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Réchauffement climatique |
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Enjeux |
Exemples par continent des incidences anticipées.
Ce tableau est tiré du rapport 2007 du Groupe d'expert environnemental sur l'évolution du climat
Afrique
- D’ici 2020, 75 à 250 millions de personnes devraient souffrir d’un stress hydrique accentué par les changements climatiques.
- Dans certains pays, le rendement de l’agriculture pluviale pourrait chuter de 50 % d’ici 2020.On anticipe que la production agricole et l’accès à la nourriture seront durement touchés dans de nombreux pays, avec de lourdes conséquences en matière de sécurité alimentaire et de malnutrition.
- Vers la fin du XXIe siècle, l’élévation anticipée du niveau de la mer affectera les basses terres littorales fortement peuplées. Le coût de l’adaptation pourrait représenter 5 à 10 % du produit intérieur brut, voire plus.
- Selon plusieurs scénarios climatiques, la superficie des terres arides et semi-arides pourrait augmenter de 5 à 8 % d’ici à 2080 (RT).
Asie
- Les quantités d’eau douce disponibles devraient diminuer d’ici les années 2050 dans le centre, le sud, l’est et le sud-est de l’Asie, en particulier dans les grands bassins fluviaux.
- Les zones côtières, surtout les régions très peuplées des grands deltas de l’Asie du Sud, de l’Est et du Sud-Est, seront exposées à des risques accrus d’inondation marine et, dans certains grands deltas, d’inondation fluviale.
- Les changements climatiques devraient amplifier les pressions que l’urbanisation rapide, l’industrialisation et le développement économique exercent sur les ressources naturelles et l’environnement.
- Les modifications du cycle hydrologique devraient entraîner, dans l’est, le sud et le sud-est de l’Asie, une hausse de la morbidité et de la mortalité endémiques dues aux maladies diarrhéiques qui accompagnent les crues et la sécheresse.
Australie et
Nouvelle-Zélande
- Certains sites d’une grande richesse écologique, dont la Grande Barrière de corail et les « Wet Tropics » (tropiques humides) du Queensland, devraient subir une perte importante de biodiversité d’ici 2020.
- D’ici 2030, les problèmes d’approvisionnement en eau devraient s’intensifier dans l’est et le sud de l’Australie ainsi que dans le Northland et certaines régions orientales de la Nouvelle-Zélande.
- D’ici 2030, la production agricole et forestière devrait décroître dans une bonne partie du sud et de l’est de l’Australie ainsi que dans plusieurs régions orientales de la Nouvelle-Zélande, en raison de l’accentuation de la sécheresse et de la fréquence accrue des incendies. Au début toutefois, les changements climatiques devraient se révéler bénéfiques dans d’autres secteurs de la Nouvelle-Zélande.
- D’ici 2050, dans certaines régions de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, l’aménagement progressif du littoral et la croissance démographique devraient accroître les risques liés à l’élévation du niveau de la mer et à l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des tempêtes et des inondations côtières.
Europe
- On s’attend que les changements climatiques amplifient les disparités régionales en matière de ressources naturelles et de moyens économiques. Au nombre des incidences négatives figurent un risque croissant d’inondations éclair à l’intérieur des terres, une plus grande fréquence des inondations côtières et une érosion accrue (attribuable aux tempêtes et à l’élévation du niveau de la mer).
- Les régions montagneuses devront faire face au recul des glaciers, à la réduction de la couverture neigeuse et du tourisme hivernal ainsi qu’à la disparition de nombreuses espèces (jusqu’à 60 % d’ici 2080 dans certaines régions, selon les scénarios de fortes émissions).
- Dans le sud de l’Europe, région déjà vulnérable à la variabilité du climat, les changements climatiques devraient aggraver la situation (températures élevées et sécheresse) et nuire à l’approvisionnement en eau, au potentiel hydroélectrique, au tourisme estival et, en général, aux rendements agricoles.
- Les risques sanitaires liés aux vagues de chaleur et à la fréquence accrue des incendies devraient être amplifiés par les changements climatiques.
Amérique latine
- D’ici le milieu du siècle, les forêts tropicales devraient être progressivement remplacées par la savane dans l’est de l’Amazonie sous l’effet de la hausse des températures et du desséchement des sols. La végétation de type semi aride aura tendance à laisser place à une végétation de type aride.
- La disparition de certaines espèces risque d’appauvrir énormément la diversité biologique dans de nombreuses régions tropicales de l’Amérique latine.
- Le rendement de certaines cultures importantes et de l’élevage du bétail devrait diminuer, au détriment de la sécurité alimentaire. On anticipe en revanche une augmentation du rendement des cultures de soja dans les zones tempérées. D’un point de vue général, on anticipe une augmentation du nombre de personnes exposées à la famine (RT ; degré de confiance moyen).
- La modification des régimes de précipitations et la disparition des glaciers devraient réduire considérablement les ressources en eau disponibles pour la consommation humaine, l’agriculture et la production d’énergie.
Amérique du Nord
- Selon les projections, le réchauffement du climat dans les régions montagneuses de l’ouest du continent diminuera l’enneigement, augmentera la fréquence des inondations hivernales et réduira les débits estivaux, avivant la concurrence pour des ressources en eau déjà surexploitées.
- L’évolution modérée du climat au cours des premières décennies du siècle devrait accroître de 5 à 20 % le rendement des cultures pluviales, mais avec de nets écarts d’une région à l’autre. De graves difficultés risquent de surgir dans le cas des cultures déjà exposées à des températures proches de la limite supérieure de leur plage de tolérance ou qui dépendent de ressources en eau déjà fortement utilisées.
- Au cours du siècle, les villes qui subissent actuellement des vagues de chaleur devraient faire face à une hausse du nombre, de l’intensité et de la durée de ces phénomènes, ce qui pourrait avoir des incidences défavorables pour la santé.
- Dans les régions côtières, les établissements humains et les habitats naturels subiront des pressions accrues découlant de l’interaction des effets du changement climatique avec le développement et la pollution.
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Aperçus divers |
Biocarburants et sécurité alimenaire | 2008: La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture, Rapport annuel de la FAO La flambée de la demande de matières premières agricoles pour la fabrication de biocarburants a contribué à une hausse des prix des denrées alimentaires, menaçant la sécurité alimentaire des acheteurs nets de denrées alimentaires les plus démunis des zones urbaines et rurales.Des filets de sécurité s’imposent de toute urgence
pour protéger les populations les plus démunies et les plus vulnérables et leur assurer un accès approprié aux denrées alimentaires
| TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : deux logiques pour une seule planète? | Alors même que le commerce international de pétrole et de gaz est sur le point de s'intensifier et que les conséquences du changement climatique se répandent sur nos écrans de télévision, le WEO 2005 nous apprend que les émissions de carbone vont augmenter de 52% entre 2003 et 2030 etmque les pays en voie de développement représentent 73% de cette augmentation. Sachant que la production d'électricité contribue pour 50% à l'augmentation des émissions, il serait pertinent par mesure préventive, et en gardant une approche strictement économique, d'intégrer davantage « Scénario des Investissements Différés », réchauffement climatique, problèmes d'approvisionnement en eau et en électricité dans les pays en voie de développement et, en cas d'absence d'investissements, les coûts sanitaires, sociaux et environnementaux qui en découlent.
Pourquoi cette absence? Peut-être parce que, comme nous avons tenté de l'expliquer, l'investissement énergétique est tiraillé entre deux logiques qui ne parviennent que difficilement à se rencontrer. L'absence d'une politique internationale coordonnée et budgétisée, qui tenterait, en coopération avec les compagnies pétrolières, d'équilibrer et de rendre complémentaires ces deux logiques, se fait cruellement sentir, même si la Conférence sur le
changement climatique nous apporte des signaux positifs.
| Lexique sur l'énergie | Exemple: Tep
La tonne d'équivalent pétrole (tep) est une unité de mesure de l'énergie couramment utilisée par les économistes de l'énergie pour comparer les énergies entre elles. C'est l'énergie produite par la combustion d'une tonne de pétrole moyen, ce qui représente environ 11 600 kWh. Les anglo-saxons utilisent également le baril équivalent pétrole, ou boe (barrel of oil equivalent) qui vaut environ 0,135 tep, selon l'équivalence 1 tep = environ 7,3 barils (le baril étant une mesure de capacité valant 159 litres).
Quelques exemples d'équivalences :
1 tonne de charbon = 0,6 tep environ
1 tonne d'essence = 1,05 tep
1 tonne de fioul = 1,00 tep
1 tonne de bois = 0,3 tep
| Un sursaut inattendu de l'homme | «CO2: la liste des impacts est impressionnante parce que, sur cette question, tout est interdépendant... Ainsi, si le permafrost - ce couvercle de glace qui recouvre les sols arctiques - fond, il va libérer du méthane qui, en retour, va accentuer l'effet de serre et aider ainsi à la fonte des glaces. Et plus la surface de celles-ci diminue, plus leur pouvoir réfléchissant disparaît, amplifiant encore le réchauffement...
C'est sûr, nous aurons des catastrophes, des cataclysmes, des guerres. Les inondations, les sécheresses, les famines s'amplifieront, mais l'homme sera toujours là. Ce que nous devons comprendre, c'est que nous entrons dans une nouvelle ère, l'anthropocène, où pour la première fois dans l'histoire de la Terre, l'homme gouverne l'environnement. Il est la première cause des menaces et modifications qui pèsent sur la planète : à lui de savoir ce qu'il veut en faire et comment il va se comporter avec elle. [...] J'étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd'hui, je ne le suis plus... sauf à espérer un sursaut inattendu de l'homme.»
| Les crises indissociables selon Jared Diamond, auteur de Collapse | L'Amérique, juge aujourd'hui Jared Diamond, "n'a jamais été aussi troublée et en recherche d'elle-même". Les crises financières, économiques, sociales et écologiques auxquelles elle est confrontée vont l'obliger, pour les surmonter, "à réexaminer ses valeurs".
Or, poursuit-il avec malice: "Dans un monde de ressources finies, il n'y a que les imbéciles et les économistes pour continuer de croire en la croissance. Trop d'entre eux pensent que développement = croissance et consommation. Accroître la consommation des ressources dans les pays en développement, d'accord. Mais pas dans le monde entier. Parce qu'on est déjà à court de ressources, d'eau, de poissons..."
"La meilleure façon de persuader les Américains de réduire leur consommation est de doubler au moins le prix du pétrole, en tout cas suffisamment pour qu'ils achètent des voitures économes".
Face au changement climatique, certaines sociétés s'en tireront mieux que d'autres: Tuvalu, archipel à peine émergé un mètre au-dessus de la mer "n'est pas très bien équipé". La Nouvelle Guinée, parce qu'elle est restée jusqu'à très récemment en totale autarcie, est mieux armée.
L'Europe, les Etats-Unis? "Ils vont être mal".
Par le passé, rappelle-t-il, sous l'effet des changements de climat, des sociétés ont totalement sombré dans le nord du Groenland, ou partiellement disparu sur l'île de Pâques. D'autres se sont déplacées en abandonnant leurs terres et ont survécu, tels les Mayas frappés autour de 800 par la sécheresse.
"Mais en Islande ou dans le sud-ouest inhospitalier des Etats-Unis, les gens ont bien réussi à se fixer. Et ils y sont encore".
| RIE Rendement sur l'énergie investie | Parmi les indicateurs qui aident à comprendre pourquoi le pic pétrolier est déjà un problème très grave, il y a le rapport entre l'énergie produite et l'énervie investie pour la produire. On l'appelle en français RIE pour rendement sur l'énergie investie, EROEI, en anglais, pour Energy return on energy invested. Voici comment ce rapport a évolué depuis 1930:
Unités d'énergie produite par unités d'énergie investie.
1930- Pétrole américain: 100:1
1970- Pétrole américain: 30:1
2008- Pétrole américain: 18:1
2008- Monde: 20:1
2008- Énergie éolienne: 2:1
2008- Énergie solaire photovoltaïque: entre 2.5:1 et 4.3:1
2008- Éthanol à partir du sucre: entre 4:1 et 8:1 au Brésil
2008- Éthanol à partir du maïs: entre 0,8:1 et 1.6:1
2008: Hydroélectricité: 23:1 *
Mais on note à ce propos que cette énergie est à la merci des changements climatiques. Au Costa Rica, en 2007, la production d'énergie hydroélectrique.
On appelle aussi énergie nette les unités d'énergie produite par unité d'énergie investie.
Source: The Transition Handbook, Green Books, UK, 2008 p.50
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La maison verte | Voici le livre qu'attendaient tous ceux qui s'apprêtent à acheter ou à faire construire une
maison durable. L'auteur est un ami de L'Agora. Connaissant son intérêt pour les
maisons construites avec des pneus usagés, nous lui avons demandé pourquoi il n'en
avait pas parlé dans son livre. «Je voulais, nous a-t-il répondu, éviter tout ce qui pourrait
paraître irréaliste ou farfelu à mes lecteurs.» Michel Durand est un guide sûr, précis,
pratique. Ce qui ne l'empêche pas de situer tous les sujets qu'il aborde dans une
perspective historique large. On voit rarement dans un même livre tant de connaissances
universelles présentées avec clarté et organiquement liées aux indications pratiques qui
donnent le ton de l'ouvrage. La construction se confond désormais avec l'instruction.
Voici un passage de la conclusion:
«Mais pourquoi décideriez-vous de consacrer le temps et les efforts nécessaires à la
réalisation d’un tel projet? Pour faire votre part localement, pour donner l’exemple, pour
avoir la conscience en paix, par souci d’efficience, par respect pour la nature, par
solidarité avec les autres êtres humains? ]’aimerais en suggérer une autre: une maison
autonome, qui ne dépend pas de systèmes d’approvisionnement centralisés hors de votre
contrôle, procurera une sécurité inestimable. Car que réserve l’avenir? ]’ai voulu brosser
un tableau de la construction d’une habitation responsable qui ne soit ni trop rose ni trop
noir. Encourageant et réaliste. Trop d’optimisme et vous risquez d’agir trop peu, trop
tard. Trop de pessimisme et vous serez tenté de baisser les bras, résigné au pire. Un sain
équilibre entre ces deux pôles vous incitera à agir.»(p.334)
| La première crise socio écologique du capitalisme | Synthèses à la fin d'un colloque
Mr Jérôme GLEIZES, Professeur d'économie à l'Université de Paris XIII
La crise financière ne peut être abordée uniquement sous l'angle d'une nouvelle régulation financière, mais doit être abordée dans un contexte plus large, à savoir celui d'une crise écologique, qui nécessite la confection d'un "New Deal" pour la résoudre.
Stéphane ROZES, Professeur en Sciences Politiques
Dans l'imaginaire des Français, les logiques financières empêchent les citoyens de se projeter dans l'avenir. Il y a un processus d'intériorisation des contradictions des citoyens, entre leur prise de conscience des enjeux écologiques, qui en appellent à des modifications de leur mode de vie, et leur conduite. Il y a un clivage entre l'imaginaire et la réalité.
Alain Lipietz: Député européen - Conclusions
La crise financière actuelle témoigne de la crise du capitalisme libéral. Les solutions à cette crise sont donc anti-libérales. Parce que la crise financière n'est rien d'autre qu'une crise écologique, les solutions vont au-delà de l'amélioration de la régulation financière. Il faut repenser à un éco-modèle du développement.
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| | Réseaugraphie |
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Environnement | ASPO- France | Autre site important. L'association ASPO (Association for the Study of Peak Oil and gas) a été crée en l'an 2000 par Colin Campbell. Le but de cette association était alors de diffuser plus largement des travaux confidentiels sur les réserves pétrolières mondiales élaborés notamment a partir des données de Petroconsultants (Genève) par Jean Laherrère, Alain Perrodon, Gérard Demaison et Colin Campbell de 1994 à 1998.
Aujourd'hui l'ASPO est présidée par le Professeur Kjell Aleklett de l'Université d'Uppsala en Suède. L'ASPO organise tous les ans une conférence internationale accueillies par des universités ou centres de recherche :
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