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Extraits de livres
Pour une ambition francophone

Dominique Gallet
L'harmattan



La presse française a réservé un accueil mitigé au premier Sommet de Québec.

Dossier
Sport
DéfinitionEnjeuxEssentielAperçusDocumentation

Titulaire : Jacques Dufresne




Abebe Bikila, gagnant du marathon aux Jeux olympiques de Tokyo en 1964. Photo: Médiathèque du CIO.

Définition
Parmi les institutions internationales qui reconnaissent le français comme langue officielle, les Jeux olympiques sont sans doute celle qui contribue le plus à assurer le rayonnement de notre langue. Comment se fait-il, se demande-t-on de Pékin à Istambul, que cette langue, la dixième (?) au monde pour ce qui est du nombre de locuteurs, ait droit à un tel honneur? Ignorez-vous donc, répondent les érudits du sport que c’est en 1894, dans un amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris, qu’a été décidée la renaissance des Jeux olympiques, dont le dernier avait eu lieu en 393 de notre ère ? L’homme qui fut à l’origine de cette heureuse initiative s’appelait Pierre de Coubertin. Il était francophone.

C’est à lui qu’on continue de rendre hommage en conservant le français comme langue officielle des Jeux, mais on rappelle par là au reste du monde que la France est l’un des pays où le lien avec l’antiquité européenne demeure le plus vivant.

Pour ce qui est du développement du sport et de l’éducation physique, la France a joué un rôle important certes, mais rien ne nous autorise à lui faire sur ce plan une place à part, au-dessus de l’Angleterre et de l’Allemagne par exemple. Rappelons que ses grands maîtres dans ce domaine, Coubertin en tête, ont eu comme d'autres penseurs européens le souci de rattacher le sport à la grande tradition humaniste, empruntant ainsi la voie qui leur avait été ouverte par Rabelais, Montaigne et Rousseau.

C’est aussi hélas! à un Français, René Descartes, que l’on doit cette idée du corps-machine qui, au cours des trois derniers siècles, imprégna progressivement les mentalités en Occident et dans ses zones d’influence, à un point tel que le sport professionnel et le sport olympique y sont devenus des entreprises où le corps des athlètes est confié à des experts qui le traitent comme une voiture de formule 1.

Voilà un domaine où il serait souhaitable que s’accomplisse la symbiose dont rêvait Senghor entre une Afrique naturelle, intuitive et une Europe cartésienne. Étant donné le coût du sport technicisé, l’Afrique, qui possède pourtant les meilleurs athlètes naturels, est défavorisée dans les grandes compétitions internationales. Elle pourrait d’ailleurs s’en féliciter, car il n’y a rien de glorieux pour un athlète dans une victoire qui est d’abord celle de l’équipe technique qui l’entoure. Il n’y a surtout aucune trace de cet humanisme que la franchophonie s’est proposé à elle-même comme idéal.

« J'ai, souvent, pensé, écrit Senghor dans Négritude, que l'Indo­européen et le Négro-africain étaient situés aux antipodes, c'est-à-dire aux extrêmes de l'objectivité et de la subjectivité, de la raison discursive et de la raison intuitive, du concept et de l'image, du calcul et de la passion. Et j'ai prôné, comme idéal de l'humanisme du XXe siècle, la symbiose de ces éléments différents, mais complémentaires. »

Senghor nous ramène ainsi à Platon et à son idéal d'harmonie, où le corps a la force du levier... et la sensibilité de la lyre. C'est au mépris de la lyre que l'on fabrique aujourd'hui ces forcenés du record qui traitent leur corps comme on traite l'humus du sol dans l'agriculture industrielle. Comment en effet, ne pas être frappé par la ressemblance entre le rapport au corps dans le sport actuel et le rapport avec la nature dans la civilisation technicienne ?

D'où le double intérêt de ce que nous appellerons le sport durable. Le sport durable c'est celui que nous pouvons pratiquer toute notre vie parce qu'il est le prolongement des mouvements les plus naturels et se pratique dans une nature qui apporte des joies d'ordre esthétique. La volonté s'y efface devant les élans spontanés, alors que dans les centres de conditionnement elle se crispe tristement faute d'un rapport symbiotique avec la nature.

On reconnaît ici la philosophie du sport du français George Hébert, qui a donné son nom à l'hébertisme et auquel le docteur André Schlemmer a rendu hommage en ces termes: « Il est antinaturel, ennuyeux et même fatigant de demander à un être d'accomplir un exercice qui n'a de sens qu'en soi ou qui ne correspond qu'à une conception rationnelle. L'effort qui n'est pas porté par la spontanéité expressive ou efficace n'est pas seulement lassant : il réussit mal à être éducatif, formateur et bienfaisant. Les exercices analytiques et scientifiques, qu'il s'agisse de gymnastique, d'entraînement aux sports ou de piano, sont antinaturels et, de ce fait, leur résultat est médiocre, malgré le temps et l'effort demandés. C'est là la découverte géniale de Georges Hébert et l'inspiration de toute son oeuvre »1.

L'éthiopien Abebe Bikila, le marathonien aux pieds nus, le premier Africain à obtenir une médaille d'or aux Jeux olympiques fut aussi l'un des derniers athlètes réputés que l'on peut qualifier de naturels, comme le furent Milon de Crotone dans l'antiquité ou Louis Cyr au début du XXe siècle.

« Il passe son enfance, écrit l'écrivain français Christian Laborde, à courir, non contre les horloges et les écrans à la manière des otages de l’épilepsie urbaine que nous sommes tous devenus, mais derrière les bêtes à travers les montagnes et sur le chemin poussiéreux qui mène à la lointaine école où le petit berger black fait montre de capacités certaines. »

Certes, un entraîneur suédois, Onni Niskanen, intervient dans sa carrière au moment opportun, mais cet entraîneur ne fabrique pas un champion articiellement, il donne à un coureur naturel le supplément de discipline qui lui permettra de mettre tous ses dons à profit. La mentalité technicienne s'est à ce point imposé dans le sport que l'un des biographes d'Abebe Bikila écrit que «de longues courses, du sauna, du basket-ball….. firent de Bikila une machine à courir






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