Langue et accès àInternet | ëRestreindre les utilisateurs des technologies de l'information et de la communication (TIC) àune langue étrangère tend àexacerber la fracture numérique, rend l'adoption des TIC longue, difficile et onéreuse, et enfin appauvrit les cultures locales.û
| Déclaration de Casablanca de l'Atelier panafrican sur la localisation organisé du 13 au 15 juin 2005 àCasablanca (Maroc) | La fonction identitaire des langues minoritaires | ëàceux qui allèguent qu'il est possible de s'identifier àun peuple ou àune nation sans en parler la langue, on peut répliquer que c'est peut-être partiellement vrai, mais que le mode de vie de ceux qui maintiennent l'usage de la langue ancestrale est différent de celui des personnes qui ne parlent plus la langue. Chaque parler est particulièrement apte àexprimer et àsymboliser la culture qui lui est traditionnellement associée. Celui ou celle qui ne peut plus utiliser ce parler est donc souvent perçu comme n'étant plus un véritable porteur de sa culture ou un vrai membre de son groupe d'origine. C'est le cas des Inuit, par exemple, qui admettent généralement qu'on peut être Inuk sans connaître la langue, mais qu'un " Inuk véritable " (inutuinnaq) doit parler l'inuktitut.
(...) le témoignage de personnes qui combattent elles mêmes pour la préservation de leur langue montre que, de nos jours, parler une langue minoritaire a surtout une fonction identitaire, quasi spirituelle, dont l'absence peut provoquer un vide difficile àcombler.û
| Maurais, Jacques, Allocution d'ouverture, Actes de la rencontre régionale des chercheurs en sociolinguistique de l'Océan Indien tenue àAntananarivo (23 et 24 février 2005), p.20-21 | Aménagement linguistique | ë... rappelons quelques-unes des conclusions de nos dernières Journées scientifiques communes et du colloque sur le développement durable de Ouagadougou (2004) :
1. Les langues sont la base du développement durable ;
2. On ne peut travailler isolément sur une seule langue, car aucune langue, aucune culture, aucune civilisation ne se suffit àelle-même ;
3. Par sa défense et sa promotion de la diversité linguistique, la Francophonie peut aider au développement ;
4. Le développement passe par l'éducation. Et l'éducation passe par l'aménagement linguistique.û
| Maurais, Jacques, allocution d'ouverture des 3es Journées scientifiques du réseau Sociolinguistique et dynamique des langues de l'AUF, Moncton, 2 novembre 2005 |
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