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Document associé
L'Union culturelle française, pionnière
Dossier: Francophonie

Jean-Marc Léger
Présentation
Avant la progressive mise en place, à partir des années soixante, d'une francophonie politique, gouvernementale, ce sont des associations non gouvernementales qui portèrent le flambeau de la coopération entre pays de langue française. Jean-Marc Léger nous présente ici une initiative qui eut un certain retentissement dans les années 1950.

Extrait
ONG, association, Versailles, Geneviève Jaudoin-Prom, Jean Bruchési, Léopold Sedar Senghor, Roger Millot

Texte
Une fois revenu au Québec au début de 1951, je ne tardai pas à constater l’attention et l’intérêt que suscitait, chez la majorité des personnes à qui j’en parlais, l’idée du rassemblement éventuel des peuples de langue française, au sein d’une structure encore à imaginer. Je trouvais chez nous, pour ce dessein, encore très vague, une terre éminemment fertile. Cela se confirmerait plus tard dans la participation enthousiaste et inventive des Québécois (et des Canadiens française en général) et du Québec à toutes les entreprises, tant non-gouvernementales que gouvernementales, placées sous le signe de la Francophonie. Le Québec a joué et continue de remplir, dans cette communauté, un rôle qu’il n’est pas excessif de qualifier d’exemplaire. N’allons point trop nous en féliciter car cette participation est pour nous de l’ordre de la nécessité. Notre contribution est assurément considérable mais nous en retirons, sur divers plans, autant et même plus que nous y apportons.

C’est d’ailleurs fort de cet intérêt spontané qu’avec un quarteron d’amis, je lançai en 1953 un projet généreux mais insuffisamment mûri, sans l’assurance des moyens minimaux nécessaires et qui devait finalement avorter. Cette Union culturelle française, c’était la francophonie avant la lettre et c’était déjà l’illustration de cette formule, si souvent reprise au cours des dernières années, de la «francophonie des peuples». Sachant qu’il ne pouvait être question de faire bouger les gouvernements, surtout dans la conjoncture internationale d’alors et compte tenu de notre propre contexte, j’avais conçu le dessein de tenter de mobiliser progressivement les citoyens, à travers les organisations représentatives des principaux milieux : les centrales syndicales, les chambres de commerce, les universités, les ordres professionnels, les sociétés nationales, etc.

Je gagnai à cette conception quelques amis français, eux-mêmes déjà engagés à divers titres dans des associations professionnelles ou des activités type «Amitiés françaises». Je pense notamment à Roger Millot, ingénieur, dynamique président de la Confédération française des classes moyennes (organisme alors puissant), à Madame Geneviève Jaudoin-Prom, animatrice de réseaux d’amitié avec des groupes proche-orientaux, latino-américains, etc. À leur tour, ils gagnèrent quelques-uns de leurs amis belges au projet. Chez nous, j’obtins la caution de Jean Bruchési, écrivain et historien, et à l’époque sous-secrétaire de la Province, donc l’un des premiers hauts fonctionnaires du Québec. Il accepta plus tard d’être président du Comité canadien et l’un des vice-présidents du Comité international de l’Union culturelle française.

Nous allions bénéficier dès le départ d’un large courant de sympathie et de curiosité. Regrouper les peuples de langue française à travers leurs institutions et associations représentatives pour des fins de connaissance mutuelle, de solidarité et de coopération, d’une part, défendre et diffuser la langue française, veiller à sa vitalité, à sa créativité, à son unité, de l’autre : tels étaient les principaux objectifs de l’Union culturelle française.

J’obtins assez aisément, ce qui m’étonna et m’enchanta à la fois, l’adhésion de la plupart des grandes organisations et institutions que je sollicitai, de la CTCC (Confédération des travailleurs catholiques, devenue la CSN) à l’Université de Montréal, en passant par la Chambre de commerce du Québec, le Barreau, la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste, etc., au total plus d’une vingtaine d’organismes représentatifs et influents dans leurs milieux et dans la société en général.

Lors de la cérémonie d’inauguration du Comité canadien de l’Union culturelle française à l’automne de 1953, au Cercle Universitaire de Montréal, il y avait là une cinquantaine de personnes dont l’archevêque de Montréal, le lieutenant gouverneur du Québec, le maire, le recteur de l’Université de Montréal, les présidents ou secrétaires généraux des organismes susnommés, les consuls généraux de France et de Belgique, etc. La presse fit un large sort à ce lancement et je ne fus pas peu fier d’envoyer de nombreuses coupures de presse aux animateurs du Comité français, qui ne pouvaient se flatter, mutatis mutandis, d’un succès équivalent.

Dans le même temps, un comité national français puis un comité national belge de l’Union culturelle française se constituaient; cela se révélait sensiblement plus laborieux en Suisse mais on y parvint, comme d’ailleurs, ce qui était significatif, au Val d’Aoste et à l’Île Maurice, un peu plus tard au Liban. À l’automne de 1954, le Conseil international de l’UCF tenait sa première réunion dans la principauté de Monaco et décidait de convoquer le premier congrès à Versailles, au mois de juin de l’année suivante.

Pourquoi Versailles ? On devine aisément qu’il y avait d’abord une raison symbolique avec l’évocation de l’histoire de France et la majesté des lieux mais aussi, plus prosaïquement, parce que l’un des membre du comité français comptait le maire de Versailles parmi ses amis, ce qui facilitait le règlement de multiples questions d’ordre technique et matériel. Pareil concours était d’autant moins négligeable que tout «internationale» qu’elle fut et dotée de parrainages flatteurs, notre Union Culturelle était dans les premiers temps et devait d’ailleurs rester, éminemment impécunieuse. On parvenait à obtenir, mieux à arracher, à force de démarches, de modestes subventions à Québec, au cabinet du premier ministre (grâce à l’acharnement de Jean Bruchési), davantage (mais guère plus, toutes proportions gardées) à Paris (direction des relations culturelles au Quai d’Orsay), à Bruxelles, plus tard à Ottawa, par l’intermédiaire de Mark Drouin, sénateur puis président du Sénat, qui devait succéder à Jean Bruchési, à la présidence du Comité canadien.

Toutes subventions additionnées, le total ne permettait guère que de maintenir à grand-peine un secrétariat à temps très partiel à Paris et à Montréal, à régler les frais d’impression minimaux, les frais de voyage, train ou avion, des membres du Conseil international mais non les frais de séjour. Non seulement, la règle était-elle pour tous le bénévolat mais chacun devait consentir, de surcroît, à assumer le coût de sa participation aux réunions, nationales ou internationales.

Cet état de chose réduisait naturellement la représentation des sections ou comités non-européens aux rencontres internationales à la plus simple expression. Ainsi, n’étions-nous à Versailles en juin 1955 que quatre ou cinq délégués venus du Québec, moins encore de Maurice ou du Liban, mais le comité français avait su bien exploiter le succédané, classique, consistant à former ou à étoffer les délégations nationales avec des ressortissants des pays concernés vivant en France. Cela nous permit de nous retrouver à près de 250 personnes, représentant théoriquement une quinzaine de pays, d’Haïti au Vietnam, en passant par ceux déjà nommés.

Ce congrès sérieux, studieux, déboucha sur quelques dizaines de résolutions (aujourd’hui encore d’une parfaite et attristante actualité, pour la plupart d’entre elles) relatives à la diffusion du livre et du périodique français, à l’enseignement du français en pays non-francophones, à l’accueil des étudiants étrangers, à la qualité et à la créativité de la langue, au développement d’un «français des sciences et des techniques», à la publication d’un répertoire international des périodiques en français et moult autres.

Lors de la séance de clôture et du déjeuner officiel qui suivit, le gouvernement français s’était fait représenter par une personnalité déjà fort connue en France mais encore assez peu à l’étranger, sauf dans les cercles littéraires, Léopold Sedar Senghor, secrétaire d’État à la présidence du Conseil (c’est-à-dire auprès du premier ministre, qu’on appelait à l’époque président du Conseil), grand poète et brillant intellectuel autant qu’habile politique. Qui pouvait alors imaginer que Senghor serait, moins de dix ans plus tard, le premier président du Sénégal indépendant et l’un des principaux artisans de la future communauté des pays de langue française ? C’est à cette occasion que pour la première fois, me semble-t-il, Senghor salua «le nouvel universalisme de la langue française» comme un lieu de rencontre et de dialogue des cultures. Propos prémonitoire chez le plus grand poète africain de langue française, le prophète de la Communauté francophone. Senghor me confierait, bien des années plus tard, en 1972, au cours d’un entretien, à Dakar, non seulement qu’il se souvenait parfaitement du congrès de l’UCF à Versailles mais que cela avait contribué à faire avancer sensiblement sa réflexion sur ce qu’il préférait alors appeler «la francité».

Ce fut là l’apogée de l’Union culturelle française. Elle sera encore relativement active sur le plan international pendant quelques années mais la faiblesse persistante de ses moyens, l’avènement d’autres organisations non-gouvernementales francophones et plus tard la naissance d’institutions gouvernementales comme l’Agence de coopération culturelle et technique entraînèrent progressivement son effacement. Elle a pu néanmoins durer et mener plusieurs actions utiles (création d’un prix biennal Senghor et surtout exposition itinérante de la presse mondiale de langue française) grâce à la persévérance d’une de ses fondatrices, une femme admirable, Madame Geneviève Jaudoin-Prom, qui a porté l’UCF à bout de bras pendant plus de vingt ans, y consacrant ses énergies et une large part de sa fortune personnelle. L’UCF aura eu surtout le mérite d’être une pionnière en matière de francophonie.

Source
Jean-Marc Léger, Le temps dissipé, souvenirs, Montréal, Éditions HMH, 1999, p. 367-372.
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Secteur
Histoire
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