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Encyclopédie de l'universel |
Présentation | Aperçus | Documentation | Documents associés |
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Présentation |
Une encyclopédie destinée à devenir un haut lieu de la civilisation de l'universel chère à Senghor, voilà l'orientation que nous voulons donner à L'Encyclopédie de L'Agora dont fait partie cette encyclopédie spécialisée sur la francophonie. Comme nous le rappelons dans un document associé au présent dossier, nous voulions depuis le début de notre aventure que notre oeuvre soit une réponse à deux crises indissociables l'une de l'autre: la crise écologique et la crise du sens; c'est pourquoi nous lui avions assignée comme fins la recherche du sens et le développement durable.
En 1995, le gouvernement du Québec nous a confié le mandat de mener une recherche sur Internet et de lui faire des recommandations sur la façon d'assurer la présence du Québec français sur la Toile. Au début du cinéma, de la radio et de la télévision, divers experts avaient prédit que le choc serait fatal pour la langue française au Canada. Chaque fois, nous avons su transformer un échec probable en une réussite durable. Allions-nous pouvoir tirer le même avantage d'Internet?
Notre première recommandation porta sur un grand portail national des connaissances. Il nous paraissait évident que nous devions unir nos forces si nous voulions avoir une façade bien à nous sur la grande place virtuelle mondiale.
Il nous est vite apparu qu'il faudrait plusieurs années pour rassembler autour de ce projet l'ensemble des institutions vouées à la culture. Le temps passant, nous avons donc lancé nous-mêmes le portail des connaissances dont nous rêvions à la fin de notre recherche, grâce au mécénat et, au fil des ans, au soutien du gouvernement québécois. Le lancement eut lieu à Paris, en 1998: dès le départ nous savions que pour réaliser cette oeuvre, nous aurions besoin de toutes les ressources de la Francophonie. À ce moment, elle nous apparaissait d'abord comme un tremplin vers l'avenir. Nous ne connaissions pas assez son passé pour y trouver les germes de ce qui pourrait donner un sens à cet avenir. L'humanisme auquel notre compatriote Jean-Marc Léger, l'un des fondateurs de la Francophonie, était si attaché n'était guère plus pour nous qu'un mot recouvrant une réalité surannée.
Dans son entretien avec Philippe Sainteny sur RFI, Abdou Diouf rappelle que les propos enthousiastes de Senghor sur la civilisation de l'universel et le dialogue des cultures, au cours des décennies 1960 et 1970, provoquaient surtout des sourires ironiques. Tout cela semblait dépassé. Or, voilà qu'en ce début du XXIe siècle, ces idéaux lointains sont devenus des nécessités immédiates. Le poète était donc plus réaliste que les prosateurs pragmatiques.
Au fur et à mesure que nous nous sommes rapprochés de Senghor, il nous a semblé que ses grandes intuitions correspondaient aux fins que nous nous étions assignées. Il reste à faire en sorte qu'elles demeurent des réalités vivantes et qu'on puisse en préciser le sens sans les dénaturer en les adaptant aux défis de l'heure, tels le développement durable et la diversité culturelle, ce qu'on a déjà commencé à faire à l'intérieur de la Francophonie.
À L'Encyclopédie de L'Agora, nous avons franchi les étapes, sur les doubles plans de la technique et de la méthode, qui nous permettront de faire de notre oeuvre un chantier ouvert à de nombreux collaborateurs de tous les pays francophones, sans renoncer à sa cohérence, à son unité.
Il existe une autre encyclopédie participative en langue française sur Internet: Wikipedia. Cette encyclopédie est ouverte à tous ceux qui veulent bien y collaborer. Pour limiter les risques de conflits, elle se doit d'être neutre sur les questions vives. Quant à nous, nous choisissons nos collaborateurs et notre expérience nous a permis de mettre au point une méthode efficace pour la résolution des conflits. Nous exposons nos réflexions sur ces questions dans un document associé intitulé : Un grand défi encyclopédique pour la francophonie, . Suivent d'autres textes qui font la lumière sur des questions précises: Google et Wikipedia, la révolution du direct, le conflit entre les fondateurs de Wikipedia, l'hétérarchie et la hiérarchie, la termitière totalitaire.
Le premier lieu de l'unité de notre oeuvre est l'encyclopédie générale, là où les risques d'éclatement du savoir, contre lequel il faut justement lutter, sont les plus grands. À l'intérieur des encyclopédies spécialisées totalement autonomes, comme certaines le sont déjà: L'Encyclopédie Rousseau, l'encyclopédie sur L'Inaptitude et L'Encyclopédie Montaigne, l'exigence d'unité variera selon les sujets traités et l'orientation que les responsables auront donnée à leur oeuvre. Il en est de même pour L'Encyclopédie Wallonie-Bruxelles, la première des encyclopédies nationales associées à L'Encyclopédie de L'Agora, ainsi que pour L'Encyclopédie des francophones de la Colombie-Britannique, et celle des francophones de l'Alberta, deux encyclopédies régionales appartenant à un réseau d'encyclopédies du même genre à l'état d'ébauche. Les encyclopédies de deux autres provinces canadiennes, la Saskatchewan et l'Île du Prince-Édouard, s'ajouteront au réseau au début de 2007.
Si universelles et ouvertes que soient les grandes intuitions qui nous guident et qui guideront les responsables des encyclopédies spécialisées, le fait même qu'il s'agit d'oeuvres ayant des principes directeurs éloignera inévitablement certains collaborateurs. Mais si Léopold Senghor n'a pas craint de proclamer dans le désert sa foi dans la civilisation de l'universel et dans le dialogue des cultures, pourquoi craindrions-nous de le suivre à un moment où la conjoncture mondiale transforme ses idéaux en nécessités? |
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Documentation |
À propos de Google-moi. La deuxième mission de l’Amérique (259 pages, 16,90 euros, Albin Michel), par Barbara Cassin Google-moi. La deuxième mission de l’Amérique (259 pages, 16,90 euros, Albin Michel). Que peut donc apporter une philosophe au débat ? Un point de vue, un regard, une réflexion là où l’on ne parle jamais que performances. [...]A savoir que pour elle, Google et Bush ont partie liée dans leur but commun, leur mission de l’Amérique, étant entendu que l’on se méfie moins du premier qui est le plus sympathique des deux. Elle dégage cinq points communs :“1. Promouvoir la démocratie . 2. Mener la guerre du bien contre le mal. 3. Viser l’universel. 4. Se donner les moyens sur le long terme. 5. Prendre en compte le monde éclaté. Source: Blogue de Pierre Assouline (diffusion sur internet) |
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Information / Communication |
| Plaidoyer en faveur de l'exercice du jugement sur Internet | Jacques Dufresne | Francophonie, Méthologie, Recherche, Jugement | Si vous faites une recherche Google sur Léopold Sedar Senghor, vous constaterez que c’est l’article de Wikipedia sur ce sujet qui apparaît comme premier résultat. |
| | La termitière totalitaire | Pierre-Paul Grassé | Auto-organisation, réductionnisme, totalitarisme, Hitler (Adolf) | Qu'est-ce qui justifie la publication, dans une encyclopédie de la francophonie, d'un texte portant sur la termitière en tant que modèle pour un État totalitaire? |
| | Hétérarchie ou hiérarchie? | Jacques Dufresne | Auto organisation, insectes sociaux, encyclopédie, autorité, inspiration, Simone Weil | Quel est le rapport entre ce document et la francophonie? C'est notamment par le biais d'un projet hétérarchique, l'encyclopédie Wikipedia, que la culture américaine se répand dans le monde via Internet. Qu'est-ce que les défenseurs de la diversité culturelle peuvent opposer à cette déferlante? Des oeuvres conçues sur le même modèle ou des oeuvres fondées sur une hiérarchie de l'inspiration plutôt que du pouvoir? |
| | | Un grand défi encyclopédique pour la francophonie | Jacques Dufresne | Francophonie, Internet, Société de l'information, développement durable, sens, nature | La diversité culturelle est à l'ordre du jour dans la Francophonie. L'obtacle n'est pas l'universalité telle que Senghor la conçoit, c'est une uniformité qui, paradoxalement, a partie liée avec l'éclatement du savoir. |
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