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Oui, l'Afrique s'intéresse aux TIC ! |
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Karima Bounemra Ben Soltane |
Au moment de la publication initiale de cet article, l'auteur était directrice de la division « Development Information Services »,Commission économique pour l’Afrique. |
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Texte |
En 1995, à l’issue du Colloque régional africain sur la télématique au service du développement organisé à Addis-Abeba, en Ethiopie par la CEA, l’UIT, l’UNESCO, le CRDI et le secrétariat Bellanet, cinquante-trois pays d’Afrique (1) ont créé un groupe de travail de haut niveau et lui ont confié la mission de définir un plan d’action pour l’utilisation efficace des TIC en faveur du développement du continent. La large consultation qui a suivi a livré un document important, intitulé « Initiative société africaine à l’ère de l’information (AISI) : cadre d’action pour l’édification d’une infrastructure africaine de l’information et de la communication », qui est depuis lors considéré comme un texte de référence dans le domaine de la mise en oeuvre du « calendrier numérique africain ».
Une grande partie des activités entreprises dans le domaine des TIC en Afrique sont mises en oeuvre dans le cadre de l’Initiative société africaine à l’ère de l’information (AISI) et par des membres du Partenariat pour les TIC en Afrique (PICTA).
Les ministres africains étaient convaincus que la mise en
place de la société de l’information stimulerait la croissance et procurerait de nouvelles opportunités dans le domaine de l’éducation, du commerce, de la santé, de la création d’emplois et de la sécurité alimentaire, aidant ainsi des pays à se développer rapidement et à augmenter leur niveau de vie.
L’AISI a en outre été avalisée par la Conférence régionale africaine sur le développement des télécommunications organisée par l’UIT en mai 1996 à Abidjan et par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) lors du sommet de Yaoundé, en juillet 1996. En 1998, les ministres africains de la communication qui avaient lancé l’initiative African Connection à Johannesburg ont eux aussi apporté leur soutien à l’AISI. Trois ans plus tard, cette initiative a servi de base à la définition de la position commune pour l'Afrique et a été adoptée au titre de composante régionale du volet TIC du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Enfin, l’AISI a été fortement saluée lors du sommet du G8 de Denver (22 juin 1997). Les chefs d’Etat et de gouvernement des sept plus grands pays industrialisés et de la Russie ont en effet publié un communiqué soulignant « les efforts impressionnants d’un certain nombre de pays africains pour s’atteler à la révolution informatique en vue de soutenir la démocratie et le développement durable ».
Les priorités
Avec l’AISI, on peut dire que l’Afrique est la première région du monde – et la seule à ce jour – à s'être dotée d’une véritable vision de la société de l’information et d’un plan d’action correspondant, et ce plusieurs années avant que le reste de la planète ne commence à prendre conscience de la fracture numérique et n’émette ne fût-ce que l’idée d’organiser un sommet mondial qui soit consacré à la société de l’information.
L’AISI établit un cadre global pour la création des conditions numériques propices au développement économique et social des pays africains. Les priorités de l’AISI ont été affinées en octobre 1999, à l’occasion du premier Forum pour le développement de l’Afrique (FDA 1999). Le millier de participants qui y ont assisté ont en effet recommandé d’accorder la préséance à certains domaines et ont estimé que le développement d’un climat politique adéquat constituait une condition préalable à toute activité
durable dans le domaine des TIC. Ils ont également demandé aux pays africains d’envisager l'exploitation de la télématique dans trois grands secteurs qui posent des défis pressants au développement de l’Afrique, à savoir l’éducation, la santé et le commerce.
Les conclusions du FDA 1999 ont servi de base à l’élaboration, en mai 2001, de la « position commune pour l’intégration numérique de l’Afrique : recommandations de la réunion sur la contribution de l’Afrique au groupe d’experts du G8 sur l’accès aux nouvelles technologies (GEANT) ainsi qu’au panel Ecosoc des Nations unies sur la fracture numérique ». Les efforts de tout un chacun pour s’entendre sur un calendrier numérique en Afrique ont culminé lors du sommet des chefs d’Etat de l’OUA qui s'est tenu à Lusaka en juillet 2001, avec l’introduction d’un chapitre consacré au fossé numérique dans le document du NEPAD. Cette initiative a été baptisée « Nouvelle initiative africaine » (NIA). Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique recommande d’accorder la priorité à la télématique. Il définit dans les grandes lignes les activités TIC susceptibles de renforcer les objectifs du NEPAD. Des plans d’action plus détaillés sont en voie d’élaboration sous la supervision du Sénégal, qui est responsable du volet infrastructurel de ce partenariat.
En ce qui concerne la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la création d’une société de l'information durable en Afrique devrait s’articuler autour de sept grands groupes d’activité (2) :
• sensibiliser les décideurs de manière à assurer la maîtrise nationale du processus;
• instaurer un environnement favorable aux investissements, essentiellement du secteur privé (peu actif jusqu’à présent);
• développer une infrastructure TIC car aucun débouché numérique viable ne peut réellement émerger dans l’état actuel des choses;
• sélectionner des secteurs prioritaires pour l’utilisation des TIC, en commençant par les principaux défis de développement des pays africains;
• constituer des capacités humaines et institutionnelles, en tenant compte de toutes les étapes du processus : planification, mise en oeuvre, suivi et évaluation;
• mesurer les répercussions des progrès réalisés sur le développement économique et social;
• construire des alliances fortes afin d’impliquer les acteurs potentiels à l’échelle nationale et internationale.
Les principales initiatives mises en oeuvre en Afrique
Doter l’Afrique d’une vision propre dans le domaine des TIC constitue déjà une première étape importante, mais ce n’est pas suffisant. Il est vital de passer du stade des idées à celui de leur concrétisation. Ces dernières années, plusieurs initiatives ont été lancées par des partenaires du monde du développement, comme des organisations bilatérales et multilatérales, par la communauté des donateurs et/ou par les pays euxmêmes. On peut citer et illustrer de nombreux exemples. Plus
de vingt pays se sont ainsi dotés de leur propre stratégie de télématique et intègrent les TIC dans le cadre de leurs programmes de lutte contre la pauvreté.
L’initiative Acacia (Communautés et société de l’information en Afrique) du CRDI a pour but de donner aux communautés d’Afrique subsaharienne la capacité d’intégrer les TIC dans leur propre stratégie de développement économique et social. Elle a été conçue comme un programme intégré de projets de démonstration et de recherche et de développement dans le domaine des applications, des technologies, des infrastructures et des politiques. Elle s’inscrit dans le cadre de la contribution du Canada à la réalisation des objectifs de l’AISI. Des résultats encourageants ont été observés dans des pays tels que le Sénégal, le Mozambique, l’Afrique du Sud et l’Ouganda.
http://www.idrc.ca/acacia
L’African Connection (AC) est le plan d’action quinquennal de l’Union africaine des télécommunications (UAT). Ses objectifs sont les suivants : améliorer les infrastructures de télécommunication, de radiodiffusion et d’information en Afrique. Elle a été lancée en 1998 en point d’orgue à deux années d’intenses délibérations réunissant quarante-quatre ministres africains des communications désireux de concevoir une stratégie qui permette au continent de participer à la société planétaire de l’information et d’en bénéficier.
http://www.africancnnection.org
L’Initiative société africaine à l’ère de l’information (AISI) est le cadre d’action qui a été à la base des activités d’information et de communication en Afrique au cours de ces cinq dernières années. Cette initiative ne s’intéresse pas aux technologies en tant que telles. Son but est de donner aux Africains les moyens d’améliorer leur qualité de vie et de lutter contre la pauvreté. Elle exprime la vision commune de l’Afrique dans sa volonté de combler le fossé numérique qui la sépare du reste du monde et, plus encore, dans son ambition de créer des débouchés télématiques pour les Africains et leurs partenaires et d’accélérer l’entrée du continent noir dans la société planétaire de l’information et de la connaissance.
http://www.uneca.org/aisi
L’initiative Building Digital Opportunities a été récemment lancée par le ministère britannique de l’Aide internationale au développement et par le service de la coopération au développement du ministère néerlandais des Affaires étrangères. Il s’agit d’un train de mesures transsectorielles visant à supprimer les principales entraves aux TIC et à développer ces dernières en vue d’atteindre des objectifs de développement. Pour la période 2001-2004, un budget minimal de 13 millions d’euros a été affecté aux quatre domaines de mise en oeuvre suivants : les activités de définition de stratégies et de
réglementations de la Commonwealth Telecommunication Organisation; la définition de stratégies sectorielles nationales par l’Institut international pour les communications et le développement; le développement de la radio communautaire par le groupement international AMARC et l’exploitation
de sources d’informations par l’Institut Panos et du portail de développement de OneWorld Online.
Le Fonds des inforoutes de la francophonie finance des projets en faveur de l’adoption et de l'utilisation des inforoutes par la création de contenus français dans des domaines aussi variés que la jeunesse, la culture, l’éducation, la recherche, l’économie, le droit, le journalisme, le tourisme et les arts. Il a permis de développer la présence africaine sur Internet dans plusieurs pays d’Afrique occidentale.
http://www.francophonie.org
A travers ses activités TIC, l’IICD collabore avec des partenaires locaux, essentiellement dans six pays africains (le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie), et les accompagne sur la voie du développement durable en les aidant à cultiver le potentiel des technologies de l'information et de la communication.
L’initiative de formation à Internet de l’Union internationale des télécommunications (UIT) consiste en des centres de formation à Internet pour les pays en développement, un projet doté d’un budget de plusieurs millions de dollars, qui vise à former les habitants des pays en développement à Internet et à la nouvelle économie. Cette initiative est considérée comme une contribution concrète au développement durable dans une approche de partenariat. L’UIT a l’intention de créer 50 centres de formation avec un but non-lucratif d’ici à juillet 2003. Ces centres devraient également permettre aux petites et moyennes entreprises de développer des services liés à Internet.
http://www.itu.int
L’initiative Leland est un programme quinquennal du gouvernement américain. Doté d’un budget de 15 millions d’euros, il a pour objectif d’assurer la connexion totale à Internet de vingt pays africains ou plus. Cette initiative prend appui sur les capacités existantes, l’objectif ultime étant de permettre l'accès de tout un chacun à Internet au sein de chaque pays concerné. Elle vise tout particulièrement : à améliorer les connexions électroniques en Afrique; à donner aux Africains la possibilité de communiquer avec des personnes ressources et d’accéder à des informations utiles au développement
durable; à donner aux Africains les moyens de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes et à diffuser partout dans le monde les informations produites en Afrique.
http://www.usaid.gov/leland
Le Réseau régional informatique pour l’Afrique (RINAF) est un espace de coopération instauré en 1992 dans le cadre du Programme intergouvernemental de l’informatique de l’UNESCO (PII) afin de renforcer les capacités d’exploitation des TIC au sein de l’administration publique et de la société civile en Afrique dans une optique de développement. Le RINAF s’adresse à toutes les catégories
sociales, y compris aux communautés rurales, isolées ou défavorisées. Il est aujourd’hui implanté dans quarante-trois pays d’Afrique par le biais de ses antennes nationales.
http://www.unesco.org/webworld/informatics/rinaf.htm
Les initiatives du Programme de développement des Nations unies (PNUD). Parmi celles-ci, le Sustainable Development Networking Programme (SDNP) qui est l’une des premières initiatives mise en oeuvre dans le cadre des TIC. Il s’intéresse au développement de la télématique et à la façon dont elle touche les pays en développement. Ses objectifs sont d’accroître la capacité d’intégrer les dimensions de la durabilité et du développement intersectoriel à tous les échelons décisionnels de ces
pays, par le recours à la communication électronique, ainsi que de développer l’utilisation d’Internet et des autres réseaux internationaux.
En 1997, le PNUD a lancé l’Initiative Internet pour l’Afrique (IIA) afin d’améliorer les infrastructures locales et de promouvoir le développement d’« épines dorsales » nationales et régionales, notamment en dotant quinze pays africains de capacités techniques et de compétences en télématique. Ce programme est mis en oeuvre depuis Accra, au Ghana. Plus récemment, le PNUD a lancé l’initiative Digital Opportunity.
http://www.undp.org
Viennent s’ajouter à ces activités diverses initiatives sous-régionales, notamment dans la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA) ou au sein de la CEDEAO. Tout récemment, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) a exprimé la volonté de développer et de coordonner les activités TIC menées dans la région. Il existe également d’autres programmes internationaux qui peuvent bénéficier au développement de la télématique sur le continent noir, moyennant le dégagement des moyens nécessaires.
Le Groupe d’experts du G8 sur l’accès aux nouvelles technologies (GEANT). Instauré par les chefs d’Etat participant au G8 de Kyushu-Okinawa en juillet 2000, il rassemble quarante-trois équipes représentatives des gouvernements, du secteur privé, d’organisations à but non-lucratif et d’organisations internationales de pays en développement ou de pays développés, dans un effort concerté pour définir les moyens de faire profiter tous les habitants de la planète de la révolution numérique, et plus particulièrement les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés. GEANT s’est intéressé à la façon de combler le fossé numérique et de maximiser le potentiel des TIC et des réseaux mondiaux en vue de promouvoir l’égalité des chances, l’autonomisation et l’intégration de tous. Il a analysé les causes sous-jacentes de la fracture numérique, le potentiel de réduction de la pauvreté et d’autonomisation ainsi que le mélange complexe de stratégies, de politiques, d’investissements et d’actions nécessaires pour mettre le numérique à la portée de tous en répondant aux impératifs de développement.
http://www.dotforce.org
Le groupe d’étude des Nations unies sur les TIC et son Réseau d’acteurs africains. Le groupe d’étude des Nations unies sur les TIC a été créé par le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, afin de trouver des moyens créatifs et rapides pour faire partager les avantages de la révolution numérique et éviter que ne s’instaure une société planétaire de l’information à deux vitesses. De par sa composition, ce groupe d’étude est représentatif du secteur public et du secteur privé, de la société civile, de la communauté scientifique, ainsi que des pays en développement, des économies en transition et des Etats hautement industrialisés. Placé sous l’égide des Nations unies, il est idéalement positionné pour constituer des partenariats stratégiques et jouer un rôle de rassembleur.
Lors de sa réunion de novembre 2001, le groupe d’étude des Nations unies sur les TIC a décidé de promouvoir l’organisation de consultations via ses réseaux régionaux. C’est dans ce contexte qu’a vu le jour le Réseau d’acteurs africains, en janvier 2002. Ce réseau a pour objectif de veiller à ce que les efforts entrepris par les Nations unies pour combler le fossé numérique en Afrique soient mieux coordonnés et plus ouverts et à ce qu’ils tiennent compte des démarches significatives déjà entreprises pour développer la société africaine de l’information. Ce réseau a été créé à l’issue d’une réunion consultative rassemblant des représentants des gouvernements, des agences humanitaires, des donateurs, du secteur privé, de la société civile et des organisations non-gouvernementales.
http://www.unicttaskforce.org/regional/africa.asp
Passer à la pratique
Un grand nombre de pays africains ont désormais une meilleure vision de leur participation à la société planétaire de l’information. L’heure n’est plus à s’interroger sur ce qu’il convient de faire, mais à mettre leurs décisions en pratique. Tous les partenaires en présence sont dès lors encouragés à participer activement à ce processus car ils y ont un rôle à jouer. La communauté internationale de l’aide au développement a été un précurseur dans un grand nombre des projets en cours. Ses efforts doivent être maintenus, voire renforcés. Les organisations de la société civile ont, elles aussi, affiché leur dynamisme et leur capacité d’innovation. Les gouvernements africains ont pris la direction des opérations, notamment depuis l’adoption de l’AISI en 1996 et le lancement du NEPAD en 2001.Quoi qu’il en soit, le secteur privé doit se montrer encore plus proactif car son niveau d’engagement reste bien en deçà des espérances et de ses capacités. Certes, sa participation ne permettra pas à elle seule d’accélérer le développement des TIC en Afrique, mais elle pourra assurément le favoriser d’une manière décisive.
Pour en savoir plus : www.uneca.org/aisi
Notes
(1) Les cinquante-trois ministres africains du développement économique et social ont adopté la résolution 795 (XXX) intitulée « Mise en place de l’autoroute de l’information en Afrique » à l’occasion de la vingt et unième conférence des ministres de la CEA. La CEA a alors créé un groupe de travail de haut niveau sur les TIC en Afrique et l’a chargé de définir un cadre d’action afin d’exploiter les TIC de manière à accélérer le développement économique et social de l’Afrique et de ses habitants. Voir www.uneca.org/aisi
(2) Voir un article récent intitulé « Implementing a digital agenda in Africa, the role of the African Information Society Initiative », Magazine Connect-world Africa, numéro annuel, 2001 |
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Source |
Article reproduit du Courrier ACP-UE (Commission européenne, Direction générale du Développement), no 192, mai-juin 2002
© Communautés européennes, 1995-2006
«Reproduction autorisée sous réserve d'indication de la source (Le Courrier).» |
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