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Léopold Sédar Senghor |
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Biographie en résumé |
Si l'on veut bien donner au mot masque — persona en latin — son sens le plus noble, proche de ce qu'il signifie en Afrique, on peut dire de lui qu'il fut l'homme aux multiples masques: homme de la parole, écrivain, penseur et poète, chef d'État, grammairien, père de la francophonie. |
Léopold Sédar Senghor écrivant
© Droits réservés / OIF
Référence : B0000278.jpg. N° 305 |
Vie et œuvre |
L'homme aux multiples masques
«Masques! Ô Masques!
Masque noir masque rouge, vous masque blanc - et noir-
Masques aux quatre coins d'où souffle l'Esprit
Je vous salue dans le silence.»
Prières aux masques, Léopold Sédar Senghor
Varius, multiplex, multiformis. C'est ainsi que Marguerite Yourcenar présente l'empereur Hadrien, homme d'État épris de culture...et poète: Animula, vagula... Léopold Sédar Senghor n'appartient-il pas à la même famille d'esprit que cet empereur?
Si l'on veut bien donner au mot masque — persona en latin — son sens le plus noble, proche de ce qu'il signifie en Afrique, on peut dire de lui qu'il fut l'homme aux multiples masques: homme de la parole, écrivain, penseur et poète, chef d'État, grammairien, père de la francophonie. Nous évoquerons ces divers masques dans des textes associés au présent dossier.
Senghor est africain. Comment prendre la juste mesure des personnages historiques de ce continent si souvent exclu du monde? Par ces grandes vedettes, comme Céline Dion, dont on dit que leur carrière les a conduites partout dans le monde, sans préciser qu'elles ont évité l'Afrique. On a pourtant refait les cartes du monde pour donner enfin sa vraie place dans l'espace à cet immense continent, qui est également immense dans le temps puisqu'il fut le berceau de l'humanité. Rien n'y fait. L'Afrique est l'inconscient refoulé de l'humanité.
Parce qu'il a vécu en Afrique du Sud, un pays riche, parce qu'il a mené un combat contre l'apartheid semblable à celui des Noirs américains contre la ségrégation, Nelson Mandela appartient pleinement au monde et à l'histoire. Les risques qu'il a pris, les vingt-six ans qu'il a passés en prison, sa personnalité charismatique l'élevèrent dans la conscience mondiale au rang des plus grands. Il ne s'était pas élevé au-dessus du commun des mortels de sa race en étudiant le grec et le latin à Oxford, comme Senghor l'avait fait à Paris. Il aimait Beethoven et Tchaikovsky comme tout le monde. Il fut un héros populaire.
Par rapport à ce géant, Senghor paraît de taille moyenne. Ne serait-il pas victime du préjugé égalitariste aussi bien que du préjugé antiintellectuel? Mandela fut certes, un très grand homme d'action. Mais en plus de laisser sa marque comme chef d'État et libérateur de son pays, Senghor a aussi été un penseur profond et visionnaire qui a donné à l'Afrique noire la plénitude de son humanité, dont l'ethnologie positiviste l'avait dépouillée. Mentalité prélogique! C'est ce diagnostic de Lévy-Bruhl que les Africains pouvaient lire dans le regard peu flatteur des colonisateurs européens au début du XXe siècle. Quel savant africain aurait eu à ce moment assez d'autorité pour assurer le triomphe d'une thèse plus vraie? La seule réplique possible consistait à opposer une thèse européenne à une autre. L'ethnologue allemand Frobenius en fournit l'occasion à Senghor en publiant, au cours de la décennie 1930, ses grands ouvrages sur la civilisation africaine. Senghor a saisi cette occasion, bien servi en cette circonstance, comme en plusieurs autres dans sa vie, par Kairos, le dieu du moment opportun.
Il y eut une grande civilisation africaine, proclama Frobenius. Senghor fut celui qui révéla à l'Afrique cette redécouverte de son passé. C'est là à notre avis son premier titre de gloire. Nous traitons de cette question dans un article de ce dossier intitulé Senghor: le penseur.
C'est à dessein que nous avons cité des mots latins à propos d'Hadrien, car Senghor a étudié cette langue dans des circonstances qu'il importe de préciser. En 1928, il a été admis au Lycée Louis-le-Grand, en classe préparatoire au concours d'entrée à l'École normale supérieure. Les études avancées en langues anciennes étaient au programme.
Du wolof, qu'il parlait avec ses cousins bergers , au grec et au latin, qu'il apprit pour mieux parler et écrire le français, voilà, pour recourir au vocabulaire à la mode, un parcours linguistique bien singulier. Nous traitons de cet aspect de la vie et de l'oeuvre de Senghor, dans un texte associé à ce dossier sous le titre de Senghor: le le poète.
Le parcours politique de Senghor fut tout aussi singulier. Les classes préparatoires du lycée Louis Le Grand qu'il fréquenta à Paris étaient et demeurent un haut lieu de la méritocratie occidentale. On y entre par concours après avoir obtenu le baccalauréat marquant la fin de études secondaires. Elles constituent une étape essentielle dans la filière de ces grandes écoles qui, distinctes des universités (lesquelles sont ouvertes à tous les bacheliers) constituent la section élitiste du système d'enseignement supérieur français. À Louis-le-Grand, Senghor fit la connaissance d'Aimé Césaire, de Georges Pompidou, qui deviendront ses amis. Après un échec au concours d'entrée à l'École normale supérieure, il s'inscrira à la Sorbonne et obtiendra son agrégation de grammaire, diplôme prestigieux qui lui ouvrait les portes de l'enseignement secondaire. Se soumettre à de telles règles était un exploit pour le fils d'un grand propriétaire terrien qui fréquentait les rois et habitait un pays où les liens du sang déterminent la promotion sociale. Une telle soumission aux conditions du succès dans les études est une excellente préparation au respect de la règle de droit dans un État.
L'écrvain congolais Tchicayay U Tam'Si, un contemporain de Senghor, à cause des excès dont il a été témoin dans son pays, aura peine à croire que l'exemple de Senghor puisse être imité, et le destin de Chaka1 lui apparaîtra comme une fatalité pour les chefs africains. Nous évoquons ce masque de Senghor dans un texte intituté Senghor: La carrière politique.
La fondation de la francophonie, qu'il a longtemps appelée de ses voeux, sera pour Senghor le point de convergence de ses autres carrières: le penseur, gagné par Frobenius à la civilisation de l'universel du passé, à celle de l'avenir par Teilhard de Chardin; le chef d'État, réaliste, ayant compris que tous les États francophones, à commencer par ceux du Sud, avaient intérêt à s'unir; le poète et le grammairien ayant de la langue française une idée si haute qu'il voulut en faire une patrie pour tous ceux qui l'ont en partage. Ce sera le sujet de notre quatrième texte: Senghor et la francophonie.
L'enracinement et le sens de l'universel, le catholicisme et la laïcité, le socialisme et la droite. Cette union des contraires se traduisit dans l'action de Senghor par une exceptionnelle aptitude à éviter les écueils et les excès, aptitude elle-même fondée sur une qualité que nous appellerons la richesse vitale, à défaut d'un mot plus précis pour désigner l'absence de ressentiment chez un être.
Notes
1. Chaka est ce chef zoulou, héros du premier grand roman africain, dont le règne commença dans l'honneur et finit dans la plus sanguinaire cruauté. |
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> Commémoration | |
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> La négritude | |
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> Penseur de la Francophonie | |
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> Pensée éducative | |
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> Pensée politique | |
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Aperçus divers |
Le concept de "négritude" | Kindo, Aïssata Soumana, «Senghor: de la négritude à la francophonie», revue Ethiopiques n°69, Hommage à L. S. Senghor, 2ème semestre 2002 C'est un néologisme que Césaire a employé pour la première fois dans le Cahier d'un retour au pays natal en 1939. Voici une des définitions que l'auteur en donne :
« La négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, l'acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture ».
Mais avec le temps, ce concept de Négritude s'est développé et il est nécessaire d'en délimiter aujourd'hui l'étendue.
On peut dire, comme définition générale, que la Négritude est la façon dont les Négro-africains comprennent l'univers, c'est-à-dire le monde qui les entoure, la nature, les gens, les événements : c'est aussi la façon dont ils créent. Cette conception de la vie est déterminée par deux sortes de phénomènes : les phénomènes de civilisation et les phénomènes historiques.
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Oeuvres |
Livres: Prière aux masques, dans Extraits du premier recueil, Chant d'ombre, paru en 1954. (1954)
Allocutions: Discours de réception à l'Académie française, le jeudi 29 mars 1984. (diffusion sur internet) (1984)
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Documentation |
Livres | Présence Senghor, un ouvrage publié par l'UNESCO, un « émouvant recueil, qui rassemble des hommages de poètes, d'écrivains, de figures politiques, de professeurs et d'amis du monde entier. Une lecture qui incite à relire, ou découvrir, la poésie de Senghor. » On peut lire plusieurs des hommages de ce livre sur le site du village natal de Senghor, Joal Fadiouth (2006) | Maunick, Édouard J. (coord.), Mémoire Senghor. 50 écrits en hommage aux 100 ans du poète-président. Préface de Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’Unesco. Éditions Unesco, 2006, 194 p. Présentation sur le site de l'Unesco. Voir cette autre présentation sur le site de l'Agence universitaire de la Francophonie. Participent notamment à cet hommage Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, Denis Tillinac, Aimé Césaire, Ananda Devi, Carpanin Marimoutou, Abdouramane Waberi, Amadou Lamine Sall, Nimrod, Véronique Tadjo, Abdellatif Lâabi, Tahar Bekhri, Hélène Dorion. (2006) | Bokiba, André-Patient, Le paratexte dans la littérature africaine francophone : Leopold Sédar Senghor et Henri Lopes. Paris, L'Harmattan, 2006, 188 p. Présentation sur le site de l'éditeur : «Une des caractéristiques de la littérature africaine francophone est d'être le produit du croisement historique de la langue française et des cultures africaines. L'objet de cet ouvrage est de lire l'activité paratextuelle des écrivains africains francophones à travers le discours préfaciel, avec un accent particulier sur deux écrivains emblématiques, Léopold Sédar Senghor et Henri Lopes. De part et d'autre de la description des préfaces, trois études portant sur la littérature congolaise analysent le statut textuel du nom d'auteur et le paratexte comme espace privilégié de confraternité littéraire.» (2006) | «Déjà la multitude n'entend plus les voix divines. Les prédicateurs idéologues se sont octroyés les places. Toute cette jeunesse du monde voudrait bien le comprendre, l'entendre, l'aimer. Mais ses mots ricochent sur les têtes. Senghor a beau exhorter les "nègres nouveaux" à "cesser, par complexe d'infériorité, de vivre à la surface d'eux-mêmes", il est bien seul sur cette terre brulée à célébrer la sensualité de la langue française. À désespérer des "demi-cultivés" qui se "fourvoient dans une assimilation illusoire," quand lui continuerait bien volontiers à opposer la «raison-étreinte du Négro-Africain, à celle de la raison-eil du Blanc européen.»Trop compliqué. Les appétits temporels ont emporté le morceau. Les poètes sont bannis de la cité. L'ombre de Platon plane à nouveau sur la terre. »
Djian, Jean-Michel, Léopold Sédar Senghor. Genèse d'un imaginaire francophone, Paris, Gallimard, 2005. p.147. Livre très bien illustré, publié avec le concours de l'OIF. | Biondi, Jean- Pierre, Senghor ou la tentation de l'universel, Paris, Denoël, 1993. p.125
«En avril 1971, Senghor étaie sa profession de foi universaliste sur la prospective. « C’est un des nôtres, remarque-t-il, le philosophe Gaston Berger, un métis né à Saint-Louis du Sénégal à la fin du siècle dernier * qui a fondé la prospective, cette science qui est une méthode pour étudier l’évolution future du monde dans une perspective panhumaine. Celle-ci nous enseigne, essentiellement, que la civilisation du je siè cle sera celle de l’Universel, à laquelle chaque ethnie, chaque nation, pourra apporter sa contribution. (...) Seules contribueront à bâtir la civilisation du l’Universel, plus civilisée parce que plus totale et sociale, les ethnies et les nations qui croient avoir un message que nulle autre ne possède et qui veulent, consciemment, proférer ce message. » | Sorel, Jacqueline, Léopold Sédar Senghor, L'émotion ou la raison, Éditions Sépia, Saint-Maur-des-Fossés, 1995, p.113
«Léopold parle d'intuition négro-africaine, non de magie. C'est un domaine auquel il est étranger: "Vraiment, jamais je n'ai consulté un marabout. Je ne crois pas non plus aux fétiches, mais je crois à la prière qui est une force spirituelle...." [...]La foi chrétienne restera cependant dominante. [...]En religion comme en littérature, Léopold Sédar Senghor trouve son équilibre intérieur dans la symbiose des cultures.» | Articles | Réforme agraire au Sénégal sous la présidence de Léopold Senghor: Loi sur le Domaine national.
Malentendu entre l'État et les paysans sur le statut et la gestion de la terre.
Depuis plus de 30 ans, la loi sénégalaise 64-46 du 17 juin 1964 pose un principe intangible : toutes les terres non immatriculées ou dont la propriété n’avait pas été transcrite à la conservation des hypothèques au terme du délai fixé par le législateur, sont considérées d’office comme faisant partie du patrimoine public. Ce sont des biens incessibles et inappropriables, sauf lorsqu’ils font l’objet d’une déclassification selon la procédure prévue par la loi. Cette loi s’inspire en réalité du socialisme africain, une sorte communautarisme rurale développé par Senghor, premier président du Sénégal. Elles cherche à soustraire la terre d’une propriété coutumière qui fait la part belle à certaines grandes familles et à la socialiser. Cette loi est en porte à faux avec la tradition car la terre est certes un bien économique mais il y a aussi un lien sacré entre l’homme et la terre. (2006) | Hommage à Senghor par un proche du président Wade, dans l'édition du 18 octobre 2006 du quotidien Le Soleil,
«Senghor voulait une Afrique unie en s’appuyant sur les grands ensembles sous-régionaux, Wade, lui, veut passer directement aux Etats unis d’Afrique avec des institutions crédibles à l’échelle continentale, à l’image des Etats unis d’Amérique. Mais, au delà de ces petites divergences, le trait d’union entre ces deux Grands hommes c’est que l’Afrique a été au cœur de toutes leurs préoccupations.» (2006) | «S’il a défendu avec autant d’ardeur et de conviction l’idée de la nécessaire réunion des Etats francophones autour de leur langue commune -il préférait d’ailleurs le terme de francité à celui de francophonie-, c’est parce que le français représentait pour lui «la langue essentielle», par rapport au «négro-africain» qu’il qualifiait de «langue existentielle». (diffusion sur internet) (2006) | Présentation du chef d'oeuvre de Sembène Ousmane, par la cinémathèque de Toulouse :Ceddo est un film qu’il faut voir parce qu’il s’agit de cinéma du refus. Refus d’un cinéma qui serait la vitrine de la misère. Refus d’un cinéma qui s’adresserait seulement aux festivals occidentaux. Refus de par son sujet : le récit des Ceddo qui refusaient au 17e siècle d’embrasser les religions asservissantes (christianisme et islamisme) elles-mêmes converties au négoce et qui mettaient en péril une identité culturelle et spirituelle. Un film historique et politique qui parle du Sénégal aux Sénégalais. Ou l’histoire comme piste de réflexion sur la situation des pays africains libérés du colonialisme mais asservis par d’autres formes d’oppression et d’exploitation. Le film a été interdit à sa sortie par le président Senghor pour une question d’orthographe (selon lui Ceddo ne prend qu’un « d »).
(film) (2002) | Boni, Tanella, Senghor, le siècle avait six ans, Africultures 45, février 2002
Il y a ceux qui, depuis toujours, n'arrivent pas à choisir entre Césaire et Senghor. Il y a ceux qui le placent sur un piédestal comme un Dieu parmi les hommes. Il y a, et ils sont nombreux, ceux qui se défendent d'être "senghoriens" mais ne tarissent pas d'éloges à l'égard de l'homme illustre. Voilà comment nous nous déplaçons à l'ombre de Senghor. Pour ou contre Senghor, l'ombre plane toujours. Et puis, combien de pères fondateurs, en Afrique, ont-ils marqué leur pays et leur peuple du sceau de la pensée, des arts et lettres, de la culture en général ? (2002) | Pinto Bull, Benjamin, «Senghor et la Négritude», Revue de l'Association des membres de l'Ordre des Palmes académiques, no 156, avril 2002 (diffusion sur internet) (2002) | Gnalega, René, «Les relations entre la poésie de L.S. Senghor et la sculpture», Mots pluriels, no 12, décembre 1999. (publication sur internet) (1999) | Städtler, Katharina, «Genèse de la littérature afro-francophone en France entre les années 1940 et 1950», Mots pluriels, no 8, octobre 1998. Il y est notamment question des années de formation de Senghor. (publication sur internet) (1998) | Allocutions | Giscard d'Estaing, Valéry, Discours de réception à l'Académie française, prononcé dans la séance publique du 16 décembre 2004, à Paris, au Palais de l'Institut. Ce discours constitue un hommage au titulaire précédent du fauteuil, Léopold Sédar Senghor. (diffusion sur internet) (2004) | Rémond, René, Hommage à M. Léopold Sédar Senghor. Prononcé lors de la séance du jeudi 10 janvier 2002 de l'Académie française. (diffusion sur internet) (2002) | Bibliographies | Site de l'Académie de Lyon, section Lettres: Oeuvres de Senghor, bibliographie critique de Senghor, sur la littérature négro-africaine et la négritude, sur l'Afrique et le Sénégal. | Documents audiovisuels | Le dossier Léopold Sédar Senghor de TV5 Monde. Émissions de radio et de télévision où le poète-président expose ses idées sur la langue française ou commente de grands événements comme le Festival de l'art négre à Dakar en 1966. | Documents de l'Institut national de l'audiovisuel (France). (émission de télévision) | Documents sonores | «Léopold Sédar Senghor (1906-2001)». En 2006, on fête le centenaire de la naissance de l’humaniste, poète et ancien président du Sénégal. Jules Diop, journaliste, rencontre Jean-Louis Roy et Jean-Marc Léger qui ont bien connu l’ancien président. Radio-Ville Marie, janvier 2006. On peut télécharger le document, en format mp3 (56 minutes - 51.2mo). (émission de radio) (2006) | Le mot parole aura-t-il jamais eu autant de poids, autant de substance, que lorsque Senghor l'utilise dans ses écrits sur la négritude: «ô lumières rythmées de la parole». Il faut entendre la voix de cet homme, ce qui est devenu possible grâce au travail de M.Philippe Sainteny, dans le cadres d'émissions radiophoniques de RFI. Ces émissions ont été regroupées sur un CD. Si vous connaissez déjà Senghor par ses écrits et ceux qu'il a suscités, vous trouverez dans ces émissions un complément nécessaires à vos connaissances. Si vous ne le connaissez que vaguement, vous serez heureux d'avoir entendu sa voix avant de le dire. C'est toute l'Afrique, une Afrique nouvelle que vous découvrirez en l'écoutant. Les quatre minutes consacrées à son enfance sont inoubliables. (disque compact) (2006) | Léopold Sédar Senghor. Une sélection d'émissions diffusées sur Canal Académie, la radio sur internet de l'Institut de France. (émission de radio) | Revues | No.69 de la revue «Ethiopiques»: Hommage à L. S. Senghor, 2ème semestre, 2002
«Le premier axe revisite l’œuvre de L.S. Senghor. Certes, Senghor reste un des auteurs les plus commentés de la littérature africaine. Mais l’originalité des textes réunis ici réside dans leur tonalité nouvelle, libérée de la dimension polémique suscitée par l’homme politique ; l’écrivain est ainsi restitué à l’éternité de la République des Lettres.
Le deuxième axe, relatif à la pensée de Senghor, exprime de manière plus explicite un Senghor réconcilié avec ses lecteurs les plus difficiles. Le penseur s’est intéressé à tous les problèmes liés à l’histoire ancienne et moderne de l’homme noir. C’est aussi un des théoriciens les plus importants de la littérature africaine dont la vision parcourt le siècle fondant même les inventions d’un Ahmadou Kourouma ou d’un Sony Labou Tansi dans leur rapport à l’écriture. Dans le troisième axe, des auteurs d’horizons divers témoignent de leur vécu individuel avec l’homme, l’écrivain, le penseur et le politique.
L’article sur l’art africain, qui clôt ce numéro, s’attache à la facette d’un Senghor critique d’art dès ses débuts dans l’écriture, et fait le bilan de l’œuvre du mécène et du bâtisseur, qui a doté le Sénégal d’institutions culturelles des plus modernes. » (source: éditorial, Bassirou Dieng)
Dans la même revue, on trouvera des articles de Senghor dans un «Spécial centenaire - Contributions de Léopold Sédar Senghor à la revue» (2002) |
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| Senghor: le poète | Jacques Dufresne | Négritude, musique, poésie, littérature francophone, Sartre (Jean-Paul), Bosquet (Bosquet), Delas (Daniel) | Nous invitons à entendre la voix de Léopold Senghor, disant ses plus beaux poèmes, puis celle du jeune chanteur québéois d'origine haïtienne Luck Mervil lisant et commentant le vieux poète sénégalais, en qui il se reconnaît. |
| | Rencontres avec Senghor | Jean-Marc Léger | | Nous en vînmes naturellement à parler de l’édification, lente et laborieuse, de l’ensemble francophone, des premiers acquis de la modeste Agence de coopération. Il n’y reconnaissait d’aucune façon son grand projet, tel notamment qu’il l’avait exposé à ses pairs de l’OCAM (Organisation commune africaine et malgache) en juin 1966 à Tananarive. Je savais qu’il avait été profondément déçu et attristé par l’extrême modestie de l’organisation créée à l’issue de la deuxième conférence de Niamey. |
| | Senghor: le penseur | Jacques Dufresne | Frobenius, Bergson, Révolution de 1889, Descartes, positivisme, rationalisme, intuition, Rimbaud | C'est à un passage de Teilhard de Chardin, cité par Senghor, que nous aurons recours pour présenter cette introduction à la pensée de ce dernier. Le point oméga de cette pensée est l'idée de la civilisation de l'universel. |
| | | Senghor et la Francophonie | Jacques Dufresne | | «C’est un tel idéal mêlé d’un tel réel» (Hugo) Faut-il redire ici l’importance de Léopold Senghor dans l’histoire de la Francophonie ? |
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| | Réseaugraphie |
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Biographies | Pages Léopold Sédard Senghor (Vernon) | Vernon est ce village de Normandie où Senghor s'est retiré. Ses concitoyens ont érigé un remarquable monument virtuel en son honneur. Les pages sur Senghor contiennent une chronologie commentée et une page remarquable sur la négritude. | Joal-Fadiouth | Le plus beau site sur Senghor est celui de son village natal, Joal-Fadiouth, situé près de la mer, à 114 km au sud de Dakar. On y entend la voix de Senghor lisant ses poèmes et des chants traditionnels dans la langue locale en plus de tout ce qu'on s'attend à trouver sur un site biographique. Faveur inestimable accordé à ceux qui veulent vraiment connaître Senghor, on a pris la liberté de reproduire sur ce site plusieurs des textes, dont un poème de Tahar Benjelloun sur l'amour, regroupés par les soins de l'Unesco dans un ouvrage intitulé Présence Senghor. | Biographie de Léopold Sédar Senghor (OIF) | La vie et l'oeuvre de Senghor, en dix tableaux mettant en relief un excellent choix de textes. «Faire redécouvrir les valeurs et les convictions sur lesquelles Léopold Sédar Senghor a fondé son œuvre et son action, montrer leur exemplarité dans le monde dans lequel nous vivons sont les deux principaux objectifs de l'exposition réalisée et diffusée par l'OIF sous le titre Léopold Sédar Senghor (1906-2001), « Gueule du Lion et Sourire du Sage ». | Léopold Sédar Senghor (Assemblée nationale de France) | Léopold Sédar Senghor: le poème d'une vie. Voici, à notre connaissance, la biographie Internet la plus complète du poète-président. Les deux carrières politiques de Senghor, en France, et au Sénégal , y sont particulièrement bien résumées. Le site a un air vieillot qui cadre bien avec les nombreuses illustrations en noir et blanc. | Article Leopold Sédar Senghor, Wikipedia | Les faits importants de la vie de Senghor sont rapportés dans ce dossier.
1935: il obtient l'agrégation de grammaire, après avoir fréquenté l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en même temps que Georges Pompidou.
1948: il fonde avec Mamadou Dia le Bloc démocratique sénégalais.
1960: Senghor devient le premier président de la République du Sénégal.
Il soutint la création de la Francophonie et fut le vice-président du Haut-Conseil de la Francophonie.
1983: Il est le premier africain élu à l'Académie française.
Ni le président de la République française, Jacques Chirac, ni le premier ministre, Lionel Jospin ne seront présents à ses funérailles à Dakar en 2001. | Biobibliographie de Senghor (Académie française) | | Site anniversaire | Senghor | Associées au site de l'OIF, ces pages sur Senghor ont été publiées au cours de l'année 2006, à l'occasion du centenaire de l'illustre Sénégalais. On y trouve une biographie, mais en forme de chronologie seulement, une bibliographie incomplète: les nombreux articles de Senghor, ceux qui sont parus dans la revue Esprit notamment, n'y sont pas indiqués. On y trouve également une courte sitographie et une revue de presse. |
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