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Réchauffement climatique et refroidissement linguistique
Le français, langue de l'environnement? Rien n'est moins sûr. Pour l'heure, il n'a toujours pas droit de cité au sein des instances onusiennes travaillant sur le réchauffement climatique, qui viennent de déposer le 2 février 2007 un important rapport d'un groupe d'experts international sur l'évolution du climat, en anglais exclusivement, au coeur même de la capitale française où siège la Francophonie.

Extraits de livres
Les enjeux de la mondialisation culturelle

Jean Tardif et Joëlle Farchy
Hors Commerce



Préface de monsieur Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie.

Dossier
Développement durable
DéfinitionAperçusDocumentationDocuments associés

Titulaire : Bernard Lebleu




Définition
Pour les aspects techniques, politiques et économiques de la question, voir dans notre encyclopédie générale, les dossiers Développement durable, Pas à pas avec la nature et Écologie industrielle. Nous nous limitons ici à la question du rapport avec la nature.

Le développement durable, l’Afrique et la négritude

Le récent Sommet de Nairobi sur le réchauffement climatique a mis en relief un fait accablant : l’Afrique est le continent le plus durement touché tout en étant celui qui a le moins contribué à la pollution de la planète.

À la lumière de la pensée et de la poésie de Léopold Senghor, comme à celle de l’ensemble de la poésie se réclamant de la négritude, celle d’Aimé Césaire en particulier, ce fait paraît encore plus injuste… et plus tragique.

La négritude : cette relation symbiotique avec le monde, cette co-naissance de la nature par l’émotion qui permet à l’homme d’en tirer l’inspiration de son art mais l’empêche d’en devenir le maître et le souverain.

Nous sommes, dira Césaire, au nom de ses frères noirs :

« Ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole
Ceux qui n’ont jamais su dompter ni la vapeur ni l’électricité
Ceux qui n’ont exploré ni les mers ni le ciel. »

Ces lignes inspireront ce commentaire à Jean-Paul Sartre: «Le rapport technique de l’homme avec la nature la dévoile comme quantité pure, inertie, extériorité : elle meurt. Par son refus hautain d’être Homo faber le nègre lui rend la vie. » 1 Sartre n’était ni réactionnaire, ni nostalgique. Il avait compris tout simplement que ce n’est pas uniquement en misant sur une technique semblable à celle qui a tué la nature que l’homme lui rendra la vie.

Évoquant le premier médaillé d’or africain aux Jeux olympiques modernes, Abebe Bikila, Christian Laborde dira, faisant écho à Césaire, qu’il ne veut pas « le monde à ses pieds, mais sous ses pieds. » Le coureur aux pieds nus sera le dernier athlète dont les mouvements couleront de la vie comme les paroles des poètes noirs. Les champions seront désormais des produits de la science et de la technique.

« Pendant que, pieds nus, Abebe Bikila court, le soleil se couche sur Rome, léchant la nuque des dieux invisibles, le pare-brise des FIAT garées à l'écart de l'itinéraire. Bikila court, et cet inconnu, je l'ai vu courir bien avant que les torches brandies par des policiers disposés tous les vingt-cinq mètres le long de la via Appia ne s'allument. Je l'ai vu courir dans Hosties noires, dans tous les poèmes de Léopold Sédar Senghor [...]. Je l'ai vu courir dans Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire. Je le connais, Bikila. Il fait partie de ces hommes qui « n'ont inventé ni la poudre ni la boussole », de ces hommes « insoucieux de dompter, mais jouant le jeu du monde », ces hommes « poreux à tous les souffles du monde ». Bikila court. Le monde, il ne le veut pas à ses pieds mais sous ses pieds. »2

Le nègre homme de la terre, aux couleurs de la terre, homme de la nuit et de sa vie intense. Chaque matin de sa longue vie, en quittant cette vie pour le jour, Senghor devra repousser la tentation du suicide.

Dans une lettre à Senghor où, en quelques lignes éblouies, il situe sa poésie et celle du continent africain par rapport à celle de l’Europe, de la Chine, du Japon et de l’Inde, Alain Bosquet fait bien ressortir le rapport du Blanc européen à la nature et celui du Nègre.

« Quelque chose, dans la poésie de cet Occident – mettons, à partir de la Renaissance –, m'a souvent gêné : j'y vois un choix péremptoire, et comme un devoir de traiter de l'homme en potentat, assis sur une nature destinée ou à lui obéir ou à l'amuser. Le langage aussi, que ce soit chez Gongora ou chez Mallarmé, chez Goethe ou chez Pouchkine, chez Whitman comme chez Leopardi, y est affaire de préméditation : ou bien le cerveau précède l'économie des mots, ou bien il passe après eux, pour y installer la raison. »3

Rappelant ensuite comment c’est au Sénégal, sur le sol de Senghor, parmi les siens, qu’il a enfin parfaitement compris sa poésie, Alain Bosquet écrit :

«Je crois que vous voir sur votre sol, au milieu de vos compatriotes, m'a soudain suggéré un diapason entre votre verbe et les gestes quotidiens, non seulement des hommes, mais aussi, s'il se peut, des arbres et des oiseaux. La voix et son appareil de vocables, en bon Occidental, je les ai toujours un peu séparés du corps qui leur donne naissance, l'esprit détaché en somme et du crâne et de la terre qui lui servent à la fois de berceau et de tombe. Là, au bord du cap Vert, la réconciliation s'est effectuée comme par miracle.

Dans les rues de Pikine, la dialectique des vieillards se loge aussi dans les veines du cou, les chevilles qui s'animent, le torse qui se bombe, les talons qui se mettent à virevolter. Les syllabes surgissent et vivent ailleurs que sur les voies respiratoires. Les pêcheurs de Kayar, quand ils déposent leur thiof sur le sable plus blanc que neige, avec solennité et grâce, ont, dans les mains et les sourcils, la taille et les genoux, une prière qu'il n'est point nécessaire de proférer. […] Il m'est apparu que l'espèce humaine, chez vous, donnait au langage un rythme de chair et de sang, de vertèbre et de peau lisse, de sorte que se refait la greffe de la parole sur l'anatomie. J'y ajoute comme un assentiment de la nature, devenue en Occident un spectacle extérieur aux besoins spirituels de l'homme. » 4

Spectacle extérieur et matière tout juste bonne à être transformée, sans mesure et sans art, en produits de consommation, pour son maître et souverain, devenu son tyran!

Césaire et Senghor étaient trop préoccupés par les séquelles de l’esclavage et les nécessités de la décolonisation pour faire entrer dans leur synthèse le mal fait à la terre par les hommes. S’ils l’avaient fait, auraient-ils pu accorder le même pardon à l’homme blanc? Ne lui auraient-ils pas reproché d’avoir réduit à l’esclavage la terre elle-même en même temps que les hommes de la terre? Ils pouvaient accorder leur pardon au nom de leurs ancêtres, auraient-ils pu le faire au nom de la Terre?

Après avoir dit à Senghor que, grâce à lui, il était devenu un peu moins occidental, Alain Bosquet, évite le piège de cette auto accusation ayant pour conséquence que l’on se sent de plus en plus coupable et de moins en moins responsable. «Non point, écrit-il, que j'eusse le remords si facile : l'Occident, à mes yeux, a des vertus durables, à côté d'une conscience qui a vite fait de s'accuser.» 5

Quelles sont ces vertus durables? Nous sommes en 1979, bien avant que le développement durable ne soit la cause de toutes les inquiétudes et l’objet de tous les espoirs. Quelles sont ces vertus durables, sinon une vie intérieure rendant apte à se lier à la nature comme avec un alter ego plutôt que de se laisser réduire à n’y voir qu’un spectacle extérieur.

Si l’Occident a pu réduire la nature à un spectacle extérieur à ses besoins spirituels, n’est-ce pas parce qu'il  avait depuis longtemps cessé de les éprouver? N’est-ce pas ce désenchantement intérieur qu’il a projeté sur la nature pour la réduire à un spectacle extérieur et l’enlaidir peu à peu à son image et à sa ressemblance?

Tout dans la pensée et la poésie de Senghor et de Césaire nous incite à penser que c’est ainsi qu’ils auraient expliqué l’état actuel du continent africain.

Tout également les aurait incités à dénoncer l’illusion selon laquelle il n’existe que des solutions techniques à un tel problème. Ou plutôt, ils auraient compris que le courage d’appliquer les solutions techniques encore possibles ne pourrait venir que des vertus durables retrouvées.

À l’origine du tort peut-être irréparable fait à la nature, il y a une démesure, un ubris, qui est dans l’homme coupé de la nature, et non dans la nature, laquelle enseigne l’équilibre et le sens de la limite. Cette démesure fut la conséquence d'un aveuglement dont les savants portent la première responsabilité. Ils connaissent depuis longtemps les grands cycles naturels, celui du carbone en particulier. Comment ont-ils pu observer, sans crier leur inquiétude, sans faire la grève de la recherche, qu’en quelques décennies on allait rejeter dans l’atmosphère les restes d’une énergie fossile que la vie avait mis des millions d’années à accumuler, assurant ainsi son propre équilibre?

«Vainqueurs omniscients et naïfs. » (Césaire)

La chance de l’Occident dans ce contexte, la condition de son retour à ses vertus durables, c’est que l’Afrique a besoin de lui. L’appel de Senghor à l’humanisme et à la civilisation de l’universel prend ici tout sens: « Vous nous faites l’honneur de nous aider à vous comprendre, l’Afrique et vous, dans notre langue. » 6 C’est en ces termes qu’Alain Bosquet termine sa lettre à Senghor. Nous pouvons aujourd’hui ajouter : et c’est aussi dans notre langue que vous nous indiquez les remèdes à des maux intérieurs dont nous sommes les premiers responsables et dont le continent africain est la première victime extérieure.

Il faudra inverser le discours actuel, mais en évitant d’instrumentaliser, de réduire à un moyen, une vie intérieure qui est une fin, la première des fins.

C’est là aussi la juste interprétation de l’humanisme et de la civilisation de l’universel si chers à Senghor, un humanisme qui suppose la mesure, une civilisation de l’universel, bonne en elle-même et devenue une nécessité par suite des conséquences planétaires de la consommation de chacun. Notre premier voisin désormais, c’est celui, où qu’il soit dans le monde, dont nous asséchons le sol pour assurer notre confort.

Mais ce qu’il attend de nous c’est une action sur nous-mêmes, semblable à celle dont les poètes de la négritude nous ont rappelé la primauté. Sartre se métamorphose en Virgile quand il évoque cette action. Nul ne savait mieux que lui que dans les nids d’hier il n’y a plus d’oiseaux aujourd’hui et qu’il y en aura encore moins demain. Il ne faut pas prendre le texte qui suit au pied de la lettre, mais y voir l’essence d’un repos, d’une patience nécessaires aux hommes d’aujourd’hui plus encore qu’à leur terre.

«L’action du nègre est d’abord action sur soi. Le nègre se dresse et s’immobilise comme un charmeur d’oiseaux et les choses viennent se percher sur les branches de cet arbre faux. Il s’agit bien d’une captation du monde, mais magique, par le silence et le repos : en agissant d’abord sur la nature le blanc se perd en la perdant; en agissant d’abord sur soi, le nègre prétend gagner la nature en se gagnant.» 7

À quoi Aimé Césaire fait écho:

« Ils s’abandonnent, saisis, à l’essence de toute chose
ignorants des surfaces mais saisis par le mouvement de toute chose
insoucieux de compter, mais jouant le jeu du monde
poreux à tous les souffles du monde…
chair de la chair du monde palpitant du mouvement même du monde. »
Aimé Césaire Source

«Si l’on voulait, poursuit Sartre, donner une interprétation sociale de cette métaphysique, nous dirions qu’une poésie d’agriculteurs s’oppose ici à une prose d’ingénieurs. Il n’est pas vrai, en effet, que le noir ne dispose d’aucune technique : le rapport d’un groupe humain, quel qu’il soit, avec le monde extérieur est toujours technique d’une manière ou d’une autre. Et inversement je dirai que Césaire est injuste : l’avion de Saint-Exupéry, qui plisse la terre au-dessous de lui est un organe de dévoilement. Seulement le noir est d’abord un paysan; la technique agricole est "droite patience"; elle fait confiance à la vie; elle attend. Planter c’est enceinter la terre; ensuite il faut rester immobile, épier : «chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr», chaque instant apporte cent fois plus que l’homme n’avait donné, au lieu que l’ouvrier ne retrouve dans le produit manufacturé que ce qu’il y avait mis; l’homme croît en même temps que ses blés; de minute en minute il se dépasse et se dore; aux aguets, devant ce ventre fragile qui se gonfle, il n’intervient que pour protéger. Le blé mûr est un microcosme parce qu’il a fallu, pour qu’il lève, le concours du soleil, des pluies et du vent; un épi, c’est à la fois la chose la plus naturelle et la chance la plus improbable. Les techniques ont contaminé le paysan blanc, mais le noir reste le grand mâle de la terre, le sperme du monde, son existence c’est la grande patience végétale; son travail c’est la répétition, d’année en année, du coït sacré. Créant et nourri parce qu’il crée. Labourer, planter, manger c’est faire l’amour avec la nature. Le panthéisme sexuel de ces poètes est sans doute ce qui frappera d’abord : c’est par là qu’ils rejoignent les danses et les rites phalliques des négros africains.» 8

1-7-8 Orphée noir, préface de Jean-Paul Sartrie, dans Senghor, Léopold, Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, Paris, Presses universitaires de France, 1948.
2-Site de l'auteur, extrait d'un article paru dans le Figaro, en juillet 2004.
3-4-5-6 Senghor, Léopold, Élégies majeures, Paris, Seuil 1979.






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