie internationale : plaidoyer pour une réflexion et un réflexe franco-allemands», Politique étrangère, 66e année, n° 1, 2001, p. 157 - 168. Texte disponible en ligne sur le site Persée. (publication sur internet) (2001) | Batho, Jack, «Le français, la Francophonie et les autres», Politique étrangère, 66e année, n° 1, 2001, p. 169-183. Texte disponible en ligne sur le site Persée. (publication sur internet) (2001) | Guillebaud, Jean-Claude, «La Francophonie dans la régionalisation géopolitique du monde», dans : Assises de l'enseignement du et en français. Actes des «Assises de l'enseignement du et en français», Hué (Vietnam), 19-21 octobre 1997. Agence universitaire de la Francophonie, 1998, 548 p. («Prospectives francophones»). On peut télécharger ce texte au format PDF. (publication sur internet) (1998) | La francophonie (Académie française) (diffusion sur internet) | Bibliographies | Liste d'ouvrages sur la francophonie de la Bibliothèque nationale du Québec | Documents sonores | Francophonie. Une sélection d'émissions diffusées sur Canal Académie (radio sur internet de l'Institut de France). (émission de radio) | Périodiques | En prévision du prochain sommet de la Francophonie qui doit se tenir à Québec du 17 au 19 octobre 2008, la revue québécoise L'Action nationale a publié ce printemps un dossier spécial posant la question de l'avenir de la Francophonie. En éditorial, Robert Laplante et Denis monière constatent que la Francophonie a été jusqu'ici un concept flou recoupant des réalités hétérogènes et que son expansion continue l'a affaiblie. En 2005, seulement 19% de la population totale des pays membres de la Francophone parlait français, contre 22,2% en 1997-1998. On trouve également dans ce numéro des contributions de Jean-Marc Léger, Jean-Louis Bourque, Charles Durand, Anne Legaré, Jean Tardif, Aurélien Yannic, Daniel Miroux et Gilles Grondin. Dans un article décapant, « Pour une renaissance de la Francophonie », Charles Durand s'attaque au mythe de l'espéranglais. Il écrit : « D'autre part, son principal concurrent, c'est-à-dire la langue anglaise, se répand parce que ses promoteurs la présentent comme un espéranto des temps modernes seul utilisable par des groupes hétérogènes et rassemblant de nombreuses nationalités. La Francophonie ne pourra survivre à long terme que si elle détruit une fois pour toutes cette croyance qui la ronge et l'affaiblit de l'intérieur, en contestant la légitimité de cette affirmation et en prenant une attitude résolument correctrice à ce sujet.» En somme, pour reprendre l'expression d'Anne Legaré, pour survivre, la Francophonie doit inscrire sa « dissidence » dans l'ordre mondial des langues.
Source : L'Action nationale, volume XCVIIII, numéros 5 et 6, mai/juin 2008.
Site Internet : www.action-nationale.qc.ca .
| Revues | «Prismes nationaux de la francophonie», Politique et sociétés, vol. 16, no 1, 1997. Texte de la présentation et résumés des articles disponibles en ligne. (1997) | Sites Internet | L'AMOPA et la Francophonie. Un riche dossier sur le site de l'Association des membres de l'Ordre des Palmes académiques. |
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| L'Union culturelle française, pionnière | Jean-Marc Léger | | Avant la progressive mise en place, à partir des années soixante, d'une francophonie politique, gouvernementale, ce sont des associations non gouvernementales qui portèrent le flambeau de la coopération entre pays de langue française. Jean-Marc Léger nous présente ici une initiative qui eut un certain retentissement dans les années 1950. |
| | | | La Francophonie, de Charles de Gaulle à Paul Desmarais | Jacques Dufresne | France Québec, politique, économie, pouvoir, puissance | À l'occasion du XIIe Sommet de la Francophonie qui se tiendra à Québec les 18 et 19 octobre prochains, voici une mise en perspective qui s'imposait. Le Vive le Québec libre du Général de Gaulle appartient à l'histoire. |
| | La Francophonie alibi | Marc Chevrier | Agence universitaire de la francophonie, France: Francophonie, Gouvernement du Québec (), Congo (République démocratique du), Anglicisation, Anglomanie: France, Science: France | Censée trouver sa raison d'être dans la défense du français au sein même des États qui adhérent à ses objectifs... |
| | C'est l'heure d'affirmer la fraternité française | Jean-Marc Léger | | Il me paraît essentiel d’intégrer au nationalisme canadien-français cette notion de la plus grande France ou, si l’on veut, de la communauté spirituelle française. Car, au-delà de la conjoncture propre à chacun des groupes français, au-delà des conditions particulières selon lesquelles se poursuit le destin de chacun d’eux, il subsiste, patrimoine commun à tous, le fait de la civilisation française et de tout ce qu’elle implique, le fait de la présence française au monde. |
| | Entre l'abus et l'ambiguïté | Jean-Marc Léger | | «Alors que «francophone » fait référence à la pratique usuelle de la langue française et que «français» évoque l'origine, l'identité, l'histoire, leur confusion constitue un déni de notre qualité de pays de langue française.» |
| | La francophonie: un messianisme? | Jacques Dufresne | Millénarisme, esprit, Nietzsche, langue française, catholicisme, laïcité, France | Qu'est-ce qui distingue ce messianisme du millénarisme américain? |
| | | | Les quatre idées forces de la francophonie | Clément Duhaime | Développement durable, langue française, Cloac, TV5, SODEC, diversité culturelle | Extrait du Discours prononcé au déjeuner-causerie du Conseil des relations internationales de Montréal le 11 octobre 2006 sous le titre de: La francophonie:enjeux et priorités. |
| | "De langue française" ou "francophone" ? | Jean-Marc Léger | | Il a peut-être été imprudent de consacrer officiellement l'usage de vocables à ce point porteurs d'équivoques, sortes de vastes auberges espagnoles où chacun trouve ce qu'il y apporte. De toute façon, «francophone» va subsister : il a, encore un coup, les avantages de la brièveté et de la simplicité, ce qui enchante les médias. Et il comporte une part de flou qui, autorisant toutes les interprétations, toutes les acrobaties, fait l'affaire des politiques. |
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| | Réseaugraphie |
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Associations | Avenir de la langue française | «ALF a été fondée en 1993 pour contribuer à la défense et à l'expansion de la langue française gravement menacée sur les plans national et international. À ce titre, elle veille notamment à l'application de la loi du 4 août 1994 sur l'emploi du français dans notre pays, par des interventions écrites, des études, des réunions et des démarches auprès des pouvoirs publics. D'autre part, elle veille à défendre l'usage du français partout où il est mis en cause, notamment dans les organisations internationales (ONU, Europe).
Cette association est rigoureusement apolitique, son seul but étant de soutenir et développer l'usage d'une langue porteuse d'un substrat culturel valable pour les 50 pays francophones, indépendamment de leurs différences et de leurs rapports passés et présents avec la France elle-même.» (source : site web de l'association) | Défense de la langue française | « Créée en 1958, selon les dispositions de la loi de 1901, l'association Défense de la langue française rassemble une partie de ceux qui, pour reprendre les termes de leur président Jean Dutourd, de l'Académie française, considèrent que le français est notre trésor. (...) Aussi peut-on affirmer que, grâce à ses qualités de clarté, de simplicité, d'harmonie, la nôtre est un remarquable instrument qu'il nous appartient de protéger.»
Les fins qu'elle poursuit sont :
* Assurer aux Français l'accès à l'information et à l'expression en langue française, en France, dans tous les actes de la vie, conformément à la loi
* Assurer la sauvegarde des qualités qui ont longtemps valu au français la précellence au sein des langues européennes, en s'opposant en particulier à l'invasion incontrôlée et nuisible, des vocables étrangers.
* Freiner l'invasion anarchique des mots étrangers.
* Enrichir le français pour l'adapter à la vie moderne.
* Œuvrer à son rayonnement dans le monde.» | Association francophone d’amitié et de liaison | «Fondée en 1974 et remaniée en 1983, l’Association francophone d’amitié et de liaison (AFAL), régie par la Loi de 1901, est une association à but non lucratif, dont le siège est à Paris. Elle se présente comme une union internationale d’associations et d’organisations non gouvernementales, à vocation sectorielle ou géographique, couvrant les domaines les plus divers de la francophonie. L’AFAL compte actuellement 132 associations membres.» | Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada | Fondée en 1975, la Fédération des francophones hors Québec est devenue en 1991 la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada. Porte-parole national et international des communautés minoritaires de langue française au Canada, elle regroupe les douze associations francophones porte-parole provinciales et territoriales, ainsi que huit organismes nationaux à représentant divers secteurs d'activités. | Défense et promotion de la langue française | Voxlatina | Site personnel, vivant, riche, touffu même. Si certaines analyses manquent de subtilité, si les Anglo-saxons sont parfois diabolisés, les convictions de l'éditeur sont fermes, particulièrement en ce qui a trait à la francophonie en tant que milieu protecteur des nations. «Lorsque les nations auront implosé, nous ne serons plus que des individus atomisés, Nous ne serons plus qu'un magma informe de consommateurs à la merci des marchands du temple qui ont leur siège à Wall Street, leurs chevaux de Troie à Londres et à Bruxelles, leurs associés-affidés à Francfort et à Berlin. C'est dans ce contexte qu'il faut mettre en perspective la bataille pour la Francophonie. Bataille qui n'est pas d'arrière-garde, mais bel et bien d'avant-garde.»
| Enjeux linguistiques | Arabofrancophonie - La Page Web de l'Arabo-Francophonie | Page web libanaise consacrée à ce concept créé, en 1983, par Stélio Farandjis. | Éducation | languefrançaise.net | Site vivant qui nous aide à croire que la langue française est elle aussi toujours bien vivante en dépit de tous les comportementrs suicidaires dont elle s'accable elle-même. L'étymologie peut-être une source de vie pour une langue. La preuve:
"Mettre à pied:
C'est suspendre quelqu'un de son emploi, pour un temps déterminé. A Rome, le censeur ôtait son cheval au chevalier qui tenait une conduite indigne de son rang, et il le mettait à pied. Le moyen âge a conservé cet usage, mais en y déployant un appareil d'autant plus terrible que les fautes commises par les personnes ainsi dégradées, étaient plus graves. En effet, on ne privait pas seulement de son cheval le chevalier félon, parricide ou incestueux, on le dépouillait de tous les insignes de sa profession, et cela de la manière la plus ignominieuse. Cette opération avait lieu dans les églises, publiquement, et par la main des évêques ou autres grands dignitaires ecclésiastiques. Le chevalier ainsi puni était censé avoir vécu, car on récitait sur lui l'office des morts, et on le chassait en le maudissant. Mais il ne lui était pas permis de s'en aller autrement qu'à pied ; l'usage même de la voiture lui était défendu. C'est ce qui est rigoureusement prescrit par les canons XXVI et XXX du concile de Worms, de l'année 868, et par le canon XVI du concile de Mayence de l'année 888.
Qui met-on à pied aujourd'hui ? Les cochers de fiacre qui ont été insolents, les employés qui sont inexacts, et généralement tous les pauvres diables qui ont trop de promptitude à faire valoir leurs droits et pas assez à remplir leurs devoirs. Cette mise à pied n'est que temporaire ; elle devient définitive en certaines circonstances et est alors une destitution."
| Université de la Francophonie | «L'Université de la Francophonie, a été créée au sein de l'Université de Limoges il y a près de vingt ans; oeuvrant traditionnellement dans le domaine littéraire, elle est progressivement devenue un espace de dialogue et de rencontre interculturels pour toutes les disciplines universitaires. Elle est donc pour les chercheurs et les étudiants un lieu de rassemblement privilégié qui leur permet de montrer leur attachement aux valeurs de la francophonie, à savoir l'échange, le partage et la solidarité dans le respect de la diversité culturelle.
Elle s'est fixée pour objectifs de :
- favoriser l'accueil d'étudiants et d'enseignants des différentes composantes en Limousin de l'Université de Limoges, et la mobilité des étudiants limousins vers d'autres universités dans le cadre de leurs cursus de formation ou pour des projets de développement ;
- promouvoir et organiser des manifestations (colloques, conférences, expositions…) de promotion de la francophonie et de réflexion sur la francophonie universitaire ;
- participer à la diffusion d'une documentation francophone pluridisciplinaire et sous plusieurs formes (fonds bibliothèque, édition, et site internet) ;
- accompagner et soutenir des formations universitaires à l'étranger ou en Limousin en relation avec la francophonie ;
- soutenir la recherche universitaire francophone.» (site de l'Université de Limoges) | ONG | Conférence des peuples de langue française | «La Conférence des peuples de langue française est une des plus anciennes ONG de la francophonie. Réunissant des mouvements politiques, représentatifs des peuples de langue française d’Amérique du Nord (Québec et Acadie) et d’Europe (Jura, Romandie, Val d’Aoste, Wallonie-Bruxelles, France), elle a été fondée en 1971 à l’initiative de Roland Béguelin, le père du canton francophone du Jura (Suisse).
Aujourd’hui, la Conférence suit plus particulièrement l’actualité politique des peuples de langue française, ainsi représentés en son sein. A l’exception de la France, ils présentent la particularité d’être englobés dans des Etats où le français vit une situation minoritaire. Tous ces peuples aspirent à une plus grande autonomie, voire à la souveraineté – indépendance.
Ces communautés, par leur enracinement ancestral à l’espace français, participent largement au rayonnement de la francophonie. Par contre, si le français devait connaître dans l’une d’elles une perte d’influence, c’est toute la francophonie qui en sortirait affaiblie. (...)
La Conférence des peuples de langue française a pour vocation de suivre l’évolution du statut de la langue française dans ces communautés et d’apporter un soutien actif aux mouvements qui oeuvrent à une plus grande affirmation de leurs peuples. » | Organismes internationaux | Portail Jeunesse de l'Organisation internationale de la Francophonie | « L'année 1999 aura été en Francophonie une étape cruciale et décisive de son action de coopération en direction des jeunes. En effet, le VIIIe Sommet de la Francophonie de Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada) a adopté un Plan d'action et arrêté des mesures chères à la jeunesse, sur la base des aspirations que vous avez exprimées lors de consultations nationales et internationales. C'est dans ce cadre qu'une quinzaine d'initiatives ont été développées. Ce site portail a été conçu pour répondre à des exigences de transversalité d'initiatives en matière de jeunesse. En effet, l'objectif poursuivi est de concentrer l'information propre aux programmes et projets destinés aux jeunes de la Francophonie sur un seul site Internet. Ainsi, chaque initiative pourra bénéficier de la même visibilité de telle sorte que vous soyez en mesure de vous orienter vers le programme qui correspond le mieux à vos attentes et à vos besoins. Les domaines d'intervention qui sont répertoriés dans ce site portail sont notamment liés à l'éducation, à la formation professionnelle, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, à l'emploi, à la mobilité, aux échanges culturels, etc. Il s'agit donc d'un menu transversal que vous offre ce site portail jeunesse. Le service de messagerie électronique et les outils de communication tels le " Bavardage " et le " Forum de discussion " sont aussi accessibles à un bassin de jeunes encore plus important. Ceci pourra contribuer à promouvoir et favoriser davantage la création de partenariat de coopération et de grands réseaux représentatifs de la jeunesse. » | Organisation internationale de la Francophonie | L'Organisation internationale de la Francophonie mène une action politique en faveur de la paix, de la démocratie et des droits de l'Homme et anime dans tous les domaines une concertation entre ses membres. Elle apporte autant que de besoin à ses États et gouvernements membres un appui dans l'élaboration ou la consolidation de leurs politiques sectorielles. Elle met en œuvre des actions de coopération multilatérale, selon une programmation quadriennale conformément aux grandes missions tracées par le Sommet de la Francophonie. | Politique | La Francophonie à l'Union interparlementaire | Page du site web du Groupe français de l'Union Interparlementaire (Sénat français). | Recherche | La Francophonie internationale : bibliographie thématique (Centre de documentation et d'information de l'Organisation internationale de la Francophonie) | «Cette bibliographie résulte d'une fructueuse collaboration entre le Département des Sciences politiques et sociales (Unité des relations internationales) de l'Université catholique de Louvain la Neuve (Belgique), la Communauté française de Belgique (CGRI) et le Cifdi.
L'objectif de ce travail est de saisir la Francophonie, dans ses multiples aspects, en tant qu'objet d'étude spécifique.
Les auteurs Françoise Massart-Pierard et Fabienne Maron ont réservé une place de choix aux publications des spécialistes et des institutions francophones.» (présentation sur le site) | Rencontres | Forces et fragilités de la Francophonie : des acteurs témoignent | Table-ronde organisée le 13 novembre 2003 à la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine par l'équipe du programme de recherche « Espaces francophones, temporalités, représentations », quadriennal recherche MSHA.
«La table-ronde sur les « Forces et fragilités de la Francophonie » a donc comme premier objectif le recueil des témoignages de ceux qui ont vécu la Francophonie à travers les institutions comme l'Agence intergouvernementale (M. Dwaydel E Nziem, directeur des Langues et de l'Ecrit), l'Agence universitaire de la Francophonie (M. Georges Malamoud, directeur de la Prospective et de la programmation et M. Tabi-Manga qui a été membre du Conseil d'Administration) ou un ministère français (M. Éric Danon, ancien directeur de cabinet de M. Josselin, ministre de la Coopération). La présence d'un représentant du Canada et plus précisément du Québec avec M. Denis Monière, directeur du Centre de coopération universitaire francoquébécois nous a paru très importante car
la France et le Québec sont parfois rivaux dans leur action en faveur des pays du Sud francophones.» (Avant-propos, par Sylvie Guillaume, professeur d'histoire, Institut universitaire de France, responsable du programme « Espaces francophones, temporalités, représentations ») | Répertoire de ressources | Ressources Internet Francophones | Un répertoire de liens internet d'une richesse inouïe réalisé par l'équipe chargée du programme de français du Department of Languages & Literatures du collège Lehman (CUNY - City University of New York). | Sites gouvernementaux | Délégation générale à la langue française et aux langues de France | «La délégation générale à la langue française et aux langues de France élabore la politique linguistique du Gouvernement en liaison avec les autres départements ministériels.
Organe de réflexion, d'évaluation et d'action, elle anime et coordonne l'action des pouvoirs publics pour la promotion et l'emploi du français et veille à favoriser son utilisation comme langue de communication internationale. Elle s'efforce de valoriser les langues de France et de développer le plurilinguisme. | Délégation aux affaires francophones et multilatérales (Délégation générale du Québec en France) | « La Délégation aux affaires francophones et multilatérales assure les relations avec son opérateur principal l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) de même qu'avec les autres acteurs associés à cette dernière. Elle maintient également les relations avec les représentations diplomatiques des États et gouvernements membres de l'Organisation internationale de la Francophonie et traite de dossiers du gouvernement du Québec concernant l'UNESCO, l'OCDE, l'Union Latine, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) et certaines organisations internationales à Genève. » | La documentation française | Convient-il d'évoquer ici ces pages sur la francophonie que les autorités de la Documentation française ont soigneusement reléguées aux oubliettes de leur propre site ? Sur la page d'accueil, il y a au moins deux liens vers l'Europe et ses institutions, mais pas le moindre indice de la francophonie. Pour accéder aux pages qui lui sont consacrées, comme à regret, il faut consulter le plan du site et deviner que la francophonie n'est qu'un dossier parmi une centaine d'autres. Une fois qu'on y a accédé, on a la consolation de constater qu'on y trouve ce qui existe déjà en version plus originale sur plusieurs autres sites, avec en prime des précisions sur le dispositif institutionnel français dans le domaine de la francophonie. Or la Documentation française est un éditeur et un diffuseur public, relié directement au bureau du Premier ministre. | Le Québec dans la francophonie | Rubrique Francophonie du ministère des Relations internationales du Québec |
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