État insulaire d'Afrique de l'ouest. Il est constitué d'un archipel d'une dizaine d'îles et de quelques îlots situé dans l'océan Atlantique, à 450 km à l'ouest du Sénégal. Le Cap-Vert a obtenu son indépendance du Portugal en 1975. Il a été a été associé politiquement à la Guinée-Bissau de 1975 à 1980.
La plus grande partie de la population descend des esclaves amenés dans le pays par les Portugais. En grande majorité, il s'agit de métis (80%), mais une part importante de la population est constitué de Noirs, les descendants d'Européens comptant pour à peine un pour cent. Fait à noter, la diaspora capeverdienne (plus de 700 000) est plus importante que la population du pays (420 000 en 2006)..
Le portugais est la langue officielle du pays, mais très peu de gens la maîtrisent. Il s'agit avant tout de la langue de l'élite. Le créole capeverdien est la langue nationale, parlée par l'ensemble de la population. Cette variété de créole est aussi parlé en Guinée-Bissau et au Sénégal.
Compte tenu de la situation géopolitique du pays, le français y a aussi sa place :
Comme ses pays voisins, tels que la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, le Maroc, etc., sont des États francophones, le gouvernement a cru bon de promouvoir, dès 1995, l'enseignement du français comme langue seconde obligatoire. Pour l'année scolaire 2000-2001, les grands objectifs sont (1) la promotion du français dans le système scolaire et hors-système scolaire, (2) l'appui aux associations franco-capverdiennes et à la Commission nationale de la francophonie. Dans le cadre du système scolaire, les objectifs visent à augmenter le nombre de professeurs de français qualifiés, de promouvoir la qualité de l'enseignement de la langue française et d'augmenter le «public bénéficiaire».
Pour les élèves entrant à l'école secondaire, l'enseignement du français est obligatoire. Les élèves commencent l'apprentissage d'une langue vivante en 7e année (1re année de l'enseignement du secondaire). Cette langue peut être soit l'anglais soit le français, mais 50 % des élèves choisissent le français. En 9e et 10e année, les élèves commencent l'apprentissage d'une deuxième langue étrangère en fonction de leur choix initial. En 11e et 12e année, le français est obligatoire dans la filière humanités (lettres) et optionnel dans les autres programmes (1).
Le pays a décidé, dans les années 1990, d'unir son sort à la Francophonie. En fait foi cette intervention du président du pays d'alors :
Dans une intervention à la radio-télévision nationale, le 20 mars 1995, l'ancien président Antonio Pedro Monteiro Lima déclarait assez clairement que la politique gouvernementale était d'ancrer la francophonie dans la réalité capverdienne : «Il ne s'agit pas d'une commémoration qui ne nous regarde pas ou qui nous est totalement étrangères, à nous Capverdiens, [...] à la veille du 3e Congrès des cadres de la diaspora, il ne saurait s'agir d'une hérésie de dire, ici, qu'en dehors du créole le français est la seconde patrie linguistique de toute une génération de Capverdiens d'outre-mer, fruits des migrations vers les terres du destin de la capverdianité. [...] Au delà d'autres dimensions culturelles et d'autres espaces linguistiques, nous appartenons de plein droit à la Francophonie et ce n'est pas un hasard si nous participons à ses manifestations et si nous avons adhéré à son organisation internationale.» (2)
Le Cap-Vert assiste aux Sommets francophones depuis 1993. Il est membre à part entière de la grande famille francophone depuis décembre 1996.
(1) Jacques Leclerc, «Cap-Vert», dans L'aménagement linguistique dans le monde, Québec, TLFQ, Université Laval. Dernière mise à jour : 18 octobre 2005. Consulté le 19 mars 2007.
(2) Ibid.
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